Dimanche 27 mai / Epilogue - Chloe

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PDV Chloe

Alexander ne m'avait rien caché de ses plans pour Delilah et moi. Je ne devais mon sursis que parce qu'il me voulait vraiment, même si j'avais déjà été « utilisée », selon ses propres termes. Je serais à lui, à ses ordres jusqu'au jour où la vie me deviendrait trop insupportable.

_ Tu sais ce que tu dois faire, me murmura Alexander au creux de l'oreille avant de rire comme un démon.

_ Oui, Maître, répondis-je sans trembler.

_ Tu n'as pas oublié les règles pendant tes vacances ?

_ Non, Maître.

Je me déshabillai entièrement, cerclai ma taille d'une chaîne épaisse en or qu'il n'avait pas oublié t'apporter. J'allai m'agenouiller devant lui, d'un signe de sa tête je me penchai en avant jusqu'à ce que mon front touche le sol. Alexander tenait déjà une cane longue et mince, je détestais cette cane. Elle s'abattit sur mes fesses sans faire de bruit, le calvaire continuait donc, il n'y avait plus de limites me concernant.

Depuis la veille, il me harcelait de questions sur le stage et surtout sur cet homme avec qui j'avais prétendu avoir couché. Il me dit aussi qu'il avait du annuler ses projets pour venir me chercher, personne ne savait où il était à part Mark et moi. Il me reprocha de me jouer de lui et de le faire passer pour un homme faible.

Ses sous-fifres ne savaient pas ce qu'il se passait entre Alexander et moi, du moins ils pensaient que j'étais juste la nouvelle maitresse que leur patron exhibait parfois. Alexander m'en voulait de l'avoir défié, il ne pouvait pas l'accepter et ferait tout pour que ça ne se sache pas dans son entourage.

Au bout de ce qui me parut une éternité, il s'était enfin fatigué. Il me donna des cachets pour la douleur, ensuite il me ligota sur le lit. Mon corps entier brûlait encore à cause des coups et des morsures. Mes muscles courbaturés ne parvinrent pourtant pas à m'empêcher de dormir. J'étais épuisée, et dormir me paraissait un vrai luxe alors.

_oOo_

À mon réveil, le jour se levait à peine, depuis le lit je pus admirer la forêt. Mes larmes coulèrent face à ce spectacle si simple qu'il en était féérique. Je ne cessai de demander pourquoi j'avais fichu ma vie en l'air pour l'argent.

Six mois plus tôt, j'étais serveuse pour payer mes études, sans autre ambition que de m'amuser. Une femme rencontrée par hasard, du moins c'était ce que j'avais cru à l'époque, m'avait prise sous son aile. J'avais suivi Janet Vans dans sa vie de femme riche et dans sa quête de l'éternelle jeunesse. Elle me présentait comme sa nièce et j'avais fini par la voir comme une mère.

J'avais été vite comblée de cadeaux, un nouvel appartement meublé et une voiture, une garde robe et des bijoux, mes études payées et négligées. Tout ce que j'avais pu vouloir, elle et son mari me l'offraient et souriaient gentiment quand je les remerciais.

Plus tard, Janet m'avait dit ne plus pouvoir satisfaire son mari et qu'elle espérait mon aide. Alexander était devenu « mon maître » et au début, j'avais aimé être ainsi désirée et prise en charge. Nos séances de jeux avaient d'abord servi d'initiation à son monde, après quelques semaines, il était passé aux choses sérieuses. Alexander ne se contentait pas de frapper et de m'humilier, nos séances étaient un véritable exutoire pour lui. En parallèle, j'avais du faire des choses ordinaires comme lui servir à boire et à manger, le mettre au lit, le laver. Il soufflait le chaud et le froid, il ne manquait jamais de me complimenter après chaque séance, après chaque humiliation.

À cette époque, tout cela avait un sens à mes yeux parce que le couple Vans m'avait promis de toujours s'occuper de moi. Même lorsque j'avais compris qu'il n'était pas un simple homme d'affaires mais bien un criminel, je n'avais pas hésité à rester avec lui.

Le Stage - Leçons de séduction et de sexeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant