Chapitre vingt-deux

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Gerard couru pendant longtemps pour fuir ses parents qui essayaient de le rattraper. La première chose qu'il fit une fois qu'il était hors de leur vue, c'était appeler Frank. "Hey, t'es chez toi ?" "Je t'attend, honey. Tu viens maintenant ?" "J'arrive tout de suite." "Ok, j't'aime !" Ces mots sonnaient toujours aussi étranges à ses oreilles. "Moi auss-" Frank avait raccroché. Gerard sourit et continua de marcher paisiblement, impatient de retrouver le garçon qui faisait battre son cœur. Il faisait beau, il n'avait pas envie pour une fois de s'enfermer dans un bus. Il mit donc quelques minutes en plus avant d'arriver chez Frank, mais la douce sensation du soleil réchauffant son visage blanc en valait la peine.

Il sonna à la porte qui donnait sur le sous-sol et ne dût pas attendre longtemps avant de voir un grand sourire apparaître : "Gee !" Frank le prit dans ses bras, ce qui le surprit. "C'était si long ? demanda-t-il. Je savais pas que je t'avais autant manqué" continua-t-il avec un sourire en coin. "C'était atroce, se lamenta le plus petit des deux. T'étais où ?" "C'est mes parents... ils voulaient m'amener chez un psy, soupira Gerard. Chiant à mourir." "Mais... pourquoi ? Pourquoi maintenant ?" "Je sais pas. Ils ne m'ont même pas prévenu à l'avance, mais j'ai l'habitude qu'ils décident de ce genre de choses à ma place." "Je suis content que tu sois revenu..." fit Frank en rougissant. Il regardait Gerard avec tant de passion que son cerveau eut besoin de faire une pause tellement son cœur était émerveillé.

"Frankie ?" "Hein ?? Oui?" "Je peux rentrer s'il te plaît ?" Gerard se retint de mentionner le temps que Frank avait passé à l'observer sans bouger, mais il trouvait ça adorable. "Oh, euh... oui, bien sûr... viens." Il fit signe à Gerard d'entrer puis ils s'assirent sur le sofa. "Bon, sinon dis-moi, j'imagine que c'était par rapport à ton overdose qu'ils t'ont envoyé chez le psy ?" "Apparemment même pas, ils m'ont demandé pourquoi j'étais 'méchant' avec eux, rien d'autre. Je crois qu'ils s'en foutent." "Dis pa ça... c'est tes parents quand même, ils s'en foutent pas." "Si, je te dis qu'ils s'intéressent que à ce que je suis par rapport à eux, ils en ont rien à faire de moi." "Moi, j'en ai quelque chose à faire..." Gerard leva les yeux pour les plonger dans ceux de Frank. Un sourire triste se dessina sur son visage. "T'es bien le seul." Frank se rapprocha de lui pour poser doucement ses mains sur ses joues et les caressa délicatement. Le fait que ses doigts n'étaient que partiellement en contact avec la peau claire de Gerard rendait la sensation encore plus agréablement fragile. Puis ils collèrent leurs fronts l'un contre l'autre, fermèrent les yeux et s'embrassèrent une fois, deux fois. "T'es tout ce que j'ai... murmura le plus grand des deux. T'es tout ce que je suis, tout ce que j'aime et tout ce que j'ai jamais cru que j'aurais." Frank l'embrassa encore. Ils se turent un moment, se regardant dans les yeux, leurs fronts toujours collés.

Puis Frank commença à embrasser le cou de Gerard. "T'as toujours pas vu mon tattoo..." Gerard ne voyait pas où il voulait en venir. Devant le regard interrogateur de son petit-ami, Frank ôta son t-shirt et se tourna de sorte à ce qu'il puisse admirer la citrouille qui ornait son dos. "Euh... c'est beau..." Il ne comprenait toujours pas pourquoi il voulait le lui montrer maintenant. Frank changea à nouveau de position pour lui faire face. Il n'avait pas remit son t-shirt. Il sourit timidement en rougissant, attendant de voir si Gerard allait oui ou non finir par comprendre. Il semblait ne pas vouloir. Alors Frank s'approcha lentement, son regard plongé dans le sien. Son intention fit gentiment son chemin jusqu'au cerveau de Gerard qui ne bougeait plus. Il ne réalisa pas quand leurs lèvres entrèrent en contact. Il ne réalisa pas non plus quand les mains de Frank passèrent sous son t-shirt afin de l'enlever. Et il ne réalisait toujours pas quand Frank marquait son cou de traces violacées. "Gee ? Ça va?" "Pardon..." "Gee, est-ce que ça va ?" "Oui... oui, excuse-moi. Je... ça va trop vite... Frankie, je suis pas sûr..." Frank se redressa brusquement et son visage devint confus. "Oh... ouais, je comprends. La première fois, ça se fait pas avec n'importe qui. Il remit son t-shirt en moins de trois secondes. Je sais pas pourquoi j'ai pensé que tu voudrais le faire avec quelqu'un comme moi, je suis bien tro-" Gerard l'embrassa pour qu'il se taise. "Je t'aime Frank. T'es la chose la plus précieuse que j'ai dans ma vie. Tais-toi maintenant. Frank obéit. Je suis sûr que j'adorerai le faire avec toi. Je suis juste pas prêt... on a le temps, non ?" Il acquiesça. Ils s'allongèrent sur le canapé, la tête de Frank reposant sur le thorax encore nu ne Gerard de sorte à ce qu'il puisse entendre son cœur battre.

Gerard était perturbé : il n'avait jamais vraiment pensé à faire quoi que ce soit de ce genre avec quelqu'un. Encore moins avec un garçon... il avait peur de comment ça se passerait, qui serait de quel côté ? Est-ce que ça ferait mal ?
"Frank...?" "Oui ?" "Tu... tu l'as déjà fait ?" "Fait quoi ?" "Ben... ça." "Euh... ouais. Une fois, avec Brendon." "C'était comment ?" "Tu veux savoir quoi, au juste ?" "Oh, désolé, je pose des questions déplacées, excuse moi..." "T'as peur ?" "Quoi ?! Non, c'est juste que-" "T'as peur, dit Frank en se redressant calmement. C'est normal. Je savais pas non plus. Ça fait rien, hein, prend ton temps. Je suis désolé pour tout à l'heure, je me suis un peu emballé. Je voulais pas que tu te sentes mal..." Gerard sourit : "Nan, c'est rien. T'inquiètes pas pour ça." "Gee... j'ai vraiment envie de toi, mais je vais t'attendre." Ne sachant pas quoi répondre, il lui fit simplement signe de se replacer sur lui, puis quand il furent à nouveau installés, il commença à lui caresser gentiment les cheveux. "Merci" dit-il finalement.

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15/10/2017, 23:20

The Only Hope For MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant