Chapitre 30

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Chanyeol n'en pouvait plus, il était en nage et sa gorge lui brûlait tellement il gémissait sans s'arrêter, ne pouvant que demander à Minho de recommencer encore et encore. Ce dernier ne posait plus de questions, il était évident pour lui d'accéder à la requête du rouquin et de le combler toujours plus. À vrai dire, ils ne faisaient que ça. Coucher ensemble, encore et encore, inlassablement. Comme s'ils ne vivaient plus que pour ça.

Lorsqu'ils se réveillaient, ils repartaient pour quelques rounds. Ils prenaient une douche, avec difficulté car la tentation était trop forte, et ils finissaient toujours par s'envoyer en l'air sous l'eau – même s'ils prenaient un bain – et hors de question de se laver séparément. Leurs seules pauses étaient lorsqu'ils mangeaient, et même après ça dérapait encore une fois. Pas toujours directement à la suite, mais ils ressemblaient quand même à de vrais lapins. Et agissaient comme tels.

Tellement que Chanyeol en avait mal aux reins et boitait pire qu'un canard. Tellement qu'il en avait les lèvres sèches et la voix presque éteinte, ainsi que les muscles douloureux. Mais pour lui, ça valait le coup. Tant que le grand blond le prenait encore et toujours, ça lui suffisait amplement. C'était tout à vrai dire, ni l'un ni l'autre ne demandait plus ou moins, c'était répétitif mais pas monotone, et encore moins routine. Juste pour une semaine.

Les scénarios changeaient ; positions, caresses, baisers, lieux, ils se permettaient tout et se découvraient même des fantasmes plus poussés. Pour le rouquin, c'était le bonheur. Sincèrement, il se complaisait et ne pensait qu'à prendre son pied. Peut-être était-ce finalement une manière de ne pas se séparer du plus âgé et d'essayer de s'y retrouver avec ses sentiments, une façon de s'accrocher à l'autre sans même se l'avouer à soi-même... Mais pour ce qui était de Minho, même s'il n'en laissait rien transparaître, il avait bien senti que c'était différent de d'habitude. Comme si Chanyeol lui offrait tout avant de lui dire au revoir.

Ils étaient deux à sentir qu'au fond, quelque chose n'allait pas, et pourtant ils restaient aussi muets l'un que l'autre à ce sujet. Préférant s'abandonner à leur partenaire dans le tourbillon du plaisir charnel, plutôt que d'essayer de se poser un peu et de discuter. Non, les seuls sujets de conversations qu'ils échangeaient étaient tout sauf sérieux. Et à part s'envoyer en l'air, s'envoyer en l'air et encore s'envoyer en l'air, il n'y avait presque plus rien.

Plus tellement que ça de rires, plus de discussions, ni même l'idée de sortir ensemble pour faire un tour. Pas de balades, pas de cinéma, pas même un tour en voiture. La seule fois qu'ils avaient voulu prendre la voiture pour aller se promener, ils s'étaient envoyés en l'air dedans, comme la seule fois où ils s'étaient baladés, ils avaient couché ensemble dans les champs de colza puis dans l'herbe verte. Ils étaient allés une fois au cinéma – en fait ils s'étaient retrouvés là-bas au début de semaine – et ils n'avaient pas résisté non plus. Ils l'avaient fait, ils le faisaient même partout, et p*tain ils adoraient ça.

Rebelote d'ailleurs quand ils osaient regarder un film, ça finissait toujours de la même manière ; l'un en l'autre, à gémir sur le canapé sans connaître la fin du film, à réchauffer la pièce. Ç'aurait pu être ennuyeux, chiant, lourd, etc., mais non, c'était tout le contraire. Plaisant, excitant, addictif, ils en redemandaient encore. Continuellement, et toujours plus.

Et c'est comme ça que Chanyeol se retrouva à s'accrocher à Minho en griffant son dos, gémissant en se faisant marteler la prostate, avant de se répandre entre leurs torses tandis que le grand blond jouissait à son tour.







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Lonely NightsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant