PRENDRE MON ENVOL

Chapitre 35 suite

Je me réveille et me lève en sursaut. Un bruit étrange vient de se produire. Pourtant la pièce est encore plongée dans le noir. Il fait nuit dehors. Que se passe t-il ? Danièla, aurait-elle eu un problème ?

Je me retourne pour faire face à la porte de ma chambre, mais aucune lumière ne semble être allumée. Ce n'est que mon imagination. J'ai du rêver, voilà tout !

Je me réinstalle afin de terminer ma nuit quand un gémissement me parvient aux oreilles. Je prends peur.

— Qui est là ? je demande d'une toute petite voix.

— Ce n'est que moi ! prononce l'homme de mes rêves.

Ce qui aurait du m'apaiser, mais ce n'est pas du tout le cas. Surtout quand il gémit de plus belle.

— Miguel, où es-tu ?

Je ne parviens pas à le distinguer dans cette obscurité.

— Je suis là ma belle ! me confirme t-il sa présence en me prenant le bras droit pensant certainement qu'il s'agissait de ma main.

Puis, il fait glisser ses doigts jusqu'aux miens, qu'il entrelace. Et c'est seulement quand il se glisse entre mes draps que j'ai la certitude que c'est bien lui. Son regard émeraude cherchant mes yeux avec beaucoup d'intensité. Je suis déjà toute émoustillée.

— Je ne voulais pas te faire peur mon amour ! se colle t-il à moi comme une sangsue avant de m'embrasser tendrement.

Ça réveille de nouveau en moi le désir que j'essayais d'éteindre quelques secondes plus tôt quand il m'a pris la main.

— Dis moi mon cœur, tu croyais qu'un inconnu s'était introduit dans ta chambre par mégarde ? Tu semblais paniquée ?

— Oui ! Mon amant du jour ! je plaisante, ne voulant pas parler de mes craintes mais plutôt de mes désirs pour lui.

— Ton amant ? Je croyais que j'étais le seul homme susceptible de te satisfaire ? Me serais-je trompé ?

Ces derniers temps, on ne peut pas dire qu'il est eu très envie de moi. Il se contente de m'embrasser et rien d'autre. Je suis obligée de batailler sans cesse avec lui afin qu'il se détende et qu'il m'offre de merveilleux orgasmes. Mais ce soir, je n'ai pas la patience d'attendre. Il faut que j'arrive à mes fins le plus vite possible ! Je camouffle depuis bien trop d'heures, depuis ce matin à vrai dire, ce pressant désir pour lui. Désir qu'il a refusé d'assouvir, protestant que je n'étais pas en état. C'est sa phrase favorite en ce moment. Quel homme refuserait de baiser la femme qu'il aime ?

— L'amour de ma vie refusant de me satisfaire, il faut bien que j'aille voir ailleurs, n'est-ce pas ? dis-je toujours sur un ton farceur, je ne veux pas non plus qu'il pense que c'est vrai.

Je veux simplement lui montrer que d'autres possibilités s'offrent à moi en cas de refus de sa part. Mais je doute qu'il entre dans mon jeu... Et en plus de ça, où vais-je trouver un autre mec capable de m'aimer autant que Miguel ? Dans une autre planète et encore...

Il sourit en entendant ma confession et ne dit pas un mot. Il me fixe toujours tout en me caressant la joue. Le temps semble s'être arrêté l'espace d'un instant, comme si ce moment devait être gravé à tout jamais dans ma mémoire. Ses yeux se rapprochent dangereusement des miens et sans que je m'y attende il dépose un doux bisous sur le front. Il joue avec mes nerfs !

— Tu aurais du rester avec ta mère ! je m'emporte très contrariée.

Il n'est visiblement pas d'accord, pour ne pas changer, à céder à mes avances. Mais pourquoi me fait-il ça ? Il ne voit pas que j'en ai besoin ! Qu'il est ma bouée de sauvetage ! Sans lui, je crois que j'aurais déjà sombré dans les eaux profondes et obscures.