***
Ce chapitre est écrit du point de vue de Raphaël. N'hésitez pas à me dire si cela apporte quelque chose au récit ou non, c'est un essai.
Merci de votre lecture :)
***
Depuis que j'ai emménagé dans cet immeuble, je me sens plus heureux. L'existence de ma voisine de palier n'y est sûrement pas pour rien. Dès que je l'ai vu, j'ai été ébloui par sa beauté asiatique, ses longues jambes et ses cheveux noirs de jais qui lui tombaient en cascade sur ses épaules. En la regardant, je ressentais un certain mystère qui l'entourait et cela s'est révélé vrai par la suite.
Je n'arrive pas à cerner cette fille mais pourtant elle m'attire irrésistiblement. Je ne sais pas comment m'y prendre, alors que d'ordinaire, je n'ai aucun mal à faire comprendre à une demoiselle qu'elle me plaît.
Cependant, depuis quelques jours elle vit le pire des deuils imaginables et je veux tout faire pour lui remonter le moral.
Lorsque j'étais sur le chemin du travail ce jour-là, jamais je n'aurais cru qu'une dame s'effondrerait devant moi et encore moins qu'il s'agirait de la mère de la fille que je convoitais. J'avais bien fais de prendre des cours de secourisme l'été dernier, mais je ne pensais pas m'en servir si tôt ...
Mes réflexes étaient encore frais, les passants s'arrêtaient à mon niveau pendant que je m'époumonais. Heureusement, la gérante de la boulangerie avait également pris les choses en main en appelant les pompiers pendant qu'un client demandait aux badauds de s'éloigner et de laisser de l'espace.
Une fois les secours arrivés, je me suis senti soulagé. Ils m'appelaient « le héros », je détestais ça car je n'avais pas sauvé la vie de cette femme pour avoir une médaille. J'avais juste fais appel à mon instinct.
Une fois qu'elle fut prise en main par les pompiers, j'ai repris le chemin du travail mais cette femme ne quittait pas mon esprit. Cela aurait pu être ma mère. Je n'arrivais pas à me concentrer, c'était horrible et mes collègues me posaient un tas de questions, auxquelles je ne répondis pas. Je n'avais qu'une seule idée en tête, savoir si elle allait bien.
Quand ma pause déjeuner arriva, à onze heures, je pris ma veste et sautai dans le premier métro, direction l'hôpital. J'imaginais le pire. Je ne voulais pas que cette femme meurt, je me sentais comme liée à elle désormais. C'était un sentiment très étrange.
Je franchis la porte vitrée, avançai jusqu'à l'accueil et me présentai.
« Chambre 210, deuxième étage. Allez d'abord voir le docteur Simain dans son bureau, car ne je sais pas si vous avez l'autorisation de la voir comme vous n'êtes pas de la famille. La fille de Madame Nguyen est arrivée il y a environ 10 minutes. »
Une fois sorti de l'ascenseur, je demandai à une infirmière la direction. Elle me montra un homme, grand et robuste qui discutait avec une jeune fille, qui se trouvait de dos. Sa silhouette m'apparut vaguement familière mais je n'en tins pas compte et appelai le docteur. Elle se retourna. Impossible, me suis-je dis. Mais que fait-elle ici ?
Anha Ly était aux bords des larmes et m'apprit la nouvelle. Je n'avais qu'une envie : la prendre dans mes bras. Je n'aurais pu imaginer que ce serait elle qui ferait le premier pas. Cette étreinte, j'en étais sûr, nous lierait à vie.
VOUS LISEZ
Manhattanhenge (Terminée)
Ficção AdolescenteAnha Ly est une jeune étudiante en langues qui rêve de vivre à l'étranger. D'origine franco-vietnamienne, elle ne sait pas qui est son père et à toujours eu du mal à trouver sa place. Un jour, elle découvre une mystérieuse photo qui va l'a conduire...