J'en étais sûre ! La venue de Matt au Portugal ne m'a pas été bénéfique. Ça fait plus de quarante-huit heures que Miguel ne m'adresse plus la parole. Il m'en veut d'avoir convié Matt à venir avec moi visiter mon village. Il ne comprend pas, pourquoi Matt le peut et pas lui ? Pourtant, j'ai mes raisons ! Raisons, qu'il refuse d'entendre.
— Comment tu vas aujourd'hui ? me demande mon amie inquiète de me voir pleurer toutes les larmes de mon corps.
— Je vais bien ! Même si mon cœur est en miette.
— Amélia, tu oublies que tu parles à la fille qui a grandi avec toi !
— Je sais ! Mais je vais bien malgré les circonstances, je t'assure !
En réalité, rien de va ! Mon dos me fait de plus en plus mal et les cachets que je prends n'agissent plus vraiment. Je ne parviens pas non plus à me reposer comme il se doit. Dès que je m'allonge sur mon lit, je fonds en larmes. Depuis ma dispute avec Miguel, je suis une loque. Et me maintenir occupée m'aide à ne pas m'effondrer. Je devrais consulter un médecin, mais le simple fait de devoir attendre des heures dans la salle d'attente d'un hôpital blindé de monde, m'horripile ! Je déteste les hôpitaux, je n'y peux rien ! C'est comme ça !
Alors, je préfère mentir à tous les gens qui m'entourent. Je ne veux pas les inquiéter outre mesure. Si mon état s'aggrave, je ferais l'effort d'aller voir un docteur.
— Va lui parler ? me conseille Danièla.
— Ça fait deux jours qu'il ne m'adresse plus la parole, je te signale ! Je ne peux pas le forcer à me parler s'il n'en a pas envie !
— Mais quelle idée t'a eu d'inviter Matt à visiter ton village ? Miguel essaye en vain de te convaincre depuis des semaines, et toi, tu lui refuses !
— Je sais mais ce n'est pas pareil ! Matt ce n'est qu'un ami, je me fous complètement qu'il plaise ou non à ma famille, alors que Miguel, bah... C'est Miguel... l'homme de ma vie ! Du moins, il l'était...
— Il l'est toujours ! Il t'aime ! Quant à ta mère, elle ne veut pas perdre sa petite fille chérie, donc elle fera un effort pour toi.
— Oui, peut être, mais je préfèrerai qu'elle l'apprécie !
— Dis toi que ta mère n'appréciera jamais Miguel, car il lui enlève encore un peu plus sa fille...
— Tu ne me rassures pas là ! je l'engueule alors qu'elle n'a pas terminé sa phrase.
— Ce n'est pas le but ! Je te dis ce qui va se passer, c'est tout !
— Tu comprends pourquoi je redoute tant cette rencontre alors ?
— Oui ! Mais... elle est inévitable ! Tu ne peux pas le cacher éternellement !
— Non, en effet !
— Va parler avec ton homme !... Il comprendra !
Il faut que je règle une bonne fois pour toute ce problème qui me gâche la vie. J'aime Miguel de tout mon cœur. Et que ma famille l'accepte ou pas, ça ne changera rien à mes sentiments à son égard. Je suis prête à me battre pour lui.
Et en plus de ça, je ne supporte plus son indifférence envers moi. Il faut qu'il me pardonne et qu'il accepte mes excuses, mieux encore qu'il comprenne mes raisons. Je n'ai jamais eu l'intention de le blesser. Sur le coup, je n'ai pas réfléchi. J'ai cru bien faire en proposant une visite du lieu qui me fait le plus de bien sur terre, mon chez moi. J'ai été idiote ! Je n'ai pas pensé à Miguel et à ses sentiments.
Je me dirige vers la cuisine où Miguel termine son gâteau du jour. Il essaye une nouvelle recette : gâteau au citron et chocolat. J'ouvre la porte. Il est là, en train d'essayer de démouler sa création. Au moment, où, il tourne la tête pour me regarder, le gâteau sort du moule. Il a l'air très appétissant !... Pas Miguel,... le gâteau ! Même si mon homme est très alléchant aussi, avec ce jean slim qui met ses jambes et son beau fessier en valeurs, il est vraiment très séduisant.
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PRENDRE MON ENVOL
Lãng mạnA-t-on le droit au bonheur lorsque l'on naît différent ? Je suis née avec une malformation de la colonne vertébrale, ce qui m'a valu une existence un peu, pour ne pas dire complètement de tordu. Ce n'est pas uniquement mon dos qui l'est, non. Mon...