Amoureuse d'une moitié possessive - Tome 1

Chapitre 6

- Et si on allait prendre une douche, me propose Damien.

Je m'emproupre. J'ai l'impression de ne faire que ça à ses côtés mais comme ça ne suffit pas je me mets à bégayer, me rediculisant un peu plus.

- A...ttend on vient à...à peine de se rencontrer ! C'est trop rapide !

Il se moque de moi sans doute de mes joues de plus en plus rouges. Je ne comprend pas, l'idée vient de lui.

Reprenant son souffle petit à petit, il finit par me dire ce qui lui passait vraiment par la tête.

- Je voulais dire séparément mais si tu insistes, ce n'est pas moi que ça embêtera mais plutôt tout ceux qui ont une ouïe hypersible, chuchote t'il tout proche de mon oreille.

Il souffle doucement dessus. Je pique un farq devenant encore un peu plus rouge.

Remarquant ma réaction, un sourire en coin prend place sur son visage.

Mais celui-ci est remplacé par le bruit de son rire. Il se pouffe de rire.

- Vous qui accusez les hommes d'avoir un esprit pervers sur tout on dirait que vous n'êtes pas mieux, dit il entre deux rires.

Avec une petite moue boudeuse montrant mon mécontentement, j'attend qui se calme.

Il ne se calme pas.

Toujours pas.

- CALME- TOI, lui hurlai-je dessus.
Tu as gagné, nous les femmes avons un esprit pervers que le votre. T'es content ?

Il me regarde avec des yeux ronds. C'est un alpha, il ne doit sans doute pas aimer qu'on lui hurle dessus. Et puis mince de toute façon je comprend pas grand chose dans leur hiérarchie.

Ma petite moue boudeuse sur mes lèvres, je croise mes bras sur ma poitrine et tourne ma tête à l'opposer d'où il se trouve.

- Jade !

Gros vent. Je ne lui jette même pas un coup d'oeil.

- Jadoune !

Tempête.

- Mon coeur !

Tornade.

- Arrête de faire l'enfant, dit-il en me pinçant les joues comme les grand-mère font, faisant tourner ma tête de son côté.

Cette fois, c'est à mon tour d'avoir les yeux grands ouverts.

Je le pousse de toutes mes petites forces. Il tombe sur le dos. J'en profite pour me mettre à califourchon sur lui et bloquer les bras au dessus de sa petite tête.

- C'est toujours moi l'enfant ? Je suis la plus forte de nous deux, m'exclamai-je toute contente d'avoir réussir à le renverser.

- Tu as gagné je me rends !

On se retrouve à rigoler comme deux gamins se connaissant depuis toujours. J'ai l'impression de ne faire que ça avec lui. Mais franchement ce n'est pas déplaisant.

Une fois sorti de la douche que bien sur nous avons pris séparément.On descend.

**

- Et si vous alliez vous promener avec Damien. Vos loups veulent sans doute eux aussi connaître à leurs tour leurs âmes soeurs, propose Diego gâchant notre moment détente dans les bras l'un de l'autre.

- Pourquoi pas ! Je pourrais enfin la garder pour moi, grogne Damien.

J'aime énormément cette ambiance joyeuse qu'il y a malgré l'accueil glaciale de Charlie.

Il forme une belle famille. Ses mots me font penser à la mienne qui n'existe plus. Je sens mes yeux se mouiller mais avant qu'une ai pu glisser, je me sens transporter.

Je me trouve dans les bras de l'alpha.

Quand monsieur veut quelque chose, il l'obtient. Il pouvait pas me demander de le suivre tout simplement. Non, lui, il préfère se prendre pour un homme des carvernes.

Bientôt se sera, moi homme, toi femme.

Il est exaspérant !

A peine a t'il posé un pied sur l'herbe qu'il me fait descendre tout doucement et dépose délicatement ses lèvres sur ma tempes.

Je deviens rapidement cramoisi comme souvent avec lui.

J'ouvre la bouche prêt à le disputer pour m'avoir une fois de plus fait rougir mais il appuie un de ses doigts sur mes lèvres.

Il s'éloigne et tombe par terre.

Rapidement des bruits d'os brisé se font entendre. Je me bouche les oreilles ne voulant plus rien entendre.
Je me sens mal, un terrible envie de vomir me prendre au ventre.

La transformation se termine et je me retrouve en face d'un énorme loup brun.

Je le regarde émerveiller. C'est la première fois que je vois un autre loup-garou sous sa forme lupine.

Je commence à le caresser et à le gratouiller. Il se prend vite au jeu et s'allonge sur le dos me laissant libre accès à son ventre.

- Tu es magnifique mon loup ! Mon magnifique loup ! Dis-je en le flattant, mes mains toujours occuper par son pelage.

Il me répond par de multiples léchouilles et ronronnements.

Il est adorable !

- Retourne-toi, je te rejoins, lui ordonné-je.

Je me tourne dos à lui, enlève un par un mes vêtements. Les yeux diriger de temps en temps derrière moi pour vérifier qu'il ne se retourne pas.

Je me concentre sur ma transformation. Mes os se brissent, se réparent. Mon corps s'agrandit, ma mâchoire s'allonge. Mes poiles sortent petit à petit poussant contre ma peau. La douleur est de plus en plus fort. Puis plus rien. La métamorphose est complète. Je ne suis plus l'humaine, je suis la louve.

Mes sens plus aiguisé, j'arrive à déjouer le plan de mon loup pour me faire tomber à terre. Mais celui-ci finit par terre, le museau dans la terre.

Je lui lèche enlevant le peu de terre qui s'y trouve. Je le pousse un peu lui faisant comprendre de me suivre

C'est comme ça que notre jeu commence !

**

On marche sous forme humaine, fatigué par notre course.

On continue de rigoler. Il se prend quelques refus quand il essaye de m'embrasser. Il boude. Je lui fais un bisous sur ma joue, il sourit et on finit par rigoler, blotti dans les bras l'un de l'autre.

J'accélère pour rentrer la première et pouvoir prendre ma douche mais devant la porte je m'arrête.

Devant moi se trouve une pauvre biche morte. Son ventre coupé, tous les organes sortis.

Je hurle quand je remarque les buissons bougés.
Je pleure. J'ai peur.

Des bras chauds m'enveloppent pour essayer de me calmer.

Mais je n'y arrive pas, je continue d'hurler et de pleurer jusqu'à ce que mes forces m'abandonnent.

Je ne vois plus rien, sa main s'est placé devant me bloquant la vue. Je ferme les yeux et me laissent emporter par le sommeil.