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Alors que Fresh, Frizzy, Lucy, Brody, Arthur et tant d'autres faisaient des blagues, riaient, discutaient pour redonner des couleurs à Patricia, la porte s'ouvrit.

-On ne dérange pas ?

Je me levai de mon siège. Patricia avait les yeux écarquillés. C'était maman et tante Virginie.

-Bonjour tout le monde !

-Bonjour ! Répondirent les autres.

J'avais comme une boule dans la gorge. Patricia me regarda, un peu inquiète. Pourquoi ma mère avait-elle besoin de rendre visite à la fille de celle qui lui avait volé son mari ?

Je ne croyais pas en la générosité absolue, et Patricia non plus. Cependant, je savais une chose : ma mère n'était pas une mauvaise personne. Patricia ne le savait pas encore, raison pour laquelle, lorsqu'elle me prit la main, je sentis qu'elle tremblait un peu.

-Les enfants, vous pouvez nous laisser s'il vous plaît ? J'espere que je ne vous prend pas de court, dit ma mère.

Lucy regarda sa montre.

-D'ailleurs, j'allais rentrer, mon père m'attends...

-Je crois que j'ai des devoirs, dit une petite voix.

-Allez ma belle, on se fait des gros bisous et c'est ciao ! Guéris vite surtout, on t'aime ! Dit affectueusement Frizzy.

Tour à tour, ils vinrent faire la bise à Patricia et lui souhaiter bonne guérison. Ils avaient laissé des ballons d'air, des petits cadeaux et des nounours.

Une fois restés à quatre, maman eut du mal à parler. Tante Virginie la prit doucement par la main et la fit avancer jusque vers Patricia.

-Patricia, c'est comme ça que tu t'appelles ?

Patricia hocha la tête. Maman prit une grande inspiration. Elle était toute rouge, et malgré la fraîcheur de la chambre, elle était en sueur.

-George m'a indiqué l'adresse de l'hôpital, parce que je tenais à venir. Je suis consciente de ce qui s'est passé. Et ce n'est absolument pas ta faute. Ta mère est... ce qu'elle est, et ce n'est pas juste de te faire souffrir toi. Je ne suis pas là pour te promettre de ruiner ta vie jusqu'à ta mort à cause de ce que ta mère m'a fait, mais je suis là pour te promettre une personne assez digne de t'avoir comme fille.

Elle montra tante Virginie de la main.

-C'est ma cousine, ma meilleure amie, Virginie Conlin. Elle se porte volontaire pour te prendre à sa charge. Je sais que ta mère a perdu ta garde et que les services sociaux doivent te trouver une maison, mais pour leur épargner du temps et aussi une grosse erreur, je te propose Virginie.

Patricia Miss Parfaite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant