Amoureuse d'une moitié possessive - Tome 1

Chapitre 26

Mon oncle se tenait là, dans cette cellule. Ses bras étaient tenus par des menottes. Un roulement se faisait pour surveiller sa cellule pourtant à cette heure-ci, il n'y avait personne. Cela m'arrangeait mais m'inquiétait en même temps.

Doucement, je pousse la porte qui grince tout le long, réveillant au passage toute personne vivante dans cette cellule.

Il lève la tête vers moi et un sourire sadique naquit sur ses lèvres. Avant qu'il ne me parle, je prends les devant lui coupant sa lancée :
- Maël ou mon oncle, je ne sais pas comment vous appelez.

- Tu devrais déjà me dire comment tu t'appelle vu que tu n'es pas Mary.

- Je...suis Jade, la fille de Mary et d'Amory.

Le réaction de mon oncle ne se fait pas attendre car dès la prononciation du prénom de mon père et donc de son frère, il essaye de tirer les chaines les faisant alors tintées. Son visage était rempli d'une colère destructive. Il en voulait à mes parents mais qui pouvait lui en vouloir, malgré ses erreurs il semblait aimé ma mère, sans doute à cause du lien. Mais c'était également ce dernier qui le faisait souffrir depuis le départ de ma mère.

Je n'aurai pas dû être peiné pour lui alors même qu'il avait sans doute assassiné mes parents et qu'il ferait la même à mon écart si l'occasion lui était présentée. Mais...derrière sa colère, j'avais l'impression de voir une immense tristesse provoquée par ma mère, puis prolongée par son décès.

Un âme sœur pour sa moitié. Je l'ai compris ici à la meute Zeote malgré les quelques obstacles.

Et mon oncle vivait pour ma mère. Ce n'est plus qu'un fantôme rempli de vengeance. Certes dangereux mais vide de toutes émotions.

Avec lenteur, j'essaye de m'avancer vers mon oncle. Ce dernier ne réagissant à aucun de mes pas, je décide de m'assoir devant lui. D'être à sa hauteur.

Il garde la tête baissée alors que je suis à quelques centimètres de lui.

- Je ne sais pas quoi te dire, chuchotais-je. Je sais ce qui s'est passé entre ma mère et toi. Et je suis peinée par tout cela. Mais je ne peux m'empêcher de te haïr pour ce que tu leur as fait, pour ta vengeance. Même si tu es mon oncle et à cet instant, ma seule famille...

Mon discours lui fait relever la tête dans ma direction.

- J'ai aimé ta mère, de tout mon cœur. Et elle me l'a détruit. J'ai été trahi par mon frère et la femme que j'aimais. Et que, malheureusement j'aime toujours..

Ses yeux brillent comme s'il essayait de retenir des larmes de douleur.

- Mais je t'ai toi maintenant.

Son sourire carnassier revient. De peur, je me recule de quelques pas afin de mettre une distance importante entre lui et moi.

Il lève sa tête et ne semble alors plus me parler :

- Oh Mary ! Quelles bonne idées tu as eu de faire une copie conforme de toi, lorsque tu m'aimais encore. Tu m'as donné sur un plateau une deuxième chance.

Comprenant enfin ce qu'il raconte. Je décide de partir de la salle abandonnant l'idée d'essayer de renouer avec mon oncle.

Mai alors que ma main se pose sur la poignée, je ressens une vive douleur sur le côté droit de ma tête.