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PDV Daryl

Nous dirigeons lentement la horde depuis une bonne vingtaine de minutes, je suis en tête absorbé au ronronnement de ma bécane.

- Daryl ? Tu es là ?

- Ouais, tout se passe bien. On avance doucement.

- Y a un problème. On entend un klaxon au loin. Ça vient d'Alexandria. La moitié de la horde a pris la tangente.

- Quoi ! Abasourdi. Putain mais qu'est ce qui s'est passé ? J'y vais.

Accélérant déjà, je décide de retourner là-bas, la peur me tiraillant les entrailles.

- Daryl ! Daryl ! C'est Rick qui hurle dans la radio. On doit continuer. Eloigne-les comme c'est prévu.

- Rien à foutre. Ils peuvent être attaqués.

- Ça ira. J'y retourne.

Mais je continue. L'esprit anesthésié par l'angoisse. S'ils leur arrivaient quoi que ce soit. Elle risquait de mourir. J'avais insisté pour l'amener là-bas.

- Daryl. Si la horde n'est pas assez loin, tu l'enverras au-devant d'encore plus de dangers. Comme lisant dans mes pensées.

J'inspire à fond. Il a raison.

Résigné, je fais demi-tour et rejoint le convoi en tête auprès de la voiture d'Abraham et Sacha.

...

PDV Rick

Daryl prend trop à cœur ce qui peut arriver à Yas. Pourtant, ils ne se connaissent que depuis peu, cela risque de porter préjudice au groupe.

Je repars à travers bois en direction d'Alexandria au pas de course, suivi par le groupe en charge du convoi.

Quelques morts en moins, nous débouchons sur un quartier résidentiel et récupérons un véhicule. Glenn et Nicholas ne répondent toujours pas à la radio, j'envoie donc Michonne et d'autres à leur recherche. Prenant la route d'Alexandria, Les rôdeurs continuent d'affluer dans sa direction mais le klaxon s'est interrompu. L'angoisse me tiraille les entrailles, ne sachant pas ce qui a bien pu arriver là-bas.

Arrivé à proximité, je vois déjà s'amasser les cadavres aux portes de la ville, cognant de leur doigts putréfiés les parois de l'enceinte. J'arrête la voiture à une centaine de mètres pour éviter de les attirer vers le portail. Je cavale dard dard en hurlant qu'on m'ouvre l'entrée, mitraillant au passage les rôdeurs attirés par mes cris.

A l'intérieur, des corps çà et là, Carl arrive à moi, Judith dans ses bras.

- Papa ! Papa, je suis si content de te voir.

- Rassuré. mes enfants, Tout va bien ? Qu'est-ce qui s'est passé, ici ?

- Des hommes sortis de nulle part ont débarqués tuant à tout va. On a rien vu venir. Une vraie tuerie ! Plusieurs habitants sont morts.

- Calme-toi ! Je suis là maintenant.

- Nan mais t'inquiète ! Carol, yas et Morgan ont fait le ménage. Ils sont tous morts.

En parlant d'elle, Carol vient à nous. Au passage, elle caresse la petite tête de Judith.

- La horde a dérivée n'est-ce pas ? Morgan dit que ces hommes sont délibérément entrés dans le clocher de l'église avec un camion. Il ne reste aucun survivant de leur côté, Nous nous en sommes occupés.

- Bien. Où sont les autres ?

- Morgan, je ne sais pas mais Yas a reçu un sale coup au visage, elle est à l'infirmerie.

- Ok. Je commence à repartir vers la maison avec mes enfants.

- Attends Rick. Il y a autre chose.

- Vas à la maison avec ta sœur, j'arrive. M'adressant à Carl. Je t'écoute. Retournant mon attention auprès de Carol.

- He bien. Je crois que ... Tout à l'heure, un des hommes, celui qui a frappé Yas. Il lui a parlé, tu vois, il la reconnue. Et il a aussi parlé d'un certain Negan. Je ne sais pas ce que ça peut signifier mais j'ai préféré te le dire.

- Après réflexion : Tu as bien fait. Ramène tout le monde chez moi, Nous allons devoir accentuer les tours de garde et vérifier l'enceinte. Ils s'amassent toujours en plus grand nombre.

Le soir venu, j'ai redirigé tout le monde à sa tâche. Carl est en surveillance et Judith dort dans sa chambre.

Je décide d'aller voir Yas chez Aaron.

Arrivé sur place, Aaron m'indique la porte de la chambre qu'occupe Yas. Je frappe. Elle ne répond pas. Je décide d'entrer sans attendre.

Dans la pièce, j'aperçois son sac posé sur un fauteuil près de la fenêtre, J'entends le bruit provenant de la salle de bain. La porte s'ouvre, elle apparaît seulement vêtue d'une serviette éponge. Involontairement, mon regard se pose sur sa peau satiné couleur de miel. Ses cheveux lâchent des perles d'eau qui glissent sur ses fines épaules, elle plisse ses yeux de biche me sondant. Sa lèvre pleine est fendue attestant du coup qu'elle a pris.

- Rick ?! Un problème ?

L'effet se dissipe et je sors de ma torpeur.

- Je voulais discuter avec toi mais c'est peut-être pas le moment.

- Si tu es venu jusqu'à moi, je suppose que c'est important. Dis-moi.

- Carol est venu me dire que tout à l'heure un de ces hommes t'a reconnu.

- Perturbée. Je... Oui. Enfin, il a dit mon prénom. Mais je ne sais pas.

- Quoi qu'est-ce que tu ne sais pas ? Qui il était. Perdant patience. Tu me prends pour un con. Qui me dit que ce n'est pas toi le chef d'orchestre de cette attaque ?

Piquée, elle recule la main sur le cœur.

- C'est ce que tu penses ? Que j'ai à voir avec ça ! Je ne sais rien de ce que j'ai pu faire ces dernières semaines. J'ai protégé tes enfants et tu crois que j'aurais voulu leur mort ? Ça va pas bien, t'es taré ?!

- Me rapprochant, contenant ma colère : Il t'a reconnu. C'est suspect. Serrant les dents.

- Rick ... Recule s'il te plaît. Ses immenses prunelles brunes m'implorant.

- J'agrippe sa gorge de ma main, mes doigts serrant un peu plus. Je me dois de protéger les miens. Tu peux être une menace. Une bombe à retardement.

Elle pose ses mains sur mon torse comme pour me calmer et cela fonctionne, ma main desserre sa prise, le bout de mes doigts frôlant sa clavicule, mes yeux vrillant la courbe de ses seins.

- Va-t'en. dit-elle dans un murmure.

Piqué au vif, je m'éloigne à regret.

-Je veux que tu restes dans ta chambre jusqu'à ce que j'aie éclairci la chose. Tournant les talons, je sors de la pièce, les doigts en feu.

Je redescends au rez de chaussée et Aaron vient à moi en bas des escaliers, le visage peiné.

- Rick j'ai besoin de t'avouer quelque chose. Tout à l'heure, j'ai trouvé dans un de leur sac des photos d'Alexandria. Ces mêmes photos que j'ai égarées dans une expédition il y a une ou deux semaines.

Il se frotte le visage des deux mains. J'ai merdé et tout ça est ma faute. Je suis désolé, Rick.

Je regarde vers l'étage, vers Yas. J'ai merdé aussi l'accusant à tort de l'attaque.

Posant une main rassurante sur son épaule.

- On n'en sait rien. Ne te rend pas malade.

Et je sors de la maison.

LA RAISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant