The Only Hope For Me

Chapitre vingt-quatre

Il ouvrit de plus en plus les yeux, de sorte à voir ce qui l'entourait, mais surtout la personne qui lui tenait - lui broyait la main. Frank. Il avait un regard triste. "F-Frank..." Il baissa les yeux. "Pourquoi t'as recommencé ?" Gerard ne répondit pas. Il eut besoin d'un moment pour comprendre ce qu'il avait entendu, à cause de l'alcool. "Gerard... répéta Frank. Dis-moi, pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?" Comme il ne répondait toujours pas, il posa sa deuxième mais sur son genoux pour l'encourager. Ils n'étaient que les deux, mais ce n'était pas chez Frank. "Frank... commença Gerard. J'ai... j-je leur ai dit..." "Dit quoi ? À qui ?" "Mes parents... toi..." "Oh... Gee, regardes-moi : c'est pas grave !" "Ils voudront jamais de moi... ils m'acceptent pas... je sais même pas si je peux rentrer chez moi... j'ai peur... je sers à rien... même à toi je suis pas capable de te donner ce que tu veux..." Frank ne répondit pas tout de suite. Il laissa le silence régner un moment, avec les reniflements de Gerard qui se faisaient entendre de temps en temps. "C'est à cause d'hier ?" "Comment ça, hier ? C'est quelle heure ?" "C'est quatre heures du matin, mais c'est à cause de ça ? Oh, mon dieu, je voulais pas que tu te sente comme ça... j'ai pas besoin de ça pour t'aimer, tu le sais, hein ?" Gerard hocha la tête d'un air pas très convaincu. "Écoute-moi, Gee, on a toute la vie, si tu veux pas maintenant, je m'en fiche !" "Mais je veux pas t'empêcher de faire ce que tu veux... j'ai dix-huit ans et je suis même pas capable de... de..." "Gee, viens là. Frank le redressa et s'assit à côté de lui pour l'entourer de ses bras. Je voulais le faire avec toi, parce que je t'aime et que je veux te montrer ce que ça fait. Pas juste parce que je veux- enfin tu vois. C'est toi que je veux, et j'attendrai aussi longtemps que tu en as besoin. Je suis tellement désolé... je croyais que... désolé." Gerard blotti sa tête dans le cou de Frank et y posa ses lèvres. Après un instant de silence, il demanda quand même quel était cet appartement. Frank lui expliqua que Ray l'avait croisé avec des amis alors qu'il était déjà à moitié inconscient alors il l'avait amené chez lui, après quoi il avait fait venir Frank et les avait laissés seuls. Il laissa aussi entendre qu'il n'avait pas dormi. À ses mots, Gerard se décolla et regarda le parquet foncé du salon. "Je suis désolé... je sers à rien, sanglota-t-il. Je te cause plus de problèmes qu'autre chose..." "Quoi ?" "Mais oui, à cause de moi tu dors même pas parce que je suis même pas foutu de résister à l'alcool après une dispute de rien du tout avec mes parents..." "Gerard, tu es le meilleur problème qui ait put m'arriver. Tu me donne tellement. Tu sais, tu as résisté à plus que ça. Des écarts, ça arrive, et je suis là pour te soutenir. Maintenant on va toutes les jeter ces bouteilles. Crois-moi, tu es bien plus fort que moi !" "Pourquoi tu dis ça, j'ai recommencé et pas toi." Frank se tut. "Frankie..." Gerard saisit le poignet du garçon qui ne tentait même plus de cacher. "Frank... hier, tu..." "Ouais. Il soupira. Je culpabilisais. Je t'ai mis mal à l'aise et j'ai passé pour je-sais-pas-quoi. De toute façon ça me démangeait." Il marqua une pause de quelques secondes avant d'ajouter une dernière phrase : "Je me déteste." "Non... Non, Frank, dis pas ça." "Mais c'est vrai." "Alors je t'aimerai pour deux, si tu veux ?" Frank releva les yeux de ses pieds pour regarder ceux de Gerard, mais il ne dit rien. "Si tu veux, je peux te montrer à quel point je t'aime." "Gee..." Gerard posa sa main sur l'épaule de Frank. "Recommence plus jamais." Il se plaça face à lui et déposa un baiser sur ses lèvres. "Je t'aime." Il déposa un baiser sur son menton. "Je t'aime." Il déposa un baiser sur son cou. "Je t'aime." Il commença à enlever son t-shirt, mais il tremblait.

"Gerard... non..." Gerard voulait que Frank sache à quel point il l'aimait.
Il voulait qu'il ait ce qu'il mérite.
Il voulait qu'il ait ce qu'il voulait.
Et il allait le lui donner. Il ne savait juste pas comment s'y prendre.

"Frank... j-je..." Il se redressa et l'interrogea du regard. "Je fais comment ?" Frank sourit : "Tu veux vraiment ?" Il hésita. "O-oui...?" "Et tu veux maintenant ? Ici ?" "Je... je sais pas, en fait..." Il n'avait pas réellement envie de faire ça sur le canapé de Ray, à quatre heures du matin.

Frank s'allongea sur son flanc et incita Gerard à faire de même, puis enroula ses bras autour de son torse sur lequel il avait remit son haut. Il lui murmura à l'oreille : "Demain si tu veux. On ira chez moi. Mais seulement si tu veux."

Puis ils s'assoupirent et ne se réveillèrent que six heures plus tard.

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27.06.17, 00:12