Keeping It Real (fanfiction harry potter époque maraudeurs)

48 - MARLENE

Le soleil caresse les nombreux visages des étudiants rassemblés à l'extérieur, profitant des premiers rayons de l'astre lumineux. Même si la plupart sont encore habillés chaudement, la brise glaciale a laissé place, depuis plusieurs jours, à un temps plus doux, plus calme, plus digne d'un mois d'avril déjà bien entamé. Marlène rejoint ses amis installés à même le sol, certains s'appliquant à des devoirs, d'autres s'amusant à faire voleter des oiseaux de papier créés à partir de pliages complexes.

- Lily revient aujourd'hui, annonce t-elle en s'asseyant près du petit groupe.

James, interpellé, relève vivement la tête en laissant retomber sa baguette, et du même coup, le petit être de papier qu'il s'était amusé à faire voler de longues minutes.

- T'en es sûre ? Elle ne m'a pas prévenu.

- Moi non plus, j'ai entendu Dumbledore en parler avec McGonagall. Ils vont garder son absence pour eux parce-qu'ils estiment qu'elle n'y était pour rien dans ce qu'il s'est passé, et ils veulent pas que ça fasse mauvaise impression pour son avenir. Presque un mois d'absence, c'est pas rien.

- Tu sais à quelle heure elle sera là ? Questionne l'adolescent, à présent impatient.

Marlène secoue négativement la tête et l'incite à se rasseoir d'un signe de main. Elle se penche vers lui et doucement, elle lui souffle :

- On n'est pas censé être au courant, James, alors pour un fois tu dois garder ta bouche fermée.

Il acquiesce et innocemment, reprend sa position initiale. Marlène s'appuie contre l'arbre et elle ferme les yeux en se remémorant le dernier mois, fort en émotion.

Le pouvoir et la persuasion de Voldemort avaient fini par porter ses fruits : une haine plus que palpable emplissait le château, et un groupe distinct de partisans aux idées du mage noir faisait surface. A force de beaucoup de mots venimeux, malveillants, ils démontaient le moral de chaque né-moldu, les rabaissant plus bas que terre. Beaucoup les suivaient par peur, par manque de courage et les membres de l'Ordre, malgré toute leur volonté, était bien trop peu nombreux pour peser dans la balance du bien et du mal. 

Les départs étaient nombreux, mais aucune preuve légitime n'appuyaient les propos des plus courageux ayant été se plaindre, car aucune véritable action n'était effectuée : en effet, il n'y avait aucune violence physique, juste des mots, soufflés au croisement de deux couloirs. Ils avaient pris Lily en victime au tout début du mois de mars. Au début, désireuse de rester fière, elle ne répondait pas et gardait la tête haute face aux nombreuses menaces envers sa famille, ses amis.

Plusieurs soirs, elle avait calmé James, lui rappelant, au bord des larmes, l'attaque malheureuse qu'il avait subit quelque temps auparavant, ainsi que la blessure de laquelle Sirius se remettait à peine. Mais au bout de deux semaines de combat, elle n'avait pas résister et s'était effondrée en larmes devant Marlène.

- Je veux rentrer chez moi, avait-elle murmuré doucement avant que les larmes ne dévalent sur son visage.

Marlène s'était levé et après de longues secondes à essayer de la calmer, elle avait profiter d'un instant de répit pour la rassurer :

- Il nous faut juste des preuves de ce qu'ils font, et tout redeviendra comme avant.

- Je pensais être en sécurité ici, je pensais que tout irait bien.

- Lily, on y est presque, il faut juste qu'on arrive à démontrer ce qu'ils font.

- Ca me pèse sur la conscience, tous les soirs j'en viens à me demander si j'ai vraiment ma place ici, et je sens leurs regards qui me jugent en permanence. Ils se mettent tous sur mon dos, je ne supporte plus Marlène, je n'en peux plus.

- Ils seront punis pour ce qu'ils te font vivre, je te jure.

Lily secoue la tête et se relève en attachant ses cheveux, les yeux rougis et les mains tremblantes.

- Tu ne te rends pas compte à quel point c'est lourd, souffle t-elle la voix posée, décidée. Je ne vous montre pas tout parce-que je ne veux pas vous inquiéter, toi, James. Ma valise est faite, j'ai contacté ma mère et j'en ai parlé à Dumbledore il y a quelques jours. Je suis désolée, vraiment.

Marlène essuie ses yeux humides et passe une main sur son visage en se levant à son tour. Elle embrasse longuement son amie et lui assure, avec délicatesse, qu'elle ne lui en veut pas.

- Miss McKinnon ?

Marlène ouvre les yeux à l'entente de son nom et le regard perçant de sa directrice de maison la fait se redresser automatiquement.

- Vous pouvez me suivre ?

Elle acquiesce et se relève en vitesse, sous les regards inquisiteurs de ses amis. Très vite, elle lui explique le retour de Lily et la mise en place de règles, strictes, et ne laissant passer aucun écart.

- Personne n'est virer de notre établissement pour le moment, mais le retour au calme des deux dernières semaines nous laisse à penser que tout est revenu pour le mieux.

- Je n'en suis pas si sûre, madame, souffle Marlène en suivant difficilement le rythme de sa professeure de métamorphose.

- Vous avez remarqué autre chose ?

- Non, rien, mais je ne veux pas la revoir dans cet état.

- C'est compréhensif, mais nous avons mis en place beaucoup de moyens pour que ça n'arrive plus.

Elle conclut d'un sourire crispé pour son élève tout en poussant une porte laissant apparaître Lily, entourée de ses valises. Après de longues embrassades, la jeune rousse s'éloigne et en passant sa main dans ses cheveux coupés courts, elle sourit à son amie.

- T'es rayonnante. Et y'en a un qui a vraiment hâte de te voir, sourit Marlène en passant son bras sous celui de son amie.

- Il faut tout de même que l'on reste discrets. Mais il m'a manqué aussi. Il n'a pas fait de bêtises ?

- Non il est resté très calme, gentil, et il a même pris la peine de recopier tous tes cours de métamorphose.

- Vraiment ?  Questionne Lily en plissant les lèvres.

- Oui, mais t'inquiètes pas, j'ai tout recopier proprement pour toi. Allez, on y va.

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Hello !

Petit chapitre de transition, j'espère que ça vous a plu, comme d'habitude, dîtes moi tout ce que vous en pensez et n'hésitez pas à laisser un petit vote aussi, ça fais toujours plaisir.

Pleins de bisous !