Chapitre 11

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Je savais qu'il ne viendrait pas avec le t-shirt de sa fraternité ni avec son éternel veste en cuir, mais je ne me serais jamais doutée qu'il se pointerais en jean noir et chemise blanche légèrement ouverte. 

« Pourquoi est-ce que j'ai l'étrange sensation que cela ne va pas se passer comme je l'aurais souhaité ? »

Le seul petit espoir pour moi était son étonnement lorsque je lui ai ouvert la porte. D'ailleurs il n'a toujours pas dit un mot, et je dois avouer que cela me perturbais. Un peu. Rien qu'un peu.

-Fait attention des moustiques traînent beaucoup par ici et tu risque dans avaler si tu ne fermes pas vite la bouche.

Mon intervention a eu l'air de le faire réagir. Il se racla la gorge et tira sur le col de sa chemise. Au même instant, en me retournant pour fermer la porte, Carmen passa « bizarrement » devant.

-Oh bonsoir Ethan. Lança t-elle en voulant être innocente.

Il lui sourit et lui fit un geste de la main.

-Bon... Et bien... bonne soirée les jeunes... elle me fit un clin d'œil.

« Génial maintenant je vais aussi l'avoir sur le dos ».

Il recula d'un pas et me fis signe de passer devant lui. Toujours sans un mot. Je m'avançais en direction de sa Camaro, sans oublier de lancer un regard désolé à ma Mustang 1967.

Il m'ouvrit la porte passagère. Silencieux. « Très bien... »

-Tu as perdu ta langue ce soir ? Lui demandais-je en m'installant sur le siège.

Réponse : le claquement de ma portière.

« Clame, prends sur toi Tessa. Calme. »

Il fit le contour de la voiture, avant de prendre place au volant. Il ne démarra pas tout de suite. Il étouffa un rire avant de me regarda, un demi sourire sur ses lèvres. Je le regardais avec appréhension lorsque je vis qu'il se pencha doucement vers mon oreille.

-Rassure toi, ma langue se porte a merveille. Me susurra t-il. Sa main se posa sur ma cuisse dénudée.

Je le pris par le poignet et reposa sa main sur la boîte de vitesse.

-Repose une seule fois ta main sur moi, et je te jure que tu ne pourras plus faire joujou avec les filles, Parker ! Le menaçais-je.

En regardant les rétroviseurs, il entama une marche arrière.

-Ce serais dommage... pour toi ...

« RESTER . CALME ! »

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Je levais les yeux du menu et observais Ethan de l'autre côté de la table. Mis à part sa tenu, il était le même : un-charmeur-prétentieux-qui-drague-la-serveuse-et-qui-ne-se-fait-pas-prier-pour-se-déhancher-sur-ses-talons-aiguilles. Pourtant quelque chose chez lui trahissait sa nervosité. Ses sourcils étaient froncés, son regard fixait son verre vide qu'il tenait dans la main. Tout en pianotant de son doigt la coupe, il semblait réfléchir.

Mon regard dévia sur la salle. Le « Barny's » était un restaurant italien connu en ville. Son parquet et son plafond boisé, contrastaient avec la vue panoramique que donnait les baie vitrée sur Newport. Des couples nous entouraient sur des tables rondes recouvertes d'une nappe blanche et de pétales de roses rouges. Certains discutaient, d'autres se tenaient la main tant dis que quelques uns tentaient de se décrocher de leur téléphone. Je n'avais pas ma place ici. « Nous » n'avions plus notre place ici. Nous n'étions pas ami, et nous étions encore moins comme tout ses gens.

PROMETS-MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant