Point de vue Liam :
J'avais l'impression d'être dans un film des années 50. Tout était fait de noir et de blanc. Aucune extravagance, aucune couleur, aucune chaleur. Rien. Juste des dizaines de vestes de smoking noires, accrochées à de fines tringles en métal, devant un mur dénudé de couleur afin de faire ressortir les costumes de ce magasin haut de gamme. Entre chaque article se trouvait un espace incroyablement vide où des centaines d'autres vêtements auraient pu y être accrochés. Il fallait croire que le luxe se résumait à des lieux bien trop spacieux pour les quelques articles à mettre en valeur. Je trouvais ça pathétique. Le pire dans tout ça, devait être le prix de ses différents smokings. Enfin, différents était un bien grand mot sachant que je les voyais tous identiques, mais peu importe. Ces simples vestes de tailleur coûtaient bien trop. On pouvait voir des prix à trois chiffres sur les étiquettes et à cela il fallait ajouter le pantalon, la chemise, la cravate, les chaussures et la ceinture. Je ne comprenais toujours pas pourquoi ma mère avant insister pour venir acheter ici mon costume de remise de diplôme. Je suis sûr qu'on pouvait trouver bien moins cher et tout aussi joli. Après tout, on trouvait des vestes de smoking partout, pas la peine de se ruiner pour un vêtement que je n'avais pas l'intention de remettre. La vendeuse s'activait avec ma génitrice afin de trouver la tenue parfaite. Moi, j'étais là, les mains dans les poches à soupirer en pensant à mes amis en train de faire une partie de foot chez Niall. La seule chose qui m'a fait venir ici, c'est le sourire que ma mère arborait à l'idée de passer du temps avec moi. J'étais heureux d'être avec elle car depuis que mon père n'osait plus m'adresser la parole, je m'étais davantage rapprocher d'elle et cela me faisait du bien. Mais j'aurais préféré cuisiner avec elle ou encore aller me balader au bord de la Tamise. Mais en aucun cas devoir faire les boutiques à la recherche d'un foutu costume. J'entendais ma mère et la vendeuse parler ensemble de coupe, de taille et de morphologie et cela me donna la nausée. Qu'est-ce que je pouvais bien foutre ici ? Sincèrement. J'étais en train d'analyser une paire de chaussures italiennes, certes magnifique, mais aussi hors de prix, lorsque je surpris la vendeuse me déshabiller du regard. Sans gêne, elle expliquait à ma mère que j'avais telle largeur d'épaule et qu'une coupe précise de veste les mettrait en valeur. Ensuite elle fit remarquer que j'avais des fesses bombées ravissantes et qu'un pantalon droit était l'idéal pour qu'elles soient mise en avant. Je rougis, désespéré. On venait de dire à ma mère que j'avais un super cul ! Qui ne serait pas gêner à ma place ? J'étais en train de passer mes mains sur mes joues quand ma mère me prit par le bras et me conduisit dans les cabines, sous l'œil inquisiteur de la conseillère.
- Essaie ceux-là, mon chéri, tu veux ? m'ordonna-t-elle alors qu'elle me refermait déjà le rideau au nez.
Je me tournai vers les costumes suspendus en poussant un souffle d'ennui. Je les regardai un par un et me décidai à en prendre un, au hasard. Je commençai par me déshabiller afin d'enfiler le pantalon noir, puis la chemise. J'essayais, tant bien que mal, de rentrer de manière sophistiquée, ma chemise dans mon bas mais c'était mission impossible pour moi. J'abandonnai l'idée en me disant que la vendeuse se fera un malin plaisir de m'aider, puis je mis la veste de smoking, qui tombait, selon moi. J'encerclai mon cou d'une cravate prise dans le tas et je n'essayais même pas de la nouer, c'était peine perdue. Je me chaussai puis sortie de la cabine alors que j'étais en train de mettre ma ceinture.
- Alors ? demandai-je sans conviction.
- Liam ! Mon chéri, voyons ! s'exaspéra ma mère. On dirait un débraillé ! Une chemise ça se rentre et une cravate se noue.
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Someone For Live [ Harry Styles ]
FanfictionLa vie de Béa n'a jamais été des plus simples: orpheline du côté de son père depuis sa naissance, un nouveau drame venait à nouveau perturber son existence. Sa mère l'abandonna à son tour. Décédée lors de son accouchement, dix-huit ans après la nais...