CHAPITRE 3

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Aujourd'hui,...


Ce n'est pas un mauvais rêve, ou si, mais dans ce cas, il est interminable... Je n'en vois pas la fin !

Je suis enfermée dans cet endroit depuis des heures, voire des jours, avec pour seule compagnie, un lit vissé au mur. Je me demande ce que je fiche ici ? J'ai l'impression d'être une criminelle, qu'on a enfermé, afin que je dévoile mes crimes.

J'ai essayé d'ouvrir la porte qui mène vers l'extérieur, je n'y parviens pas ! Elle semble verrouillée. Je n'ai droit qu'à une petite lueur du jour, qui me parvient grâce à une petite fenêtre inaccessible. Cela ne me perturbe pas plus que ça, vu que je n'ai qu'une envie, dormir. Je me sens si faible, autant mentalement que physiquement, que mon corps ne répond pas à mes désires d'évasion. Je pourrais mourir ici, complètement seule, que ça ne me ferait pas réagir d'un pouce. Je suis épuisée, fatiguée de vivre ! Qu'est-ce qui a pu me mettre dans cet état ?

— Que se passe t-il ? je sursaute de mon lit en entendant un bruit étrange.

Je m'étais assoupie, tellement cette chambre est triste à mourir. Ou bien est-ce le fait que je n'ai plus envie de vivre qui me met dans cette situation plus que déplorable ? J'ai beau essayé de me souvenir, pourquoi je suis ici ? Rien ! Non ! Rien ne me vient !

— Qu'est-ce que je fais là ? je demande à la femme qui entre dans ma cellule. Vous m'avez enlevé ? Pourquoi ?

C'est la seule personne qui me visite, depuis que je suis dans ce lieu. Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Jane Seymour, dans le docteur Quinn, femme médecin. En plus, d'être identique avec cette actrice dans plusieurs aspects physiques, ce qui m'a frappé lors de notre première rencontre, ce sont ses yeux vairons.

— Amélia ! Vous n'êtes pas ma prisonnière ! Je suis là pour vous aider, rien de plus ! Comment vous vous sentez ?

Elle s'assied près de moi dans un coin de mon lit et me sourit. Que me veut-elle ? Elle veut m'aider à faire quoi ? Je n'ai pas besoin d'aide, je vais bien. Je veux seulement dormir. Où est le mal ?

Je suis peut-être malade ? me vient ce fait comme une évidence. Mais qu'est-ce que j'ai ?

— Bien ! je finis par mentir, espérant sortir d'ici au plus vite, vu que je ne suis pas considérée comme une criminelle.

— C'est un bon début !... Pour pouvoir vous aider, j'ai besoin de vous connaître un peu plus. Mais pour commencer, pouvez-vous me dire qui est Mariana ?

Mariana ? Qui ça peut bien être ? Je n'en ai pas la moindre idée ! Je devrais savoir qui elle est ? C'est sûrement un membre de ma famille alors...

— Peut-être une de mes petites cousines... je m'essaye à dire. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a fait ?

— Rien ! Elle n'a rien fait !... Nous y reviendrons plus tard ! N'y pensez plus ! Amélia, parlez-moi un peu de vous ?

— Il n'y a pas grande chose à dire !

— Parlez-moi de votre scoliose, de votre enfance, comment avez-vous vécu cette étape de votre vie ?

Mais pourquoi diable, veut-elle que je me confie sur ses aspects de ma vie que je préfère oublier ? Déjà hier, où tout à l'heure, je ne sais plus vraiment quel jour on est. Depuis que je suis enfermée ici, elle a voulu que je lui raconte ma vie. Ce que j'ai fait dans les grandes lignes. C'est ma vie, pas la sienne ! Je n'aime pas parler de moi, et encore moins avec une inconnue. Mais elle insiste encore et encore que je finis par me livrer.

— Ma maladie m'a donné du fil à retordre les premières années de ma vie, entre médecins, hospitalisations et moqueries... je vais droit au but, sans entrer dans les détails, tellement cela m'est insupportable. Ma vie n'a pas été simple, vous savez ? J'ai vécu pour faire plaisir à mon entourage, et non, pour moi. J'aurais tant aimé être comme toutes les filles de mon âge, mais ce n'était pas possible ! Alors qu'elles grandissaient, flirtaient, s'amusaient etc... Moi, j'étais chez moi, soit en train d'étudier, soit dans mon lit avec une bronchite ou n'importe quel autre virus ou bactérie, soit à l'hôpital... C'est la vie que voulez-vous ? Je m'y suis faite !

PRENDRE MON ENVOLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant