Chapitre 19 #

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Eduardo sourit, mit son sac à dos et me tendit la main pour m'aider à me relever.

Ses mains étaient énormes, la différence avec les miennes était flagrante, et quand je lui tirai le bras, celui-ci se contracta ce qui fit ressortir ses muscles et ses veines.

Akram : Tu es super musclé sérieux. Tu pratiques un sport ?

Ma question était innocente, sans arrière pensée, mais il me lança un sourire narquois.

Ed : J'ai fait de la muscu pour plaire aux filles pendant un moment, puis j'en suis devenu totalement accro !

Nous descendîmes rapidement, je ne me changeai pas, je ne comptais pas jouer juste l'observer. Je portais un débardeur noir un peu gothique, et un jean avec des baskets blanches, tout ce qu'il y'a de plus banal.

Eduardo avait mit un maillot vert fluo, ça faisait ressortir ses cheveux noirs et ses tatouages, ses chaussures à crampons de la même couleur attiraient l'oeil sur ses mollets fermement dressés.

Ed : Bon, tu vas arrêter de me mater ou ? Je suis un peu en retard, on commence à treize heures.

Je comptais répondre mais il me tira violemment en rigolant pour me faire comprendre qu'on avait pas le temps de blaguer.

On décida de marcher à pied car de toute manière il n'y avait pas de route qui menait au stade, on était obligés de passer par la forêt.
On marcha en silence pendant environ une quizaine de minutes, il marchait plutôt lentement, il était du genre à aimer contempler la nature, il avait songé un moment à faire une pause, mais on était beaucoup trop en retard pour ça.

Olivier nous vit au loin et arriva vers nous. Il était trés grand, yeux bleus, blanc de peau, il faisait un peu vieux.

Olivier : On a déja formé les équipes, t'es en retard ! T'as de la chance qu'Antoine ne soit pas venu non plus, sinon on aurait commencé sans toi.

Olivier était trés lourd, le genre qui critiquait tout et n'importe quoi, juste pour faire chier le monde, il regardait les gens de haut et ne perdait aucune occasion pour les rabaisser.
Il se tourna vers moi.

Olivier : Je t'aurais bien proposé de jouer avec nous... Mais la dernière fois était catastrophique, on évitera pour le moment.

Il affichait un sourire large, un sourire qu'avec la bouche, le reste de son visage avait une expression fade.

Ed : Ouais désolé, j'avais des trucs à faire.

Il me donna son sac, commença à sauter sur place, comme pour s'échauffer, puis les rejoignit.

Je les suivais loin derriére, et prit une place dans le banc pour les observer jouer.

Eduardo était habile, plutôt doué avec le ballon, il était attaquant, mais ratait beaucoup ses contrôles, il préferait prendre la ballon de lui même à l'adversaire.

Le match était plutôt serré, il jouait à huit contre huit, Serge était dans l'équipe adverse d'Eduardo, il était défenseur et il en profitait pour le tacler violemmet, ce mec était vraiment malade.

Soudainement, alors que je fermais la bouteille que venait me prendre Eduardo de temps en temps pour boire, je vis quelqu'un au loin, derrière le stade, dans la forêt juste devant le lac. Le soleil m'aveuglait mais je parvins facilement à le reconnaitre.

Je me levais furtivement, sous le choc, je contournai le terrain doucement au début, puis une fois que je sentis les regards me quitter, rapidement.

J'arrivai devant Harry et il me prit dans ses bras. Je le repoussai.

Akram : Qu'est ce que tu fous là ?

Harry : Akram... Tu sais que je veillerai toujours sur toi...

Je regardais le sol désormais. Mais il me prit le visage entre les mains et le ramena vers lui.

Harry : Tu vas bien Akram... Tu...

Akram : Putain mais Harry... Tu oses me demander si je vais bien ? Après tout ça bordel ? Tu es malade Harry, tu es un putain de gros malade regarde ce que tu as fais bordel de merde, tu as foutu notre vie en l'air tu as foutu celle d'Adam et Louis en l'air tu es un putain de gros malade de merde...

J'avais même pas la force de continuer.

Harry : Akram... Ne pleure pas... Tout ça... C'est fini Akram, c'est passé. Oublions ça s'il te plait.

Je n'avais plus la voix de crier alors je murmurais désormais, assez clairement pour qu'il m'entende. En fixant le sol.

Akram : Oublier quoi, dis moi ? Oublier ton odeur de chien sale quand tu voulais mettre tes pattes sur moi ? Tes regards sauvages de loup affamé ? Oublier leurs visages, leurs yeux qui m'implorent dans les sauver et qui implorent ce connard de ne pas les tuer ?

Je repris après un petit silence.

Akram : Il y'a des trucs qui ne s'oublient pas.

Harry ne savait pas quoi dire. Il murmurait aussi, comme géné, comme s'il ne tenait plus sur ses jambes. Il mit passa son doigt pour effacer une larme qui coulait de ma joue.

Harry : Ne pleure pas.

Je n'osais même plus le regarder en face.

Akram : Lâche moi... Tu me dégoutes.

Je ne voulais même plus parler, je savais que je le blessais et ça me blessait aussi. Mais je ne disais que la verité.

Harry : Tu vas faire quoi maintenant ? Rester ici ?

Je souris, et retrouva ses yeux pour lui montrer la flamme et la haine qui brulait dans les miens.

Akram : Je sais pas. Infiltrer leur merde et la détruire de l'intérieur. Trouver celui qui a tué nos... Mes potes, et lui faire payer son crime. Rien de fou.

Je lachai un rire ironique, et alors que je m'appretais à partir il me tenit le bras.

Harry : Fais le seul alors.

Straight Love. [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant