Chapitre 19

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Bonjour, warning, ce chapitre comporte une scène d'homo-romance à caractère sexuelle pour public averti.

Bonne lecture

Chapitre 19

Les deux hommes se contemplèrent longuement, un calme impressionnant baignait l'atmosphère. Un calme qui semblait annoncer une tempête.

Puis Christopher, recula vers le grand escalier. Toujours sans un mot. Alors il se tourna et commença à monter les marches. Il ne prit pas la peine de vérifier si Sébastian le suivait.

Il lui laissait encore le choix.

Quand il arriva devant la porte de son appartement, il l'ouvrit, se dirigea vers le grand lit. Et s'assit. Il contempla la petite fiole déposée sur la courtepointe. Ce flacon qu'il avait préparé. Prémices à des plaisirs vertigineux.

Une longue minute, puis deux, puis trois.

Il ferma les yeux. Il devait être patient. Ne voulant pas considérer l'absence de son amant, comme la réalité d'un flagrant échec.

Il avait tellement espéré. Tellement voulu que cela se passe autrement. Tellement souhaité que Sébastian assume son désir pour lui. Qu'il le veuille autant que lui.

Puis il entendit la porte se fermer. Il garda les yeux fermés. Incertain. Il inspira profondément.

Une magnifique odeur l'enveloppa. Son odeur.

Il ouvrit les yeux, battit des paupières en l'apercevant debout devant lui, et le considéra un moment sans que son visage ne trahisse le moindre sentiment.

Sébastian se tenait à quelques centimètres de lui.

Il se leva, s'approcha doucement et s'immobilisa face au jeune veuf.

- Il n'y aura pas de retour en arrière, chuchota-t-il.

Sébastian, resta impassible. Ce mutisme, mit les nerfs du Duc à vif.

- Je sais, murmura-t-il  finalement .

Puis, il colla ses lèvres contre les siennes, mais ne l'embrassa pas. Lui donnant juste un aperçu.

Christopher leva les yeux vers son visage et contempla cette beauté sombre, irrésistible. De l'index, il suivit la ligne de ses sourcils, le modelé de ses joues, la barbe naissante qui soulignait ses mâchoires.

Sébastian, ferma un instant les yeux, savourant ce doux effleurement. Puis se penchant vers le duc, il l'embrassa.

Le jeune Duc aurait juré que le monde s'était arrêté de tourner. Durant un bref instant, il n'y eut ni bruit ni mouvement. Puis, un ouragan passionné se déchaîna.

Ce baiser avait réveillé en eux la faim qu'ils avaient l'un de l'autre, toute cette passion contenue depuis si longtemps. Avançant d'un pas, le jeune veuf le repoussa sur le lit. Et se laissa tomber sur lui. Christopher se colla à son corps brûlant. Cette fois, son compagnon ne s'embarrassa pas de tendres préliminaires. Sa langue fouilla sa bouche dans un baiser long, profond et avide. Puis, lentement, il écarta ces jambes jusqu'à ce que Christopher sentît, entre ses cuisses, la rigidité d'un désir que le pantalon de son amant ne parvenait plus à cacher.

La réponse fut immédiate. Le contact de ce corps ardent avait précipité un torrent de lave en fusion dans ses veines, balayant tout son sang-froid. Il sentait la chaleur de ces muscles pressés contre son torse à travers la fine chemise en coton. C'était une nécessité élémentaire, un élan farouche qui vibrait en lui et lui intimait de se libérer de la cangue de la civilisation, d'abandonner cette réalité pour celle où les sens étaient leur maitre.

ECHEC ET MATOù les histoires vivent. Découvrez maintenant