Ashley a un secret. Un secret qui est aujourd'hui toute sa vie. Mais elle porte les cicatrices d'une tragédie qu'elle préfère taire. De profondes blessures qu'elle sait dissimuler, notamment à ses amis.
Plus de sentiments,plus de souffrance.
Patien...
Toute la semaine je n'ai cessée de ressasser les faits de Lundi soir.
Chaque jour, je croisais son regard et cela ne faisait qu'empirer. Cette semaine a été une horreur.
A la fin de la soirée, je me sentais lessivée. Assommée, écœurée,... à court de mots. Les gens me regardaient, se demandant sûrement la raison de mon comportement « statique-sur-le-canapé » pendant que la plupart buvaient, consommaient et fumaient des choses pas vraiment légales. Je voulais simplement partir, filer en douce jusqu'à chez moi, pour plonger sur mon lit afin de m'enterrer sous mon coussin. Crier. Hurler... je n'aurais voulu que cela. Mais son expression amusée et son regard émeraude me scrutaient. Sans arrêt. Toujours. Jusqu'à que je me décide finalement à m'enfuir de cette maison.
Durant cinq jours, j'ai ruminé suffisamment pour venir à cette conclusion : je ne suis qu'une idiote. J'aurais dût me douter qu'il tramait quelque chose. Rien n'est sans surprise avec Ethan, qu'on le veuille ou non. Idiote !
Je n'ai discuté avec mon père que par SMS depuis Mardi. En déplacement pour la signature de nouveaux contrats avec des investisseurs, il a très peux de temps libre et essaye de prendre autant de nouvelles possibles de ma part. J'admire mon père. Parce que c'est mon père dans un premier temps mais aussi, parce qu'être un homme de la quarantaine qui doit faire grandir ses trois enfant seul, et en plus y parvenir, mérite mon respect et ma reconnaissance. En oubliant les années de pleures, mon père est resté le même : attachant, drôle, avec une grande humilité. En revanche, ce que je n'apprécie pas du tout, c'est son rôle de détective qu'il prend toujours lorsqu'il remarque que des choses ne vont pas dans le sens où je le voudrais. Têtu ! Voilà comme il est ! Bien sûr, hors de question que je parle de ce qu'il s'est passé Lundi soir – et pas seulement parce qu'il croit toujours que j'ai dormi chez Cara – et encore moins du sujet sensible « Ethan ». Oh non non non... C'est un terrain glissant qui peux vite partir du mauvais côté le concernant. Mon père l'adore, a tel point que pour lui il fait parti de la famille, et ce depuis que mon cher frère Matthew a eu la bonne idée de l'invité à la maison.
A propos de Marisol et Hailey, pour mon plus grand plaisir, sont partie « séjourner dans une noble demeure en Floride, afin de rafraîchir leur sublime peau fraîchement renouvelée par le Docteur Taylor et n'oublions pas par l'argent de mon père », avais-je reformuler lorsque Carmen m'avait appris leur départ. Nous avions rigolé mais elle avait approuvé ma réflexion.
Je ne me reconnaissais plus. Ethan m'avait changé.
Avachis sur mon lit en attendant la venue de Cara qui avait insisté pour venir me « préparer », je regardais le plafond, comptant mais dernières heures. Il est hors de question que je fasses le moindre effort pour cette personne. Ma présence sera suffisamment douloureuse alors on oublit la phase de torture à la salle de bain.
Mon téléphone vibra, signe de l'arrivé d'un message. M'attendant a voir une autre « merveilleuse idée » de ma meilleure amie, je jurais.
: De Numéro masqué
> Je ne t'ai pas beaucoup vue ces derniers temps. T'aurais-je fait peur ? T'aurais-je intimider ?
Depuis quelques jours, je recevais des SMS menaçants ou insistant pour que je leurs réponde. Je ne l'ai fait qu'au premier, en demandant qui était mon correspondant. Toujours sans réponse. Par la suite je me suis convaincue qu'il s'agissait probablement d'une erreur.
Un autre vibration fit trembler ma main
: De Numéro masqué
> Je promets rarement des choses, mais je te retrouverais sois en sûre.
Je pouffais. Cette personne était vraiment cinglée.
-Me voilà ! Chantonna Cara en entrant dans ma chambre. Prête pour le commencement. J'y ai pensé dans le bus, et je me suis dis que...
-Ouhla ! Je t'arrête tout de suite Karl Lagerfeld, pas question que je change quoi que se soit à ma tenue.
Elle me regarda de haut en bas. Plusieurs fois.
Elle se rapprocha de moi.
-Je savais bien que tu dirais ça. Réfléchis Ash ! Ethan s'y attend justement. Imagine sa tête lorsqu'il te verra. Insista t-elle.
-Non non non !
-Ashley, aller on va s'amuser !
Je replongeais dans mon lit.
-C'est pas possible d'être aussi têtu, râla t-elle.
Tient un point en commun avec mon père.
Néanmoins j'imaginais ce que pouvait donner son idée. Est-ce que je risque d'apprécier cette soirée ? Probablement pas. Est-ce queCara a raison ? Absolument pas. Y a t-il la moindre chance pour que je lui en fasses baver ? Certainement que oui.
-Tu sais quoi, lui dis-je en me redressant, c'est peut-être le seul espoir pour moi de passer une bonne soirée.
Ma meilleure amie, toute joyeuse de ma décision, ouvrit de grand yeux.
-Tu es sérieuse ?
-Tu t'occupes de la première partie, et je gères le reste.
Assise sur les marches marbrées de l'escalier, je l'attendais. Même s'il n'était pas en retard, pour moi il se faisait désirer.
Carmen me regardait, ne sachant pas trop quoi dire. Je ne lui avais pas spécifié avec qui je sortais mais à mon avis d'après ma tenue elle devait sans doute se dire que cela devait être quelqu'un d'important. « Tu n'imagines même pas a quel point » ironisais-je.
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J'ai cédé à la « préparation » de Cara, seulement car elle va contribuer à ma vengeance.
Quelqu'un sonna à la porte.
« Il veut jouer, il va jouer. C'est une promesse »
