CHAPITRE 40 Suite

257 25 3
                                    

— Amélia, mon amour ? j'entends au loin.

Je me risque à ouvrir un œil et j'aperçois Miguel dressé au-dessus de ma tête.

— Qui a-t-il ? je m'inquiète le voyant très soucieux, puis je commence à comprendre. Ne me dis pas qu'il est déjà l'heure de partir ? Reste encore un peu, s'il te plait ?

— Bonsoir Amélia ! nous interrompt ma psychologue qui se trouve de l'autre côté de la pièce et qui semble visiblement un peu remontée contre moi. Vous n'avez pas suivi mon conseil !

— De quoi me parlez vous ? je demande perplexe n'ayant toujours pas digérée le fait que mon homme doit s'en aller.

— Vous deviez vous reposer et ne penser à rien qui puisse vous fatiguer ! Pourquoi ne pas m'avoir écouté ?

— J'ai essayé ! Mais je n'y suis pas arrivée ! Désolée ! C'est trop dur ! C'est plus fort que moi !

Elle ne doit pas s'attendre à ce que je réalise tous ses souhaits sans broncher. Je ne suis pas le Père Noël ! Je n'ai jamais été bonne dans ce domaine. Je suis plutôt celle qui désire et qui n'obtient généralement pas satisfaction. Mais l'année dernière a été une exception. Mais là, je ne peux pas dire que je suis dans de bonnes circonstances pour obéir à qui que ce soit.

— Vous pouvez vous lever un peu ou pas ?

— Je vais tenter !

Je me redresse doucement avec l'aide de mon futur mari, et me cale en position assise contre mon oreiller.

— Vous avez une sale tête ! me dit-elle sans prendre de pincettes.

— Merci, je suis ravie de l'entendre ! je ne riposte pas car Miguel ne semble pas trop traumatisé par ma figure, et c'est tout ce qui compte pour moi.

L'avis des autres, je m'en contre fou !

Mais mon homme, du genre taquin, décide de m'embêter un peu et d'affirmer les propos de mon médecin.

— Oui ! Elle n'est pas dans son meilleur jour, en effet !

Ce qui m'agace un peu. Mais je préfère en sourire. Je suis trop contente qu'il soit là. Et en plus, j'ai l'impression qu'il n'est pas encore sur le point de partir. Ça me ravie, plus que cela m'énerve.

Je m'installe confortablement, en positionnant ma tête contre l'épaule de mon amoureux, ou plus précisément sous son bras, car il vient de m'enlacer avec.

— Rassure toi ! Même avec cette mine affreuse, tu restes la plus belle femme à mes yeux ! me murmure t-il avec amour à mon oreille.

Miguel va assister à notre séance d'aujourd'hui, m'informe Jane. Je crois qu'il peut vous être bénéfique.

Mais je croyais qu'il était un frein dans ma récupération ?

Ce sont ces mots, je n'invente rien ! Qu'est-ce qui a pu la faire changer d'avis ? Pas que je m'en plaigne, bien au contraire. Mais j'aimerais le savoir.

Je le pense toujours ! Mais je vous ai vu avec lui, et je pense qu'il peut vous aider à vous calmer en cas de crise. C'est pour cela qu'il n'est censé intervenir seulement en cas de besoin. Vous êtes seule face à vos souvenirs !

Je vois ! Il ne me sera d'aucune utilité ! Avec ou sans lui, je vais devoir me battre seule contre mes démons. Mais bon, voyons les choses du bon côté, il est là ! Je suis emmitouflée dans ses bras. Et c'est déjà ça !

De quoi avons-nous parlé hier soir avant que je vous laisse ?

De mes objectifs, je crois...

PRENDRE MON ENVOLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant