PDV Raphaël :
J'avais maîtrisé Gabriel en peu de temps mais il avait tout de même réussi à me donner quelques coups. Dont un, qui m'avait valu une énorme hématome au creux de la joue. Ma vision était altérée due au gonflement, j'avais par conséquent arrêté les combats pendant quelques temps.
- " Raphaël amoureux ! " S'écriait ma petite sœur en hurlant de rire avant de s'échapper de ma chambre.
Je la rattrapais, en seulement un bras, et la regardais dans les yeux. Elle baissa le regard, de peur que je la gronde.
- " Pourquoi tu dis ça Oxanne ? Je lui demandais d'une voix très sérieuse.
- Tu regardes toujours ton téléphone, et quand tu as un message tu souris et tu as les mêmes yeux que Maman.
- Les mêmes yeux que maman ? Demandais-je sans vraiment comprendre.
- Quand elle regarde Papa "
Elle finissait à peine sa phrase qu'elle s'était déjà échappée de mes bras pour quitter ma chambre. Je restais bouche bée, j'étais perdu. Maman avait les yeux pleins d'étoiles quand elle regardait mon père. Ils étaient tombés fous amoureux l'un de l'autre au lycée et s'était mariés dès que ma mère eu fêté sa majorité. Un mariage précipité mais qui était encore debout aujourd'hui, après 3 enfants et de nombreuses vagues. Ils avaient réussi à garder la tête hors de l'eau, et semblaient nager désormais paisiblement aujourd'hui.
C'était une histoire qu'elle adorait raconter quand elle rencontrait mes copines mensuelles. Ça l'attristait de voir que je changeais de petite amie tous les mois. Mais mon père me soutenait, et me disait que ma mère était un peu trop " fleur bleue " et que je devais profiter de ma jeunesse à fond. Ce qu'il n'avait pas pu vraiment faire, vu qu'il était à peine engagé. Mais il n'arrêtait pas de dire qu'il état l'homme le plus heureux du monde.
Mais jamais, une de mes sœurs de ne m'avait dit que j'étais amoureux de toutes mes conquêtes, pas une seule fois. En aucun cas, elles n'étaient entrées dans ma chambre pour me dire que j'étais amoureux d'une fille.
Et ça me faisait peur que ça soit le cas aujourd'hui. Pour une fille que mon meilleur ami aimait.
Mais ce qui m'effrayait le plus, c'était que je ne savais pas. Je ne savais pas ce que je ressentais pour Izaya à ce moment précis.
Point de vue Gabriel :
J'étais sortis de l'appartement pour travailler à la bibliothèque. J'avais accumulé beaucoup trop de retard sur mes cours à domicile que je suivais depuis le décès de Léa et je ne parvenais pas à travailler chez moi.
Tout était si.. Froid, triste et lugubre. L'état de ma mère ne s'arrangeait pas, et elle avait un rendez-vous dans les prochains jours avec plusieurs spécialistes. Elle passait son temps dans l'appartement et je ne pouvais être que spectateur de son naufrage. Car au fond de moi, je vivais exactement le même. Et sans qu'elle ne s'en rende compte, je coulais à une bien plus grande vitesse que l'on ne pouvait le croire.
La bibliothèque était quasiment vide. À cette heure, tous les '' étudiants '' étaient en cours. Et moi, j'étais là à essayer de traduire un texte d'allemand.
Izaya me manquait énormément, et dès que je me retrouvais seul, mon esprit vagabondait. Je l'imaginais dans les bras de Raphaël, à rire aux éclats, à sourire avec cette lueur de bonheur qui faisait briller ses yeux.
Je secouais la tête de gauche à droite pour chasser ses pensées. J'avais trop de mal à penser à autre chose, mais me remuer ça en tête en permanence me donner envie de vomir.
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Chambre 3303 [ Pause ]
RomanceIzaya a 16 ans, une vie normale, un petit frère qui l'embête, en classe de seconde, des difficultés en maths, des amis, une vie de célibataire basique. Jusqu'au jour où la jeune fille fait une mauvaise chute, elle tombe dans un coma naturel. Izaya s...