Ma vie a tout d'un compte de fée. Chaque jour qui passe, je me demande si je ne suis pas en train de rêver ? Tout est parfait ! Idyllique ! Aucune ombre au tableau ! J'ai vraiment l'impression que tout me sourit. Même dans mes songes les plus fous, je n'avais jamais imaginé pouvoir être aussi heureuse un jour. J'ai énormément de chance d'avoir trouvé un homme comme Miguel. Il est formidable ! Il m'aime et me le fait savoir à chaque heure de la journée, comme maintenant...
— Arrêtes tu me déconcentres ! je le réprimande.
Alors qu'il s'amuse à embrasser amoureusement mon cou tandis que je pâtisse, du moins je tente, car ce n'est pas simple avec lui à mes côtés.
— Ce n'est pas vrai, tu fais ça machinalement, tu connais tous les gestes et les doses par cœur !
— Peut-être... mais je ne suis pas à l'abri d'une erreur !
— Tu n'aimes pas mes bisous ? me demande t-il avec une voix d'enfant.
Ce qui me fait rire, bien évidemment. Il est le seul à avoir cet effet sur moi. Il sait comment s'y prendre pour me faire rire aux éclats, me calmer, me raisonner, me redonner confiance en moi,... Il est tout bonnement fait pour moi ! C'est mon âme sœur !
— Si ! Et je sais que je ne t'apprends rien !
— Alors pourquoi tu n'arrêtes pas de te plaindre quand je t'en fais ?
— Je ne me plains pas ! C'est juste, que j'ai besoin de finir ça au plus vite, afin d'aider Daniéla en salle.
— Ok, je te laisse terminer alors ! Mais après, tu me promets qu'on passera cinq minutes, rien que tous les deux ?
— Miguel, on passe tout notre temps ensemble !
— Non, ce n'est pas vrai ! Hier, on s'est à peine vu...
— Car c'était lundi !
Lundi, c'est notre jour de repos à Danièla et moi. Elle en a profité pour rendre visite à sa grand-mère, et moi, à mes proches. C'est le seul jour de la semaine, que j'ai, pour profiter un peu des miens.
— Oui ! Tu aurais pu me présenter à ta famille ! me reproche t-il de ne pas l'avoir emmener avec moi à Touro, rendre visite à mes parents. Comme ça, les mardis, je serais moins coquin.
Si Miguel était le seul juge, il y a longtemps qu'il aurait décidé d'être présenté à ma famille. Dès notre première nuit ensemble, il se voyait déjà emménager dans ma chambre avec tout son attirail. Et depuis notre réconciliation, il n'arrête pas de me dire que je suis la femme de sa vie, et qu'il veut vieillir à mes côtés. Je suis tombée des nues quand il a voulu parler mariage. Et vu que je n'ai rien dit, tellement j'ai été surprise, il n'a plus remis le sujet à l'honneur. Quant à moi, je crois qu'il est encore un peu tôt pour qu'on ait ce genre de conversation. Ça fait à peine trois mois qu'on se connaît ! Pourquoi se précipiter ?
Mais revenons à Miguel qui ne cesse de m'embêter avec ses milliers de bisous sur ma nuque.
— Toi ? Moins fripon ? Tu ne penses qu'à ça ! je le taquine un peu.
— Tu exagères ! J'aime faire l'amour avec toi, c'est un fait ! Mais comment ça pourrait en être autrement ? C'est magique le sexe avec la femme qu'on aime... avec toi, je veux dire !
— Ah ! Maintenant, c'est de ma faute ! Si tu n'arrives pas à te contrôler ?
— En grande partie, oui !
Je sais ce qu'il chercher à faire, mais c'est peine perdue. Je ne vais pas entrer dans son jeu. Il peut toujours courir. J'ai d'autres chats à fouetter.
— Allez, fiche le camp d'ici et laisse moi travailler !
Il ne se fait pas prier. Il m'embrasse sur les lèvres avant de me souffler un autre bisou, puis il finit par disparaître de ma cuisine. Enfin seule ! Je vais pouvoir me mettre au travail. Il était temps !
Ça fait moins d'une minute, que je suis dans ses bras, et malheureusement pour moi, je ne peux retenir un gémissement de plaisir. Ce qui le satisfait, et le fait sourire. On ne peut pas se laisser aller comme ça, on est tout de même sur mon lieu de travail. Danièla et une dizaine de clients se trouvent juste derrière la porte de la cuisine. On doit faire plus attention !
Mais évidemment Miguel n'est pas de cet avis, il m'embrasse à nouveau ardemment que j'ai l'impression d'être son oasis en plein désert. J'ai vraiment cette sensation, d'être sa raison de vivre par moment. Il me fait chavirer dans un plaisir incontrôlable. Je me mets à crier à peu trop fort, à mon goût, mon envie pour lui. Mais pour une fois, les circonstances semblent être de mon côté, nous sommes interrompus par la sonnerie de mon téléphone. Je respire un peu, enfin !
— Reste dans mes bras ! insiste t-il alors que je suis sur le point de me lever. Qui que se soit, il te rappellera si cela est important ! Ne gâche pas notre fantastique moment de bonheur pour un appel !
— Je ne peux pas ! C'est sûrement ma mère ! Et si je ne réponds pas, elle va s'inquiéter, voire même débarquer avec mon père !
Il ne réplique pas et abdique. Je suis soulagée ! Je ne me voyais pas politiquer avec lui sur ce sujet. Il connaît ma mère ! Du moins, ce que je lui raconte d'elle.
Quand je prends mon téléphone dans les mains, je suis étonnée de voir le nom qui s'affiche à l'écran... C'est Matt !
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PRENDRE MON ENVOL
Lãng mạnA-t-on le droit au bonheur lorsque l'on naît différent ? Je suis née avec une malformation de la colonne vertébrale, ce qui m'a valu une existence un peu, pour ne pas dire complètement de tordu. Ce n'est pas uniquement mon dos qui l'est, non. Mon...