Ennemis , amoureux .

Un mensonge ensanglanté

Je tourne mes yeux exorbités vers Axelle : elle fronce les sourcils en essayant de déchiffrer mon expression .

Je tape machinalement dans sa tasse pour qu'elle se renverse à terre .

"- Oh ! Mince ! " je dis le tout en prenant un air exagéré pour qu'elle se doute de quelque chose .

Je me baisse vers la flaque de 'thé' à terre et lui fais un signe de la main pour qu'elle vienne à ma hauteur.

Elle s'agenouille, toujours avec sa mine interrogative .

"- Il faut qu'on s'en aille . Tristan et Alonzo ne nous porte pas dans leur cœur . On se casse ."
Je dis le tout dans un murmure et elle hoche la tête d'un air entendu.

On se relève discrètement, et nous avançons vers le hall d'entrée.
Je presse la poignet et la pousse de toute mes forces , encore et encore , sans succès.

"- Vous vous en allez déjà ? "

La voix rauque de Tristan fait éco dans le hall d'entrée . Un mince sourire s'est former sur son visage .

La surprise me laissé échapper un petit cri .

"- No...n . Je voulais juste m'assurer que personne ne nous suivait ."

Bravo pour le mensonge , Anna .

"- J'ai préparé à manger . " Ses yeux s'éclaircissent légèrement.

Je regarde paniquer Axelle , qui me rend un regard affolé.

"- On a pas très très faim , en fait . On va se coucher ... " j'accompagne mes paroles d'un petit pas vers la porte en souriant.

"- Restez au moins dormir .
- Non , non ... on va y aller  ! , déclare Axelle ,
- Ce n'était pas une proposition.
- Aaaaaaah ... mais ...
- Votre chambre est à l'étage. Bonne nuit .
- Oui , bonne nuit ..."

Je me colle à Axelle et nous marchons sur les escaliers pour atterrir sur une étroite pièce, la fenêtre est fermée et les volets ne laisse même pas passer le plus fin filet de lumière. Les draps vert sont parfaitement repassé sur le lit deux place et une lampe basique jaune est installé sur la table de chevet de deux tiroir .

Tristan nous invite à rentrée poliment , et nous nous asseyons sur le lit deux place tandis qu'il ferme la porte .

Je me love sous les couettes et Axelle ouvre un tiroir de la petite table de chevet .

"- A.. Anna ... regarde ! " elle pointe du doigt le contenu du tiroir .

Je m'approche pour y entrevoir un boite de lentilles , rouges , évidemment. Je sens de la sueur perlée mon front et mon cœur accélérer sensiblement son rythme.

Mais ce n'est pas le plus choquant , le pire , c'est une photo de Eva .

Eva ...

Son œil bleu étais illuminé par la lumière d'un réverbère et son œil gauche possédant une lentille rouge assombri par les ombres nuancée sur son visage .
Un large sourire laisser entrevoir une rangée de dents blanches comme l'ivoire tachée de sang . Elle avait le revers de la main collée à ses lèvre teintée de rouge vif dégoulinant, sa main retourner laissé voir son signe étrange sur sa paume , son triangle rouge poursuivit de trois traits courbés a l'intérieur du quel on voyait un rond bleu clair .
Eva avait du sang plein la bouche ... Et elle souriait .

Mais le pire ...

Luïsse, avait une lentille rouge , a l'identique qu'Eva ou Alonzo . Son œil gris luisait d'une lueur presque malsaine .
Il avait une main sur la hanche de Eva , tandis que l'autre était en l'air comme si il voulait salué quelqu'un. Le bout de ses doigts étaient coloré d'un rouge pigmenté, du sang . Sa bouche fermé étiré d'un long sourire était rougis, à lui aussi .
Sa paume était vers l'image et on y distingué un signe . Un triangle poursuivis par des traits arrondit rouges contenant un cercle gris bleuté .

Le même signe .

Les mêmes yeux vairons .

La même lueur .

Le même sourire .

La même double-vie .

Les mêmes mensonges...

Et pour l'un comme pour l'autre , je ressentais le même dégoût , la même méfiance .

Surtout Luïsse.

Je suis sûr que la mission qu'a reçu Alonzo venait de Luïsse . Il a voulut me piéger, acheter ma confiance.

Axelle a placer une main sur mon épaule.

"- Va-y , pleure . "

Sur ces trois mots , j'explose en larmes sur le cou d'Axelle , elle me tapote gentillement sur le dos en souriant de douleur .

Je hurle des choses tellement vulgaire que même Axelle en a l'air surprise.

Au bout d'une bonne demi-heure, je me ressaisie. Je cours vers la porte et l'ouvre comme une bourine . Enfin , le "je l'ouvre " est plus compliqué que prévu.

Tristan nous a piégé. je me suis fait avoir comme la plus sombre imbéciles du monde .

La porte est fermée à clé. Impossible de l'ouvrir.

Après un bon bout de temps à lui donner des coups de pieds , je m'assois contre cet immense morceau de bois en injuriant tout les choses possible et imaginable .

Nous sommes en danger .

Je me relève devant la tête abasourdi de Axelle. Je retourne toute la pièce de fond en comble pour trouver une chose pour s'échapper.

Mon regard atterri finalement sur la lampe jaunis . Son socle métallique nous sera très très utile ...

Je m'avance vers la fenêtre et lui donne plusieurs coup de lampe tandis qu'elle vole en éclats éparpillés dans la pièce.

Le bruit du verre brisé fait éco dans toute la pièce close . Je ferme les yeux pour éviter de recevoir un éclat tranchants . Je sens un morceau m'entailler la joue profondément.

Mais je continue de frapper jusqu'à ce que la fenêtre ne contiennent plus aucun morceau de verre . Je stoppe mon carnage , alertée par un bruit .

Des pas résonnent avec lourdeur et précipitation dans les escaliers, les marches craques bruyamment et se font éco les unes suivant les autres ...

Tristan .