Une balle imaginaire

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Il me regarde, visiblement choqué.
Il tremble , blanc comme un linge .

"- Ce ... qu'est ce qui te fait dire ça ?! Comment tu peux en être si ... sûr ?!
- Je ... j'ai vite assimilé ses lèvres à celles de La photo . "

Il tripote nerveusement ses doigts ... puis s'arrête, d'un coup . Il me regarde avec insistance :

"- Oh non .... t'as pas fais ça ?!
- J'ai pas fais quoi ?
- Ne me dit pas que tu t'es laissé avoir ... tu l'as pas embrassé quand même ?! "

Mes joues s'empourpre . Je détourne vite le regard ... Et bien si , je l'ai fais .
Pour être honnête, j'ai même aimer ça.

"- C'est pas la question. Réponds moi simplement.
- Une vérité contre une vérité. Réponds.
- Oui , je l'ai embrassé... Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? "

Il me mitraille du regard.

" - Rien . C'est juste que tu es tombé sur le pire escro du monde , voilà ce que ça me fait . Tu mérites mieux , Anna .
- Tu peux les mettre là où je pense tes discours ! Je sais mieux que toi ce que je veux !!!! À ton tour . Une vérité contre une vérité.
- C'est lui . Mais te mêle pas de ça.... Gamine . "

Je me mords les lèvres. Je m'y attendais... mais ça fais mal . Que mon mec en embrasse une autre , c'est extrêmement difficile pour moi . Et que cette autre fille soit mon amie disparue, c'est pire que blessant . Je ne veux pas me l'admettre.

Le professeur n'est pas arrivé. Je prend mes affaires et sors de la salle de cours .

Je marche rapidement vers La sortie. Tout m'énerve. Tout . Je n'en peux plus . J'en ai marre.

Je veux être seule .

Une main , nerveuse et musclé m'attrape l'épaule . Je reconnais cette main . C'est celle de Kevin ... Dans un réflexe , je me retourne et lui fou une claque monumentale. Ma main se fracasse contre sa joue . Il baisse la tête.

Euh ... Le soucis , c'est que je me suis trompé. C'est pas du tout Kevin ... en fait .

C'est le responsable de la vie scolaire.... Merde .

En même temps , Il avait qu'à manger de la soupe ... il est tout petit , j'vois pas la différence entre lui et quelqu'un  de ma classe .

Il relève lentement la tête . Vu le regard qu'il me jette , je vais passer un sale quart d'heure.

Il me saisie Le Bras , et me trimbale jusqu'à ma classe en jurant. Il me fait mal et je pousse des petits cris ridicules .

Il ouvre la porte brutalement en donnant un coup de pieds dedans .

"- C'EST UNE DE VOS ÉLÈVES ?! " demande t'il à ma professeur de maths  . Elle me regarde , outrée.

"- Oui ...
- Vous lui ferai un joli petit mots " gifle le responsable de niveau en tentant de s'échapper de l'établissement." Agrémenté d'une heure de colle ... non , deux heures . "

Les élèves me regardent, certain en riant , d'autre compatisse ... d'autre me regarde , s'interrogeant . Luïsse ne bouge même pas un muscle de son visage , Kevin fait de même.

Je souris devant leur attitude, on dirait des zombies, c'est trop drôle !

"- Et ça vous fais rire ?!
- Euh ... non ... pas du tout monsieur ! "

En vérité, je le regarde avec un sourire narquois attaché au visage, avec un regard plissé , signe de défi . Je test ses limites. Je n'ai plus rien à perdre, de toute façon .

"- ALLER VOUS ASSOIR MADEMOISELLE ! Je téléphone à vos parents,  dès ce soir ils y aura un rendez-vous !!
- Essayer de les voir , vous qui êtes si malin , ils ne se sont même pas déplacé lorsque j'ai fait un arrêt cardiaque. J'aurai crevée ça aurai était pareil . "

Je regarde Luïsse , La larme à l'œil . Il baisse les yeux . Ma haine ne fait que croître .

Un voile de tristesse passe devant mes yeux, si sûr d'eux Il y a à peine 3 secondes. J'ai laissé une faille s'agrandir . Ça me fait mal . La balle imaginaire logée dans mon coeur , s'enfonce plus profond encore . Cette balle , c'est le manque . Le manque d'affection. L'impression de ne pas existé... L'impression d'être un fantôme. De ne servir a rien .

Les larmes dégouline et roule le long de mes joues .

Les élèves qui riaient bêtement me fixe tristement. Je n'ai pas besoin de leur pitié, a vrai dire ...

Je m'assois à côté de Luïsse . Il n'ose pas lever les yeux .

J'enfuis ma tête entre mes mains . Il faut que je me calme .

Zen . Reste zen . MAIS PUTAIN COMME J'AI MAL ! Putain ... comme je les hais . Ces foutu parents . Des parents qui on une fille invisible à leurs yeux . Je les hais ...

Quand je relève ma tête , le responsable de niveau et ma professeur me regarde avec compréhension.

"- Passe dans mon bureau . Demain , midi . Madame , dit t-il en se tournant vers ma prof De maths , vous ne lui mettais pas de mot avant le rendez-vous.
- Entendu ..." répond elle en hochant la tête .

Luïsse me touche Le Bras et ouvre la bouche pour me dire :
"- Je t'en pris , ne te m....
- Laisse la , Luïsse. " C'est ma prof qui l'a coupé.

Si c'est important, il me le dira plus tard .

Ennemis , amoureux .Où les histoires vivent. Découvrez maintenant