Chapitre 16

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- Je ne peux pas Noémie. Je n'ai pas de voiture et je suis en plein centre ville... il se passe quoi ? 

- Il est rentré complètement bourré... il sait plus ce qui fait Hannah, j'ai peur qu'il s'en prenne à moi... déclara-t-elle encore en pleur. 

- Ecoute moi bien, tu vas dans ta chambre, tu fermes la porte à double clé, et tu te caches dans la salle de bain, que tu fermes aussi à clé d'accord ? Après ça, tu restes bien sagement dedans, et si jamais àa continu tu me rappelles, d'accord ? Expliquais-je en regardant Simon avec panique. 

- Oui, d'accord... dit-elle avant de raccrocher. 

- Il se passe quoi ? Me demanda-t-il en me regardant les sourcils froncés. 

- C'est rien, c'est ma soeur... mon père est rentré complètement ivre, et elle était terrifiée, mais je ne pouvais pas la rejoindre, on a pas de voiture, alors je lui ai dis de s'enfermer dans la salle de bain, en fermant toutes les portes à clé. Si jamais ça continu, elle m'appelera de nouveau... bon on peut rentrer maintenant ? 

- Oui, bien sûr, répondit Simon en me souriant tristement. 

Noémie ne m'avait pas appelé depuis ce midi, mais elle m'avait envoyé un petit message, disant que tout allait bien. J'étais enfin soulagée. Elle était vraiment terrifée, et j'avais peur qui lui arrive quelque chose. Surtout que mon père ne sait pas ce qu'il fait quand il est saoul. 

- Hannah ? Intervena Jules en entrant dans ma chambre. 

- Tu veux quoi ? Le questionnais-je froidement. 

- Calme-toi ! Je suis pas là pour t'engueuler, alors parle-moi sur un autre ton tu veux !

- Tu veix quoi alors ? Pourquoi t'es là ? Pour me faire chier ? 

- Bon ta gueule, d'accord ? Je suis ici pour te dire que le repas est prêt, mais si tu veux rester dans ta chambre, ça me va. Moins je verrai ta gueule, mieux je me porterai, déclara Jules en s'en allant. 

Rien n'avait changé entre lui et moi. C'était toujours des disputes et des disputes. On arrivait pas à tenir une discution normal, sans hausser la voix à un moment. Mais il est tellement arrogant. Je me demande comment ces putes peuvent le toucher. Ca me dégouterai vraiment. Bon j'ai pas faim, et je sais pas quoi faire dans ma chambre. Je devrais descendre et regarder la télé peut-être. Oh non, ça m'énerverai à un moment, surtout que je verrai sa gueule de con. 

- Tu viens pas manger ? Me demanda Thomas en entrant dans ma chambre. 

- Je n'ai pas faim. Et puis je n'ai pas envie de voir Jules, répondis-je en le regardant. Ca va toi ? 

- Je tiens le coup, mais c'est assez difficile. Demain je vais aller voir ses parents... et j'ai pas vraiment envie. 

- C'est normal Thomas... ça ne fais que deux mois, et... c'était ton meilleur ami... mais qu'est-ce qui c'est passé ce jour-là ? L'interrogeais-je en m'approchant de lui. 

- On était dans leur maison, Christian était déjà rentré avec Kevin, pendant que moi je passais par la porte de derrière. En entrant, il y avait déjà des hommes. On les a tué, mais on a pas fais attention à celui qui était derrière le mur. Ils nous a pris par surprise, enfin surtout Kevin, et il a poignardé plusieurs fois, avant que je lui tire une balle dans la tête. Même avec ces blessures là, il allait bien, et quand on est monté à l'étage, il y avait tellement de monde. On a essayé du mieux qu'on pouvait, mais Kevin se faisait massacrer. On a juste eu le temps de le prendre avec nous, et de partir. Il y avait tellement de sang qui coulait sur mes bras, et dans la voiture. Je lui disais sans cesse de ne pas fermer les yeux, mais je savais que même si on arrivait à temps à la maison, il allait mourir. En plus il m'avait dis avant de partir, qu'il se sentait pas bien, qu'il pensait que ça allait mal tourner, et je lui ai dis que c'était juste le stress, mais il avait raison, expliqua Thomas les larmes aux yeux. 

- Il me l'avait dis aussi. J'étais montée à l'étage, et je l'ai vu dans le couloir, il n'avait pas l'air bien, et il m'a dis qu'il présentait quelque chose, que la mission allait mal tourner, et j'ai pensé que c'était juste le stress ou je ne sais pas quoi, mais il avait raison... j'aurai dû lui dire de ne pas y aller, peut-être qu'il serait encore en vie, déclarais-je en baissant les yeux. 

- Ce n'est pas de ta faute. Personne n'aurait pu savoir ce qui allait se produire Hannah, dit-il en esseyant de me faire un sourire. 

- Va manger un peu, et après va te coucher, tu as besoin de dormir pour demain. 

- Tu veux pas manger ? T'es sûr ? 

- Oui, je vais rester ici, j'ai besoin de parler à quelqu'un. 

- D'accord... soupira-t-il en sortant de ma chambre. 

Il se sentait vraiment mal, et je m'en voulais. Je me dis que si j'avais pu l'arrêter au lieu de le forcer à y aller, il serait encore en vie. Je me suis allongée sur mon lit, et j'ai fermé les yeux. 

- Dans quoi je me suis embarquée ? J'étais censée entrer dans ce gang juste pour retrouver ce mec, et en faite je crois que je commence à m'habituer à eux. Enfin à tout le monde sauf à cet enfoiré de Jules. Ca devait pas ce passer comme ça putain ! Il aurait pas du mourir merde ! M'exclamais-je en me levant brusquemment. Putain c'est pas possible ! Pourquoi lui ! Il avait rien fais ! Ca pouvait être n'importe qui, mais c'est tombé sur ce mec là ! J'y crois pas ! M'écriais-je en m'étant ma chambre sans dessus dessous. 

Je sais pas ce qui me prennait, c'est comme ci je devais libérer toute ma colère en moi. Quand j'eus fini de tout saccager, je repris mon souffle, et je suis descendue rejoindre les garçons. Tout le monde me regardait avec de grands yeux. 

- Je suis désolée pour le bruit, je devais faire quelque chose, dis-je en leur souriant. 

- Ce n'est pas grave... répondit l'un d'eux. 

Je me suis assise sur le canapé, et j'ai regardé la télé, avant que quelqu'un sonne à la porte. Aucun garçons n'allaient ouvrir, alors j'y suis allée. En ouvrant la porte, je vis un grand garçon, les cheveux verts un peu décoiffé, des yeux marrons clairs, et un sourire magnifique. 

- Je... peux vous aider ? Demandais-je en le regardant avec un petit sourire. 

- Je ne savais pas qu'ils engageaient des filles maintenant...

- Je suis une exception. Que puis-je faire pour vous ? 

- Tutoie-moi s'il te plaît... fit-il en entrant sans en demander la permission. Alors où est cet abruti de première ? S'exclama ce dernier. 

En a rien de temps je vis Thomas arriver, et le prendre dans ses bras. 

- Tu m'avais manqué frérot ! 

SHOOT ME [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant