Chapitre 27 et FIN BAD END

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Bonjours, chers lecteurs et votants

Voici la dernière partie d'échec et mat, BAD END.

Merci d'avoir suivi cette petite histoire. En tout cas, J'ai eu grand plaisir à l'écrire en tout cas de mon coté.

Merci pour tous vos coms qui m'ont permis de m'améliorer, (du moins je l'espère) et vos votes.


Bises

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Chapitre 27 BAD END

Le temps, ce mouvement ininterrompu par lequel le présent devient le passé. Le temps, cette notion fondamentale conçue comme un milieu infini dans lequel se succèdent les événements. Que Christopher en était venu à haïr. Violemment, ardemment.

Le temps qui pouvait s'égrener si doucement ou filer à une allure fulgurante. Impossible à combattre. Lui volant petit à petit, doucement, sans bruit, sans blessure un pan de bonheur, jusqu'à l'achèvement.

Il avait exécré le temps.

Il avait vu filer les minutes, les secondes, les heures. La nuit remplaçant le jour, indéfiniment.

Il aurait donné n'importe quoi pour arrêter le temps.

Assis dans son bureau, les rideaux fermés, il avait demandé à sa domesticité de ne pas le déranger. Il devait être très tard ou très tôt. Il ne savait pas. Entièrement coupé de monde. Il buvait et les entendait, parcourant le château ici et là, tentant de n'émettre aucun bruit, furtifs et silencieux. Acceptant, en toute discrétion que leur maitre panse ses blessures. Voulant lui offrir le réconfort du recueillement. De vivre sa perte, cette séparation comme il le souhaitait. Il ne voulait pas savoir ce qu'ils pensaient. Il voulait vivre avec cette douleur.

Et il en avait besoin. Il avait besoin de la vivre dans la solitude.

Il avait besoin de...

Il ne savait pas de quoi il avait besoin.

Il avait envie de pleurer. Il sentait le picotement des larmes qui voulaient se déverser. Ses yeux brulaient. Il n'avait plus pleuré depuis son enfance. Son père y avait veillé.

Cet état larmoyant n'était pas lui.

Mais, il n'avait pas envie d'être ce duc arrogant et froid, que tout le monde connaissait. Il avait mal. Pour la première fois de son existence, il souffrait véritablement. De la perte d'un être cher. Oscillant entre rage et désespoir. Réalisant vraiment qu'il allait rester seul pour le reste de sa vie.

Il était parti. Ils étaient partis. Plus de rires à gorge déployée, émis par un ange juvénile. Plus de baisers volés, furtivement, au détour d'une galerie, plus de nuits débridées, plus de parties d'échecs.

Plus rien.

Il avait tenté de le soudoyer, il l'avait aguiché de maintes et maintes manières. Combattant logique et raison, son désir et son amour étant des ombres sans substance face à l'implacable. Sans résultats probants, perdant sa dignité, son arrogance devant la rigidité féroce de son amant. Menaces et cajoleries n'avait été d'aucun secours. Son amant était resté inflexible. L'amenant à des confins de bonheur, et le laissait là, seul. Il avait lu dans ce regard lapis lazuli, cette lueur insaisissable, comprenant peu à peu que son amant lui échappait immanquablement. Décidé à le laisser avec ses souvenirs pour seule compagnie. Paradoxalement, il était fier que son amant soit resté sur ses positions, l'obligeant à assumer les conséquences de cette décision.

ECHEC ET MATOù les histoires vivent. Découvrez maintenant