Starting to get bad (Clarphy/Bellarke/Actavia)

#25 Fontaine de jouvance (Clarke)

Couchée dans les bras de Blake, je repensais à ce qu'il venait de se passer. J'avais imaginer faire passer mes envies avec Bellamy, pensant que j'arriverai à oublier qu'il n'était pas John. J'y était parvenue, un moment, jusqu'à ce que quelque chose d'autre se produise. Cette sensation nouvelle, violente.
J'avais d'abord eu peur de l'avoir appeler John, sans le vouloir mais, chaque fois que j'avais hésité, mon subconscient avait immédiatement corriger mes idées : "Bellamy, Bellamy, Bellamy"... Je ne pouvais plus m'enlever ce nom de la tête. C'était sûrement de la haine, de la colère envers lui...? Certes, il avait sauvé la vie de John, mais c'était bien la seule fois où il avait fait quelque chose de bien... La haine, c'était ça.
Cette électricité qui avait parcouru mes nerfs et mes veines lorsque ses mains s'étaient glissées dans mon dos... Cette brûlure depuis que ses lèvres avait tracé un chemin entre ma bouche et mon cou... Cette envie depuis qu'il m'avait avoué tout ce qu'il ressentait. Comment pouvais-je faire comme si de rien n'était maintenant ? Je ne pouvais pas ignorer ses confidences ; et je ne pouvais pas ignorer cette chose qui me forçait a rester dans ses bras même si je savais que c'était mal. Était-ce vraiment de la haine...?

-Clarke ?
-Hm ?
-Oh. J'ai cru que tu t'étais endormie.
-Presque.

Je le sentis sourire.

-Tu t'apprêtais a sortir quand je suis arrivée, non ?
-Non, répondit-il immédiatement.

Puis le silence se fit à nouveau.
Je pensais à me lever, rejoindre l'infirmerie et m'assurer que John allait mieux...
En quelques secondes, je me retrouvais sur Bellamy, l'embrassant a nouveau et pensant que, tant que je ne sortais pas de cette tente, tout irait bien.
Il avait tenté de me retenir, mais avait cédé lorsque je lui avais murmuré que ça ne gâcherait rien, que j'en avais besoin. Ses mains étaient cramponnées dans mon dos, me réchauffant, et ses yeux vagabondaient entre les miens et mes lèvres.
Il se redressa, me faisant tomber délicatement sur ses genoux, puis il immobilisa mes mains dans les siennes pour m'empêcher de le tirer contre moi.
Je n'avais pas envie de parler.

-Clarke. Qu'est-ce qu'il va se passer quand tu sortiras de cette tente ?
-Je...
-Parce que chaque fois que tu m'embrasse, je tiens encore plus à toi et j'ai peur que cette affection devienne trop forte... Clarke, s'il te plaît dit quelque chose.

Je soupirais.

-Pour mon aussi cette affection grandit.

Était-ce un mensonge ? Sûrement... non ?

-... Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
-Je n'en sais rien, Bellamy.
-Hmhm.
-Il y a John et...

Ses yeux devinrent immédiatement pâles et je regrettais d'avoir dit ça, d'avoir parler de lui dans cette tente.

-Mais il y à toi aussi, Bellamy.
-Moi "aussi"...
-Mhhh... Tu sais très bien que ce n'est pas ce que je voulais dire.
-Non, je pense que c'est ce que tu voulais dire sans pour autant l'oser... Et je comprends, Clarke. Il était là avant, c'est le premier. Je passe après, c'est normal.

Ce qu'il disait me semblait vrai, mais j'avais pourtant l'impression de me mentir. Et que ce passerait-il si, même en arrivant après, Bellamy était le premier qui comptait ? Et que ce passerait-il si je tombais pour mon ennemi qui était, étonnement, devenu mon allié ?
Il me fixait, le regard lourd.

-Bellamy.
-Je veux juste imprimé ton visage ainsi dans ma mémoire. Après tu pourras partir...
-Je n'veux pas...-
-Parce que Murphy est blessé et que tu as peur de le voir comme ça. Pourtant tu dois.

Il avait taper en plein dans le mille... Et ça ne fit qu'augmenter mes doutes de découvrir à quel point il lisait en moi comme dans un livre ouvert.
Il lâcha enfin mes mains et je les entourais autour de lui, le serrant contre moi dans une étreinte.

-Tu tiens toujours à moi ? Murmurai-je, incertaine.
-Pour toujours, bien sûr.

J'eus l'impression qu'il n'osait pas me poser la même question en retour.

-Moi aussi. C'est promis.
-Je n'ai pas besoin d'une promesse, juste d'un peu d'espoir...
-Et bien je te donne les deux.
-Je suis désolé pour Murphy.
-Tu n'y es pour rien... Je suis désolée pour toi.
-Hein ?
-Tout ce que tu dois traverser.
-Oh. Oui. Merci.

Je lançais un regard à la sortie, recouverte d'une bâche.

-Je n'ai pas envie de sortir.
-Et je n'ai pas envie que tu sorte.
-Je pourrai...-
-Non. Pars. Pars avant que je ne puisse plus te lâcher.
-Bellamy...-
-Clarke, je suis sérieux. Si je te sens contre moi une minute de plus je ne pourrais plus me passer de ce contact.
-Arrête, tu...-
-Je suis sérieux.

Ma main sur sa nuque semblait littéralement le brûler. Il disait vrai...

-C'est impressionnant... murmurai-je.
-Quoi ?
-A quel point tu semble différent.
-...
-Tu es si affectionné, aimant... Pourquoi tu n'es pas comme ça le reste du temps ?
-Parce que le reste du temps les autres sont là... Quand je suis seule avec toi, j'oublie le reste du monde.

J'en eus le souffle coupé.

-Pars Clarke.

Je l'écoutais, pendue à ses lèvres comme à une fontaine de jouvence.
Une fois hors de la tente, je me sentis faible. Je titubais jusqu'à l'infirmerie où je m'écroulais juste devant l'entrée.

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