Chapitre 12 #

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Je ramassai les clés qu'il m'avait lancées aussi rapidement qu'il disparut de mon champs de vision.
J'essuyai mes larmes rapidement, me relevai et rentrai dans la voiture.

Pas le temps de se morfondre. Que pouvait-il arriver à Louis et Adam ?

Je n'avais jamais conduit une voiture, et sincérement, je mentirai en disant que j'observais les autres le faire. Je ne comprenais rien du tout, alors je me suis contenté d'appuyer sur l'accélerateur, la route était droite et vide, pas de risques d'accidents.

Où pouvait bien être Harry ? Où pouvaient bien être Adam et Louis ? Harry a parlé de lumières et de musiques, une boite de nuit ?

Le village était à trente minutes en voiture, la ville ,où il y'avait la fête forraine, était à cinq minutes, il devait surement y avoir une boite de nuit après tout, mais ne serait-il pas mieux que j'aille jusqu'au village pour demander à Antoine ?

Non, je n'avais pas le temps.

J'arrivai au bout de cinq minutes de route droite à une autre route qui menait à la ville, mais il aurait fallu que je tourne et je ne savais pas faire ceci.

Je descendis de la voiture, oubliant les clés, et parti en courant, après quelques minutes, je pouvais voir les la grande roue au loin, derrière la forêt.

Le chemin que je prenai pour traverser la forêt n'était pas bien long, cent mètres et j'arrivai au grillage, la fente était déja ouverte alors j'en profitai pour m'y glisser.

Je vis Antoine au loin, assis sur un banc. Je partit en courant le rejoindre, j'étais essouflé, au bout de ma vie et il semblait choqué en me voyant.

Antoine : Qu'est ce que tu fais ici ?

Il tenait le nounous que "nous" avions gagné.

Antoine : Je t'ai manqué a ce point ?

Je souriai. Et il rigolait.
Il me prit dans les bras.

Antoine : Alors c'est fini ? Tu vas rester là encore ?

Akram : Franchement je sais pas encore, et je m'en fou, il y'a des trucs plus importants...

Je me tû, à bout de souffle, je manquais de respiration pour poursuivre ma phrase, et il attendait que je la continue.

Antoine : Des trucs graves..... Genre ?

Il grimaçait, il était tellement mignon.

Akram : Une boite de nuit... Tu connais une boite de nuit ici...

Je respirais difficilement.

Antoine : Quoi ? À peine arrivé tu veux qu'on fasse la fête ?

Je souriai, mais mon sourire s'effaça rapidement à l'idée de Louis et Adam, mourrant quelque part.

Et si Harry m'avait menti ?

Akram : C'est vraiment le moment de faire l'humour ?

Il était sur le point de sourire mais je haussai le ton.

Akram : Antoine ! Je ne blague pas, je dois y aller... Adam... Louis... Ils sont entrain de...

Toujours aussi essouflé pour continuer ma phrase.

Antoine : Entrain... De ?

Akram : Entrain de mourir ! Harry m'a dit des trucs... Il parlait d'eux... Je sais pas mais on doit les sauver Antoine !

Antoine ne semblait pas comprendre ce que je lui disais, mais il obeït quand même, il me dit de le suivre et marcha devant moi.
En marchant, je lui racontai ce qui s'était passé, en faisant exprès d'oublier l'épisode que je ne pourrais jamais oublier.

Antoine : J'éspère qu'il ne t'a pas fait de mal ?

Il marchait toujours, rapidement, et moi, toujours aussi essouflé, je devais courir pour le rattraper.

Moi : Non... Non... Il ne ferait jamais ça.

Antoine : Encore heureux...

Il s'arrêta et se tourna vers moi.

Antoine : Je lui aurai coupé le bras sinon.

Il me caressa la joue. Ses yeux étaient un mélange de gris et de noir, je ne saurai jamais définir leur couleur, elle changeait beaucoup, où surement moi qui la voyait différemment.

Il ne disait rien.

Akram : Arrête de nous faire perdre du temps ! On doit bouger !

Antoine : Roooh c'est bon, je suis sûr que Harry voulait juste te faire peur, tu prends les choses trop à coeur Akram...

Harry ne blaguait jamais. Nous continuions à marcher, jusqu'à ce que nous arrivions devant la boite.

C'était appremment la seule boite de la ville, on y entendait la musique à cinquante mètres dehors, il y'avait une file d'attente assez courte.
La boite était plutôt grande, avec plein de couleurs et d'illuminations, le logo accroché sur la devanture était un grand Diamant avec écrit "DIAMANDIS" en grandes lettres illuminées : cliché.

Je réalisai que j'avais tout laissé dans la voiture, toute mon argent.

Akram : T'as de l'argent toi ?

Antoine : Non, et c'est pas un problème, les vigiles me connaissent ils me laisseront entrer. Mais tu es petit, pas vraiment gros, t'as cette bouille d'ange, ils sauront que t'es mineur !

Je pensais déja à un moyen d'entrer en secret, une trappe ou une porte de derrière, quand il souria et continua sa phrase.

Antoine : Mais t'inquiète, ils nous laisseront entrer, uniquement si tu restes loin des lumières, aucun membre du personnel ne doit te voir.

Akram : Ouais d'accord !

Je m'apprêtai à rejoindre la file mais Antoine me fit signe que l'on pouvait les dépasser, c'était totalement irrespectueux mais c'était le dernier de mes soucis.

Le vigile à l'entrée était tout ce qu'il y'a de plus banal, noir de peau, hyper grand, musclé, lunettes noires, costume noir, chaussures noires.

Antoine lui fit une sorte d'accolade, ils se sont "cognés" l'épaule.

Vigile : Wesh petit ! T'es en retard mec !

En retard ? Il comptait donc venir ? C'est pour ça qu'il était assis sur le banc, à attendre le bon moment ?

Le vigile me regarda, de haut.

Vigile : Quoi ? Un mineur ? T'es sérieux mec ?

Antoine : Un client est un client.

Vigile : Ah non wesh, tu veux me faire virer ou quoi !

Antoine se mit à lui chuchoter dans l'oreille quelque chose que je n'entendais pas.
Ensuite, le vigile me détailla de haut en bas, regarda Antoine, puis me regarda à nouveau.

Vigile : Ouais c'est bon, vous pouvez entrer ! Mais loin des projecteurs hein !

Antoine : Ouais t'inquiète mec !

Je restai planté, à regarder le vigile quand Antoine me tira le bras et me fit rentrer.

Straight Love. [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant