#23 Ne le brusque pas (Clarke)

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Je m'étais réveillé seule, à peine quelques minutes plus tard. Seule : j'avais peur de l'être pour toujours maintenant.
Je tirai une couverture contre moi et m'en recouvris, espérant m'étouffer ou simplement me réchauffer.

-Clarke ?

C'était Atom et, au son de sa voix, je fondis en larmes sous ma couverture.

-Oh, Clarke !

Je l'entendis se jeter à terre pour me découvrir et prendre mes épaules dans ses bras.

-Ça va aller. Pourquoi est-ce que tu es sortie de l'infirmerie ?
-Je n'sais pas.
-Viens avec moi.
-Non, je n'veux pas y aller. Ça sent le sang et la mort.
-Je comprends... Mais on aura quand même besoin de toi pour savoir comme il va.
-Il ?
-...?
-Il ?!
-Murphy.
-John ?
-Oui ?
-Il est en vie ?!
-Quoi ? Bien sûr ! Oh Clarke ! Je comprends, maintenant.

Il n'eus pas le temps de continuer sa phrase car je courrais déjà vers l'infirmerie. Mes jambes brûlaient presque encore plus que mon cœur et que mes yeux.
En entrant, je tombais sur Finn qui était debout. Il me sourit presque mais je ne parvenais pas à m'en rendre compte tant je voulais voir son visage.

-John ?! Criai-je en voyant un corps couché dans un coin de la pièce.

Atom arriva derrière moi, essoufflé et me retint.

-Clarke ! Attends, attends.
-Quoi ?!
-Il est en vie, mais je ne pense qu'il ne faut pas le brusquer. Il ne s'est pas encore réveillé et il est en mauvais état.

Mon sang battait si fort dans mes oreilles que je l'entendais à peine.

-Oui, oui.

Je me jetai sur John, allongé sur un lit. Je l'observai, incapable de me rendre compte qu'il était vraiment là.
Il était plus mal que jamais. Toutes ses blessures s'étaient ré-ouvertes et étaient boursouflées, sûrement à cause des coups et de sa pression artérielle qui avait dû chuter avant de remonter en flèche ; la totalité de son cou était violacé ou même bleuté ; ses lèvres et ses joues semblaient plus sèches et creusées qu'un désert : et, finalement, il ressemblait à un oiseau blessé, ayant besoin d'aide sans pour autant savoir comment le demander.
Je pris sa main dans la mienne. Délicatement, comme si je pouvais briser ses os en le touchant simplement et, à ce moment là, j'eus même l'impression que c'était une réalité tant il semblait faible.
Immédiatement il remua et je vis ses paupières trembler. Mon cœur accéléra : il bougeait finalement... Il était là, en vie.

-Cla-...

Il ne parvient pas à finir mon nom et ça me fit beaucoup de peine. Une souffrance incomparable s'empara de moi et je me mis à pleurer sans parvenir à m'arrêter. J'étais maintenant persuadée qu'il m'aimait et, voir qu'il ne parvenait même pas à dire mon nom tant il souffrait, était la pire chose qui puisse arrivé.

-Griffin, me raisonna Atom. Qu'est-ce qu'on doit faire.
-L'hydrater. On ne peut rien faire d'autre. Il a survécu à ça montre à quel point il est fort, mais maintenant la seule chose que l'on peut faire c'est attendre.
-D'accord. Je vais aller chercher de l'eau.

Atom disparut et fut remplacer par Finn qui s'assit sur un lit à quelques mètres de moi. Il ne semblait pas vouloir m'adresser la parole mais, me voyant en sanglots il ne sembla pas pouvoir s'en empêcher.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Wells a- a- a-...
-Je vois. Je suis désolé.
-Merci... Tu- tu vas mieux ?
-Oui. Mieux.
-C'est- C'est bien.

Il hocha la tête avec compassion et je vis sa main s'approcher de ma direction, apparement hésitant à s'approcher de moi. Je lui souris, essayant de lui faire comprendre qu'il n'avait pas à le faire s'il ne se sentait pas prêt. Il retira sa main et m'amena un bout de tissu que je frottai sous mon nez déjà rougis.

-Mer- Merci.
-C'est rien.

Puis il retourna se coucher.
Atom arriva à nouveau puis, caressant gentiment mon dos, m'aida a faire boire John tant je tremblais.

-Ça va aller Griffin. Tout va bien se passer maintenant.
-Hmhm.
-Je te le promets.
-Ne me promets rien... Wood.
-Si... Si. Clarke : Je te promets que ça va aller.

Je crus réussir à sourire.

-Tu veux que je reste ?
-Non, merci. Tu peux revenir plus tard ?
-Bien sur.

Il partit doucement et je me retrouvais seule avec John. J'étais si heureuse de le retrouvé mais, pourtant, il y avait quelque chose que je ne reconnaissais pas chez lui. Je souffrais tellement...

-Moi aussi, je te promets que tout va bien se passer. Tu m'entends, John ? Ça va prendre du temps, mais ça va aller mieux. Tout va s'arranger... Tu vas enfin cicatriser, on passera nos journées à s'embrasser, même si les autres seront jaloux et je te promets qu'on va vivre la suite de cette putain de belle histoire. Je t'aime Jonathan Murphy. Je t'aime et je te promets que, cette fois ci, ça va suffire à tout arranger.

Aucune réponse ne me vint et, même si ce n'était pas sa faute, ça me blessa et je me mis à pleurer a nouveau.
Je m'allongeais à côté de lui en essayant de ne pas le pousser ou ne serait-ce que l'effleurer. Pourtant je n'avais envie que de le toucher, l'embrasser, le prendre dans mes bras. J'étais allongée à côté de lui, impuissante comme bloquée derrière une vitre, mais je voulais me jeter sur lui, le sentir contre moi. Bien sûr, depuis notre premier baiser j'en avais toujours eu envie, mais cette envie grandissait chaque jour et je n'étais pas sure de parvenir à me retenir plus longtemps...
J'embrassai sa main, sachant qu'il n'en souffrirait pas, mais que ça m'aiderait à me retenir ne serait-ce que quelques minutes de plus...

Hey ! ❤️ Désolé pour le retard : semaine chargée ! 😴
J'espère que ce chapitre vous a plu ; je n'allais quand même pas laisser mon petit Murphy mourir ! 😱 J'en étais incapable. 😶
N'oubliez pas de voter mes petits Grounders ! 😏❤️
Bye ! ❤️

Starting to get bad (Clarphy/Bellarke/Actavia)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant