"Alors... t'es arrivé à quel moment ?" demanda Gerard. "Si on commençait déjà par se présenter ?" suggéra l'inconnu, auquel Gerard allait enfin pouvoir donner un nom. "Je commence : Je m'appelle Frank, j'ai dix-huit ans et j'habite dans le coin depuis quelques semaines. Et toi ?" ajouta-t-il avec un petit sourire en coin. "Hum... moi c'est Gerard, j'ai aussi dix-huit ans et j'habite ici depuis toujours", répondit Gerard. "Ravi de faire ta connaissance... officiellement." "Pareil, ravi de te retrouver." Alors il se souvenait de Gerard... La plupart des gens à qui il parlait une fois ne se rappelaient jamais de lui. Ça lui faisait plaisir. Et il avait dit "ravi de te retrouver", et c'était bizarre car il n'avaient pas eu une excellente approche la première fois, ce qu'il lui fit remarquer. "Je sais, mais si on se retrouve, c'est qu'il y a une raison, non ?" fit Frank, une étincelle dans les yeux. "Oui, on habite dans la même ville et on était au même endroit que la première fois..." répondit Gerard. "Si c'est ce que tu veux croire, alors tant mieux pour toi..." dit Frank en baissant les yeux. "Oh non, pensa Gerard. Je l'ai rendu triste..." "Mais, racontes-moi quand tu m'as trouvé", tenta-t-il de se rattraper. "En fait, Je me promenais dans le parc, je venais de m'acheter une glace, j'étais tranquille, content de ma journée et puis j'ai vu un truc noir par terre, et comme je suis curieux je suis allé voir ce que c'était. Ma glace est tombée au sol quand j'ai vu que c'était toi, inconscient, et dans quel état tu étais. J'ai essayé de te réveiller mais j'arrivais pas, alors j'ai paniqué et j'ai appelé l'ambulance." "Et... ça fait longtemps ?" "Je dirais à peu près deux heures..." "Et t'as fait quoi en attendant ?" "Euh... j'ai attendu ?" Gerard n'en revenait pas. Il avait attendu pendant deux heures, sans rien faire, jusqu'à ce que Gerard ce réveille, sans savoir combien de temps cela allait prendre ?! Il ne savait comment réagir. "Bah... merci... Mais comment ça se fait ? T'es pas rentré chez toi ?" "J'aurais pas eu l'esprit tranquille, répondit Frank. Je me sentais un peu obligé, à ta place j'aurais pas aimé me retrouver dans un lit d'hôpital tout seul... Surtout que tes parents on pas l'air d'en avoir grand chose à faire." "C'est parce qu'ils sont en week-end, expliqua Gerard. Ils veulent être les deux, c'est normal..." "Non, moi je trouve pas, fit Frank en enfonçant son regard au plus profond de celui de Gerard. Si tu es important à leurs yeux, la moindre des choses c'est de s'occuper de toi, qu'ils te montrent qu'ils t'aiment. C'est ce que je ferais, moi." "Et c'est ce qu'il est déjà en train de faire" pensa Gerard, qui soutenait le regard de Frank, bien que son insistance le mettait mal à l'aise. Il n'était pas habitué à ce que qui que ce soit ne prête attention à lui. Quand son frère était vivant, il était le centre de l'attention de tout le monde, même maintenant qu'il n'était plus là. Mais il ne lui en avait jamais voulu pour ça, c'était de la faute de leurs parents après tout.
"Mais qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Frank. Tu étais dans un tel état qu'on aurait pu croire que tu étais tombé du ciel." Gerard n'avait pas envie de se confier tout de suite, il ne voulait pas que Frank sache qu'il se faisait harceler depuis la mort de son frère, il avait peur qu'il le rejette. "Oh... c'est juste un gang qui m'est tombé dessus. Et j'avais pas ce qu'ils voulaient." Frank hocha la tête mais ne semblait pas convaincu. L'infirmière revint, avec un médecin. "Gerard, nous allons te faire une radio, fit-elle. Si tu veux bien nous suivre... puis à l'intention de Frank : Tu devrais rentrer chez toi, il va devoir se reposer après." Il acquiesça et dit au revoir à Gerard, qui lui répondit, un peu tristement. Il se dirigea avec le docteur et l'infirmière en salle de radiographie. Quand il revint dans sa chambre, Frank était parti. "Tu devrais dormir un peu, suggéra l'infirmière, le choc t'as fatigué. Ça va te faire du bien." Il s'allongea sur son lit et essaya de dormir, puisque ça seule compagnie était partie. Mais il n'arriva pas à s'assoupir, il craignait à nouveau de ne plus revoir Frank. Tout ce qu'il savait sur lui c'était son prénom, et qu'il habitait en ville. Ce qui était pas mal, tout de même. Il pensa beaucoup à Frank, au moment bizarre où ils se regardait les deux, à ses yeux bruns-verts étranges mais agréables à regarder.Gerard s'endormit en pensant à ces yeux plongés dans les siens. Il dormir jusqu'à ce qu'une infirmière, différente de celle d'avant vienne le réveiller : "Monsieur... c'est l'heure du souper, je vais vous aider à vous mettre sur votre chaise roulante..." "Comment ça, une chaise roulante ? J'ai pas de chaise roulante. Ça doit être une erreur..." "Oh, excusez-moi, je croyais qu'on vous avait prévenu... vous n'avez rien de très grave, mais une blessure à l'intérieur de votre ventre pourrait vous empêcher de marcher. Vous devrez donc être en fauteuil roulant pendant un petit moment. Mais maintenant il faut aller manger, et je dois vous aider. Ça va vous faire mal, je vais devoir vous soutenir pour vous installer et vous faire aller jusqu'à la salle à manger, mais ça ne durera pas long." Elle passa ses bras sous le dos et les genoux de Gerard et le posa sur son fauteuil. Il laissa échapper un grognement de douleur. Ça faisait vraiment mal. Il descendit par l'ascenseur avec l'infirmière pour souper. Évidemment, la cuisine de sa mère était bien meilleure, malgré qu'elle n'ait jamais vraiment bien cuisiné. Cela le déprimait un peu. Il était seul, peut-être que personne ne viendrait lui rendre visite, même pas ses parents, la nourriture était infecte, il était en fauteuil roulant et ne savait pas pour combien de temps il allait rester à l'hôpital.
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20.11.2016, 22:53
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25.01.2017, 19:20
MERCIII
On a dépassé les 50 vues et 10 votes et ca me fait super plaisir ! J'espère que cette histoire vous plaît, vraiment ! Je fais de mon mieux pour écrire un contenu de qualité et j'adore ça. Merci à vous de lire et à bientôt pour la suite !
- Deb🐝
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The Only Hope For Me
FanfictionDepuis l'accident qui a tué son frère, Gerard se retrouve plongé dans une dépression destructrice, mais personne ne s'en soucie. Jusqu'à la collision.