Luke est veuf, père d'une petite Leah et célèbre, mais il cache ses peurs et ses soucis derrière son pseudonyme.
Kamelya est en fuite, trainant au gré de ses déplacement son passé telle une lourde valise.
Tous deux ne rêvent que de gouter au bonhe...
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Le travail de Kamelya est tout ce qu'elle recherche. Elle a un toit au dessus de sa tête, ne dépense un sou pour ses repas qu'elle cuisine elle-même. Elle s'occupe d'une merveilleuse petite fille et ne voit jamais son patron. D'ailleurs, elle ne l'a toujours pas rencontré. Il devait rentrer hier, mais il a prévenu sa mère d'un empêchement de dernière minute.
Elle nettoie la villa de fonds en comble, excepté une pièce, interdite à l'accès de tous, le bureau de monsieur Anderson. Natalie a été claire là-dessus. Que cherche donc a caché son patron ? Quelle vérité se dissimule derrière ses murs ? Voilà un secret que la jeune femme est bien tenté de percer.
Pour l'heure, il est question de prendre ses marques. Nettoyer la maison d'un autre ne l'importune plus comme les premières fois. Ce qui lui facilite la tâche, c'est d'avoir quartier libre. Le matin, elle se lève de bonne heure, prépare le petit déjeuner et les vêtements de la petite. Ensuite, après avoir déposé Leah à l'école, elle s'occupe du ménage et du repas pour finir par du repassage. La maison est immense, débordant d'un luxe froid. Un piano à queue prend la poussière dans une salle entièrement vitrée, à l'acoustique parfaite. Dehors une piscine à l'eau bleu turquoise, jamais utilisée. Sous la véranda un fauteuil à bascule ignoré de ses habitants. Toutes ces pièces vides pour si peu de gens ! Décidément les gens riches ont de drôles d'habitudes.
Ce soir-là, elle couche Leah avec un pincement au coeur. La gamine pleure, réclamant son père. Kamelya la rassure avec des paroles douces, édulcorant la triste vérité, l'absence de son papa. Elle aussi espère le voir demain. Tout de même c'est étrange, la jeune femme ne sait RIEN de son patron. Aucune photo de famille orne les murs. Aucun portrait de famille n'est posée dans un cadre. Dans la chambre de son employeur, rien n'indique quel genre d'homme il peut être. La décoration est sommaire. Aucun roman ou recueil ne jonche sur la table de chevet. À part des vêtements qui jonchaient dans la salle de bain, elle n'a rien trouvé qui puisse définir le genre de personne qu'il est. Pour l'instant, tout ce qu'elle connait de lui, est qu'il travaille de chez lui, enfermé dans une pièce interdite à faire je ne sais quoi ! Sa femme l'a apparemment quitté, il voyage souvent pour son business. D'ailleurs, Kamelya a trouvé étrange qu'il ait rarement appelé sa fille. Et jamais il ne lui a adressé la parole à elle, pour vérifier que tout aille bien. Lorsque Kamelya se met au lit, il est 23 heures. Elle remue tant bien que mal avant de trouver la bonne position. Le sommeil ne la gagnant pas au bout d'une vingtaine de minutes, elle décide de vérifier Leah, d'aller se faire une infusion. Les escaliers en bois craquent sous ses pieds nus. La maison entièrement vitrée baigne la demeure d'une douce lumière naturelle. Ici, parmi ce luxe froid, elle se sent en sécurité. Du salon, elle perçoit les remous de la piscine, tellement apaisant ! Quelques criquets se joignent au un ballet musical qu'offrent les nuits d'été. Dehors, au travers les baies vitrées, elle admire le ciel parsemé d'étoiles et le clair de lune.
