J'inspire cette odeur oubliée depuis déjà des mois mais qui redevint très vite familière, et j'ose à nouveau ouvrir les yeux.
PDV Gabriel :
Je marche depuis 25 minutes dans les rues bondées. Je ne veux pas rentrer à l'appartement, pour voir encore ma mère assise à sa stupide fenêtre, une éternelle cigarette à la bouche. Le silence pesant de la maison, de l'absence de Léa.. Je traîne donc dans la ville, errant sans but précis ni endroit envisagé où aller. Je prépare mentalement le prochain message que je vais envoyer à Izaya. Les touristes de pays étrangers s'amassent par groupe devant la cathédrale. Ils sont ridicules avec leur pull attaché autour de la taille, leur lunettes de soleil hors de prix sur le nez, leur chapeau multicolore dans une main, l'appareil photo dans l'autre. Mais le pire, c'est le sourire crétin et niais qui reste affiché sur leurs lèvres en permanence. C'est ridicule leur tenue de touriste estivale alors qu'il fait presque froid et que le ciel gris qui menace de pleuvoir à chaque seconde. Je passe devant l'attroupement d'étrangers en soupirant. J'envoie un sms à mon meilleur ami pour lui proposer de passer à la maison. J'en ai marre de traîner tout seul dans la ville et en plus, il commence à pleuvoir. Je me dirige vers l'appartement, la porte est ouverte comme d'habitude. Raphaël, mon meilleur ami est déjà assit dans le canapé. Ça fait déjà un long moment que je ne l'ai pas vu. Mais il n'a pas changé. Il a toujours ses cheveux bruns coiffés à la dernière mode, ses yeux noisettes rusés et toujours parfaitement prêts pour faire les 400 coups. Raphaël s'est installé dans le sofa, les pieds sur une minuscule partie rangée de la table basse, une canette de limonade dans la main et les yeux rivés sur une émission de télé débile.
- " Salut " Me lance-t-il sans même lever les yeux de l'écran.
Je retire mes chaussures et me pose à côté de lui en soupirant. Raphaël me tend sa canette à moitié pleine, j'accepte volontiers, lui prends des mains et bois une gorgée.
- " Elle est dégueulasse ! Tu l'as trouvé où ? " M'exclamai-je.
- " Dans ton frigo " Répond mon meilleur ami en désignant l'objet du menton.
Je me mets à rire. Je le savais très bien qu'elle venait de là-bas. Depuis tous petits, Raphaël et moi en prenions. Et j'avais beau dire à ma mère plusieurs fois par jour que cette limonade était affreuse, elle me faisait toujours la morale et me sermonnait en disant qu'elle l'a buvait lorsqu'elle était jeune et qu'elle est excellente.
- " Tu te rappelles de nos explorations ? " Demandai-je à Raphaël.
- " Ouais ! dans le jardin ! " S'écrit-il nostalgique, un sourire aux lèvres.
- " Avec nos sacs 4 fois trop grands et nos jumelles " M'exclamai-je.
- " Et dedans, y'avait ça ! " Hurle Raphaël en pointant du doigt la canette.
Cela faisait presque 15 ans que je supportais Raphaël, c'était vraiment un bon pote... On était né pour être frères, ça c'était sûr ! On s'était connu au jardin d'enfance. Nous avons fait tellement de conneries à nous deux. Il s'était fait virer de l'école primaire à ma place pour que je ne me fasse trucider par ma mère. Raphaël était vraiment un petit voyou à l'époque. Il est mon meilleur ami. Avant le décès de Léa, ma mère était très " copine " avec celle de Raphaël et comme ils habitaient tout deux à deux rues de ma maison d'enfance, nous passions Raphaël et moi tout nos week-end sur la balançoire flambante neuve reçue à Noël.
- " Ouais ! C'était tellement bien ! " M'écriai-je à mon tour.
- " Et puis y'avait pas de problèmes à ce moment-là. Pas d'emmerdes, pas de problèmes avec les meufs et surtout pas d'exams ! " Râle Raphaël.
- " Tellement " Lâchai-je avec un soupire.
- " Au fait, je me suis fait virer du lycée " Balance mon meilleur ami avec un ton innocent, en changeant de chaîne.
- " QUOI ?! "
PDV Izaya :
Je me mords la lèvre inférieure, es yeux s'emplissent de larmes. Ils balayent la pièce plusieurs fois de suite. Le canapé flambant neuf, la vieille lampe à pied que ma mère déteste ais qu'elle se doit de garder par respect pour sa belle-mère. Le vieux tapis vert kaki de notre arrière grand tante. Je regarde une fois encore, le salon est parfaitement rangé, à l'image de ma mère. Je monte les premières marches de l'imposant escalier en bois clair.
- " Première porte à gauche ! " Me lance mon frère une pêche à la main. " Oh désolé, mais c'est au cas où tu ne t'en souviendrai plus ".
Je lui lance un sourire pour le rassurer. Je gravis le reste des marches d'une traite. Mon cœur palpite de plus en plus à chaque marche. Je m'arrête devant ma porte peinte en blanche. J'ai la main sur la clenche et tente d'inspirer calmement pour tenter de ralentir mon pouls qui ne cesse de s'affoler. J'appuie sur la poignée et pousse gentiment la porte pou pénétrer dans mon univers...
Hey ! Oui, ne me tapez pas ! Je sais ! Ce chapitre est court, mais peut-être que vous l'avez remarqué mais les publications sont plus régulières ! Et puis bon, 800 mots on est pas si loin des 1000 habituels ^^. Allez, boudaient pas ! Je m'avance pour le mois prochain déjà ! Merci pour tous vos commentaires et vos votes ! Ça me fait super plaisir ! Je vais essayer de publier Eyes en même temps mais je ne promets rien ! Toujours pareil pour les fautes / incohérences ! Merci ! J'vous aime les p'tits choux ! Bisous bisous !
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Chambre 3303 [ Pause ]
RomanceIzaya a 16 ans, une vie normale, un petit frère qui l'embête, en classe de seconde, des difficultés en maths, des amis, une vie de célibataire basique. Jusqu'au jour où la jeune fille fait une mauvaise chute, elle tombe dans un coma naturel. Izaya s...