Chapitre 14 #

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Ma conscience me revenait peu à peu, aidée par des giffles que je recevais sur le visage.

Antoine : Réveille toi Akram ! On doit partir !

Mes paupiéres étaient lourdes mais je parvint quand même à ouvrir les yeux.
J'étais dans les mêmes toilettes infectés, mais cette fois-ci affalé sur terre, eurk !

Je me relevai brusquement, faisant ainsi reculer Antoine qui me tenait la tête de sa main.

Je pris un moment pour réaliser où j'étais.

Akram : Adam, Louis... Ils...

Je ne pouvais même pas continuer ma phrase, je crois que je ne savais même pas quoi dire, les larmes mêlées à ma grosse voix donnait l'impression qu'elle retentissait dans toutes les toilettes.

Antoine était pensif, et en même temps effrayé. Son regard désolé pesait sur moi.

Antoine : Il faut qu'on y aille Akram, lève toi !

Il me prit la main essayant de me relever. Mais je ne me levais pas, je me contentais de regarder la porte en sale état devant moi, perdu dans mes pensées.

Il me giffla. Cette fois un peu plus fort, ma vision était brouillé.
Il se rabaissa à mon niveau, et me regarda tristement, sourcils levés au ciel.

Sa main caresse ma joue mouillé de larmes.

Antoine : Akram ! Je sais ce que tu ressens, je sais que t'es choqué. Mais s'il te plait, lève toi, fais le pour moi ! Allez putain ! Tu veux mourir ou quoi ?

Mourir. C'était la le seul plaisir qu'on pouvait me faire.

Ses yeux devenaient de plus en plus insistants, je rassemblai le peu de forces qu'il me restait pour me lever, aidé de son bras.

Antoine : Attends !

Antoine ouvrit doucement la porte des toilettes, la musique était toujours aussi assourdissante, il passa rapidement un coup d'oeil au couloir, aux escaliers puis me fit signe de le rejoindre.

Antoine : Viens ! Bouge toi le cul allez !

J'avançai difficilement, puis je marchai jusqu'à la sortie. En fait je ne marchais même, je me faisais juste guider par sa main serré contre la mienne en ayant l'esprit autre part.

Une fois dehors, il me tira encore une fois vers la fête forraine. Il marchait rapidement, il tremblait un peu.

Akram : Attends, on va où la ?

Antoine : Chez moi ! Grouille toi, la police va pas tarder !

Akram : On y va à pied ? Non, attends ! La voiture, je l'ai laissé quelque part un peu loin derriére la grande roue.

Il ne dit rien, et dirigea ses pas hâtifs vers la grande roue.
Au bout de quelques minutes, nous arrivâmes devant la voiture qui était toujours demarré, lumières allumés.

Je m'attendais à ce qu'il me fasse une blague sur ça, Antoine excellait dans l'art de faire des blagues débiles dans des moments innoportuns.

Mais il n'en fit rien.

Antoine : Passe moi les clés.

Akram : Bah, elles sont restées là dedans.

Antoine monta rapidement devant, et je me mis près de lui. Il demarra la voiture.

Ses mains crispées sur le volant tremblaient, il transpirait un peu, il stressait.

Il mourait de peur.

Straight Love. [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant