CHAPITRE 16

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— Aie ! j'entends très vaguement dans ma tête.

J'ouvre les yeux et aperçois Miguel par terre se frottant le derrière. Il a du tomber du canapé dans lequel nous nous sommes assoupis. Je me redresse et lui demande :

— Tout va bien ? Rien de casser ?

— Ne t'inquiète pas ! Tu peux te rendormir, m'informe t-il.

— T'es sûr que ça va ? J'ai plutôt l'impression que tu t'es fait mal ?

Il n'arrête pas de se frotter la cuisse jusqu'à ses fesses.

— Ce n'est rien, j'en ai vu d'autres !

— Je me doute bien ! Mais...

— Amélia, ne commence pas ! Je vais bien !

— Sache que tu n'as pas besoin de jouer les gros durs avec moi ! Mais je comprends ! Monsieur ne veut pas passer pour un faible.

Il se passe une main dans ses cheveux un peu gêné. J'ai vu juste. Ah ! Les hommes et leur ego surdimensionné !

— Bon, je vais aller me laver les dents et me mettre au lit. Il est déjà très tard ? je finis par l'informer.

— Presque deux heures du matin !

Je fais un petit tour dans ma salle de bain avant d'en ressortir vêtue d'un pyjama pas très attrayant, je l'avoue. A mon retour dans le salon, je constate qu'il est parti, sans même me dire au revoir. Ce qui me met dans une rage folle ! Il aurait pu m'attendre et me dire qu'il rentrait, c'est ce que fait les gentlemen. Moi, qui avais une grande estime de lui, elle vient de descendre de moitié.

Avec les nerfs à fleur de peau, je tourne en rond dans la pièce à vivre avant de me résoudre à aller me coucher. J'entre dans ma chambre et à ma grande surprise, Miguel est allongé sur mon lit, vêtu seulement de son boxer. C'est fou comme son corps est parfait, il l'entretient, ça se voit ! Il est musclé sans en faire trop. Son magnifique torse est très bien dessiné, ou peut voir les fameuses tablettes de chocolat. C'est un régal pour mes yeux !

J'ai à peine pensé ça, qu'il m'interpelle :

— Quand tu auras fini de me reluquer de la tête aux pieds, tu viendras te coucher !

Moi, qui croyais qu'il dormait, je me suis bien trompée ! Je lui jette mon oreiller à la figure pour lui montrer mon mécontentement, il le dévie du bras et attrape ma main, et me pousse vers lui. Il m'allonge près de lui, plus précisément sous lui, sous son corps de rêve, pour ne pas que je m'enfouis, et m'embrasse délicatement avant de me dire :

— Je sais que j'ai un corps parfait, ma belle !

Et le revoilà avec son ego surdimensionné !

— Tu es très culotté et très sûr de toi ! Tu ne devrais pas être aussi présomptueux ! je tente de le faire revenir à la réalité.

Mais c'est peine perdue ! Il est convaincu d'être monsieur parfait !

— Tu vas me dire que tu n'as pas apprécié ce que tu as vu ?

Je secoue la tête pour lui informer de ma désapprobation. Ok, je mens ! Mais c'est pour la bonne cause.

— Menteuse ! Tu étais toute excitée en me regardant !

Il prend ses rêves pour des réalités ! Il faut vraiment qu'il revienne sur terre.

Je secoue de nouveau la tête. Ce qui a le don de l'énerver. J'apprécie néanmoins qu'il redescende un peu de son piédestal.

Mais malheureusement pour moi, je n'arrive pas à garder mon sérieux lorsqu'il me regarde avec ses yeux de merlan frit. Je me mets à rire à gorge déployée, ce qui lui fait retrouver immédiatement le sourire et le perd aussitôt, quand je lui annonce en lui montrant une partie de mon lit :

PRENDRE MON ENVOLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant