Ce chapitre comporte une scène à caractère sexuel entre 2 hommes
Vous connaissez la chanson...Pour public averti
Chapitre 24 HE
En haut sur le balcon, dissimulé dans la pénombre, Christopher contemplait la haute société en train de se pavaner. Une énième réception. Une énième sortie, où il devait cacher sa misère au monde.
Soudain, il tressaillit. Son regard se fixa sur un point précis de la salle de bal, et il sentit une douce chaleur l'inonder. Il était là. Magnifique et décadent.
Cet homme était sa perte. Sa douleur. Son besoin. Il repensa aux révélations de son maitre d'hôtel. Se sentir ainsi appuyé, par ses domestiques, lui apportait une douce consolation. Fritz n'avait pas tort.
Pourquoi devrait-il jeter son bonheur aux orties, ainsi ? Pour des motifs complètement stupides ? Soi-disant de bonnes mœurs ? Son visage se durcit en contemplant son homme. Il était hors de question de le perdre. C'était inacceptable. Et le monde et la haute société pouvaient aller en enfer.
Il voulait cet homme, dans son lit. Dans sa vie. Et rien ne pourra changer cet état de fait. C'était inéluctable.
Perdu dans ses pensées, il n'avait pas vu que les yeux bleus le dévisageaient. Leurs regards s'accrochèrent. Les épaules crispées de son vis-à-vis lui indiqua clairement l'état dans lequel était son amant depuis leur dernière confrontation.
Il sourit. Un sourire carnassier, il ne put s'en empêcher. Cela rendit son comparse un tantinet inquiet. Son sourire de loup s'élargit.
Il vit distinctement son compagnon commencer à battre en retraite.
Cela le galvanisa. Il commença doucement, à prendre le chemin des escaliers, suivant sa proie des yeux. Arrivé en bas des marches, quelques invités, inconscients de la poursuite silencieuse que se livrait les deux hommes, eurent l'indélicatesse de freiner sa progression. Il les salua négligemment, concentré, ne perdant pas de vue son objectif qui louvoyait entre les convives.
A un moment, les larges épaules furent dissimulées à sa vue. Puis, il le distingua. Son amant se dirigeait d'un pas faussement nonchalant vers le hall. Ses enjambées se firent plus pressantes, ne voulant pas être distancé. Quand il déboucha dans le hall, son amant se retranchait vers la bibliothèque.
Il s'immobilisa, contempla le dos de son compagnon qui, après avoir examiné l'intérieur, s'engouffrait dans la pièce sombre.
Une sensation puissante le submergea quand la porte se referma derrière son amant. Il était seul à l'intérieur. S'isolant de lui-même. A sa merci.
Il laissa le temps s'étirer, savourant cette chaleur brulante qui l'envahissait. Puis, résolu, il ouvrit la porte et entra.
Sans bruit, il s'adossa à la porte, sachant pertinemment que son amant avait senti sa présence dans la pièce.
Caché quelques fois par les nuages, la lune éclairait par intervalle, la bibliothèque. Etrangement, les domestiques avaient allumé un feu dans l'âtre, et la lumière se mouvait sur la silhouette de Sébastian qui fixait obstinément les vieux ouvrages. On entendait le bourdonnement des voix et quelques bribes de musique.
- Tu ne devrais pas être là, dit le jeune veuf, sans se retourner.
- Au contraire. Je ne peux qu'être là, répliqua Christopher.
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ECHEC ET MAT
Исторические романыAngleterre, au XIXème siècle...Christopher Lloyd Duc De Fiennes, voit d'un très mauvais œil le retour de son beau-frère, l'homme qui a entaché l'honneur de sa famille, en s'enfuyant avec sa sœur des années auparavant. La rencontre entre ces deux h...