Chapitre 23

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-Ici, nous serons en sécurité pour la nuit. Il n'y a pas de Zombies, je crois. Mais, je vais tout de même vérifier. M'annonce-t-il.

-Ou sommes nous exactement ?

Le garçon longe les nombreuses étagères presque vides.

-Dans un magasin. Peut-être une épicerie. Comme tu peux t'en douter, il n'y a rien à manger pour nous ici, puisque tout est périmé depuis des siècles et des siècles.

Ce dernier poursuit sa ronde, afin d'être certain que rien de dangereux ne se cache à l'intérieur.

-Dommage, je crève de faim. Je n'ai pas mangé depuis des jours. As-tu une idée de comment nous allons nous nourrir ?

Il ouvre tranquillement la porte se trouvant au fond, pour constater ensuite, que la pièce est dépourvue de danger.

-Je... Je ne sais pas encore. On verra... Bon ! Le champ est libre. On pourra dormir la conscience tranquille. Tu n'as qu'à t'installer là-bas, dans le coin.

J'obéis à ses ordres. J'avance pas à pas jusqu'à l'endroit pointé par celui-ci et m'y assois. Soudain, Face à moi, j'aperçois au sol, une teinte de couleur rouge. Je plisse les yeux pour mieux voir ce qu'il en ait. Je comprends alors qu'il s'agit de sang.

-Jacob ? C'est du sang ? Lui demandé-je, ne voulant pas l'accepter.

Il s'approche et me confirme que si.

Un souvenir ressort alors de mon esprit.

-Attends. Tu te rappelles l'autre fois quand la horde nous a courus après ? Eh bien, juste avant, nous étions ici, dans ce magasin. J'ai vu un Zombie en train de dévorer quelque chose qui dégoulinait de sang. C'était peut-être un animal. Tu crois ?

-C'est probable. Même très probable, étant donné qu'il ne pourrait rien bouffer d'autre que ça.

-Alors, nous pouvons chasser. Ça ne sera pas facile, mais nous n'avons pas vraiment pas le choix, rendu là ou on en ait.

Le creux dans mon estomac se fait douloureux. Je ne peux m'empêcher d'imaginer une bonne Pizza extra-garnis. Tellement, que je m'en ronge les ongles jusqu'à la chaire.

-Ouais. Peut-être ! Me dit-il, en s'asseyant près de moi.

-Comment ça, peut-être ? Il n'y a pas vraiment d'autre solution, n'est-ce pas ?

Jacob ne répond pas tout de suite à ma question, comme s'il avait quelque chose à cacher. Le jeune homme tape alors, immédiatement, du pied.

-En fait... Si !

Étonnée, je réplique aussitôt.

-Toi, j'ai l'impression que tu m'as menti.

-Non, je ne t'ai pas menti, je ne t'ai juste pas tout dit. Il y a une assez grosse différence !

-Alors, plonges ! Allez, avoue tout. Je ne serai pas en colère, je te le promets !

Je le dévisage, un peu trop curieuse de connaître la vérité.

-Tu te rappelles quand ces gars t'ont dit qu'ils n'étaient jamais allé à l'extérieur ? Eh bien, ce n'était pas faux, mise à part dans mon cas. En fait, même eux, ne sont pas au courant. La raison est que j'ai dix-huit ans et donc, je ne suis pas assez vieux pour être emprisonné de la même façon qu'eux. Seuls les mineurs sont autorisés, ou devrais-je dire, obligé à sortir des sous-terrains pour permettre la survie de San Diego. À vrai dire, je ne sais pas pourquoi ils font ça comme ça, mais je crois qu'ils pensent que les jeunes sont plus performants et donc, peuvent mieux échapper au monstres et mieux s'adapter à ce monde désastreux... Il faut que tu saches que je connais plus ou moins la terre, mais que je peux aller te chercher de la nourriture.

-Oh ! Disons que c'était le temps que je le sache, mais je ne suis pas fâchée contre toi. Enfin, pas pour l'instant. Quand j'aurai mangé, je pourrai mieux réfléchir et mes pensées seront plus claires. Bon, dis-moi ou la trouver.

-Ce n'est pas très loin d'ici. Tu vas devoir attendre demain matin, j'espère que tu es capable. En attendant, je sacrifie mon bras gauche juste pour toi ! Mais pas le droit, celui-là, j'en ai besoin. Allez, croque.


La terre suicidaire (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant