La princesse et le dragon (Nalu)

Chapitre 19

-G-gajeel, murmurait suavement la lectrice.

Elle était allongée sur son lit, elle avait si chaud. En même temps, un beau jeune homme aux yeux rouges lui léchait son corps tout entier. Ses mains qui pourraient briser n'importe quoi se faisaient si douces au contact de la peau de la petite bleue. Lui qui était si méchant, si froid, si agressif, il se faisait doux, calme et charmant. Jamais elle n'aurait cru qu'un jour ses lèvres se toucheraient, jamais elle n'aurait cru crier son nom à travers la chambre, jamais elle n'aurait cru fondre de plaisir dans les bras musclé de cet homme. 

-Tu es si belle, Levy, lui chuchota le dragon d'acier au creux de son oreille.

-Ah~, Gajeel, c'est... C'est trop-

-Bon ?

-Oui ! cria-t-elle après avoir ouvert les yeux.

Mais où était-il passé ? La chambre était à présent plongée dans le noir, et personne ne demeurait à ses côtés. Un rêve ? Comment était-ce possible ? Cela semblait si réel... Et comment une fille aussi pure qu'elle avait pu rêver d'une chose pareille ? Elle venait de commettre une erreur : rêver de son garde du corps. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Était-elle amoureuse ? Impossible. C'était un homme très froid et arrogant, il ne se faisait aucun soucis pour elle, et il accomplissait juste son travail en tant que garde du corps. Mais d'un autre côté, il était doux, de temps en temps. Elle se rappela alors la première fois où elle le vit. 

Le soleil se couchait, ce jour là. Elle lisait un livre au salon, rien d'inhabituel. Ce qui était différent, c'est que ses parents étaient accompagnés d'un jeune homme sale et au regard détestable. Il avait un ou deux sabres sur lui, et ses cheveux longs et sombres le rendait encore plus malfaisant. Ses yeux rouges ne montraient aucune compassion et elle pouvait deviner un sourire pervers sur son visage.

-Qui est cet homme, père ? demanda la jeune fille.

-C'est homme est ton garde du corps, ma fille.

-Croyez-vous que j'en ai besoin ? questionna Levy.

-Evidemment que tu en as besoin. Regarde-toi, aussi fragile qu'une feuille. Si un jour il t'arrive quoi que se soit, tu ne seras jamais en mesure de te défendre. D'autant plus qu'il est facile de te briser en deux ! articula le père comme s'il la rabaissait.

-Je vois. Merci pour votre geste, père. 

-C'est la moindre des choses que tu puisses faire : me remercier après tous les efforts que je fais pour toi et à présent l'argent que je dépense pour le payer. Sans moi, tu ne serais rien. 

Elle baissa alors son regard, au bord des larmes. Elle était contente que son père lui ait trouvé un garde du corps, cela prouvait qu'il l'aimait. D'un autre côté, ce n'était pas la personne la plus chaleureuse au monde.

-Ah oui, fait attention à lui. C'est un criminel qui vient de sortir de prison. Il a tué un nombre gigantesque de personne. Alors s'il t'arrives quelque chose, crie et on verra qui viendra, dit-il en riant.

Et le père quitta le salon, laissant la jeune fille au regard scandalisé. Un criminel ? "C'est une blague, n'est-ce pas ?" Elle le regarda alors rapidement, se retourna ensuite vers la porte par laquelle le père se retira et laissa quelques larmes lui échapper. C'était trop, elle balança alors son livre à travers la pièce et s'enfuit dans le couloir qui menait aux jardins. Du moins, c'était ce qu'elle voulut faire, mais de grands bras musclés entourèrent sa taille et la portèrent comme un sac à patates.

-Laisse-moi ! Je t'en prie, relâche-moi ! Hurla-t-elle.

-Ta chambre c'est pas par là, et arrête de me taper le dos, tu m'énerves, riposta le jeune homme.