Chapitre n°22

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Bonne lecture ! ^^

PDV Izaya :

Comment pouvait-il me faire ça ? Il n'en avait pas le droit ! On se connaissait depuis seulement quelques mois ! J'étais folle de rage que Gabriel puisse me parler ainsi. Je rentrais d'un pas décidé chez moi, j'avais laissé mon vélo au parc mais c'était bien ma dernière des préoccupations. Je sentais mon coeur cogner contre ma poitrine et le sang affluer, pulser au niveau des tempes. Il me restait encore je pense un kilomètre avant de rentrer enfin chez moi mais marcher me faisait du bien, un bien incroyable. Je ne savais pas où était Baptiste, et c'était sans doute mieux ainsi. J'étais tellement en colère que j'en avais les larmes aux yeux. J'essuyais avec rage les petites gouttes d'eau qui perlaient sur mes joues, pourquoi fallait-il que je pleure à la moindre contrariété ? 

Quelqu'un me dépassa en vélo, puis me coupa la route. Un sourire apparut sur le visage du jeune homme en face de moi. 

- " J'ai eu peur de ne pas te retrouver, comment j'allais te rendre ton vélo ? "

- " Je.. " 

Je ne savais pas quoi dire ? Pourquoi était-il là ? Et pas avec son précieux meilleur ami ? J'espérais d'ailleurs ne pas le croiser. 

- " Ecoutes Izaya, Gabriel n'aurait pas dû te parler comme il l'a fait, je m'excuse de sa part parce que je sais qu'il ne te le fera pas. Et si l'on recommençait tout depuis le début ? " 

Je l'écoutais attentivement, il avait un visage fin mais pourtant très adulte, une petite lueur de malice qui aurait pu faire tomber n'importe quelle fille. Une stature imposante mais qui n'inspirait pas la peur ou la crainte. Ne me voyant pas répondre, il prit mon silence pour une affirmation et coupa le malaise et le silence pesant qui s'étaient installé entre nous deux. 

- " Salut, je m'appelle Raphaël " Me dit-il en me tendant la main, un sourire sur les lèvres. 

- " Izaya " Répondis-je sur le même ton en attrapant sa main. 

- " Ravi de te rencontrer " Poursuit-il. 

Il avait sûrement l'habitude de draguer ou devait s'amuser à séduite toutes les filles qui passaient. Le sourire aux lèvres, les cheveux en bataille, le ton ni trop timide ni trop brutal, les phrases que toutes les filles appréciaient. Et la lueur qui pétillaient dans ses yeux, qui paraît si naturelle en surface, mais qui est au fond totalement artificielle indique qu'il a dû avoir un bon nombre de prétendantes pour pouvoir s'exercer à ce petit jeu. 

Il met pied à terre et se rapproche de moi, réduisant la distance qui nous sépare à chaque pas de plus. Lorsqu'il se trouve à moins d'un mètre, je fais un pas en arrière. Raphaël sourit. 

- " Tu es méfiante hein ? " Il me sourit, il semble sincère cette fois. 

- " Je ne te connais pas, c'est tout " Je réponds assez froidement en fronçant légèrement les sourcils. 

- " Tiens ton vélo " Me dit-il en me le tendant à bout de bras, veillant à ne pas m'approcher davantage. 

- " Merci " 

- " Pas de problème, tu veux que je te raccompagne chez toi ? " Propose-t-il. 

- " Tu as sans doute d'autres choses à faire ? Un peu plus intéressantes non ? "

Il me lance un sourire un peu désarmé, il ne devait pas avoir l'habitude qu'on ne le supplie pas dans l'immédiat ou qu'on ne lui saute pas dans les bras dans l'espoir qu'il nous vole un baiser. 

Ma colère redescendait peu à peu, mon rythme cardiaque revenait à la normale et mes muscles se détendaient un à un. Je ne sais pas vraiment si c'est parce que la pression redescendait ou si c'était grâce à la présence de Raphaël. 

- " Bon, eh bien, je vais te laisser alors " Reprend-t-il en se grattant la nuque, gêné. 

- " Merci Raphaël pour m'avoir ramené mon vélo " 

- " De rien "

Il passe d'un pas presque trop rapide vers moi, en prenant la direction opposée à la mienne, il doit sans doute retourner au parc. 

Je me remets en route, pied à terre, déplaçant le vélo à bout de bras. Il me reste quelques centaines de mètres avant de rentrer chez moi et je n'ai en aucun cas envie de retrouver ma mère à la maison. 

PDV Gabriel : 

- " Ta mère a eu raison de te donner le nom d'un ange " 

Emma me caresse tendrement la joue. Depuis avoir revu Izaya hier au parc je dois dire que je ne fais pas grand chose de bien. J'ai rencontré Emma, une blonde aux yeux noirs comme l'ébène aujourd'hui. Je ne compte pas m'attacher à elle, juste passer un bon moment. Il faut que je l'oublie. Izaya, elle ne veut rien de moi, et la voir, hier, larmes aux yeux, des yeux remplis de haine, de rage. Toutes ces émotions passaient à travers ses beaux yeux pour venir me poignarder le coeur. 

Emma m'embrasse tendrement, ça me fait du bien d'avoir de l'amour d'une personne. Malheureusement, le problème c'est que je ne ressens rien à son égard. Absolument rien. 

C'est Raphaël qui m'a dit que je devrais en profiter. Que j'ai le physique pour. Je sais parfaitement qu'il est allé la voir récemment. Il ne me l'a pas dit directement mais je le sais. Un soir, quand j'étais chez lui, il est revenu avec le visage éclairé, plein de lumière et de joie. Je ne l'avait jamais vraiment vu comme ça. Mais je sais pertinemment qu'il est allé la voir. Parce que dès que je la vois, moi aussi j'ai cette envie de sourire en permanence. Ce qu'il me fait peur c'est non pas que elle aussi soit attirée par lui. Mais que Raphaël et moi, nous nous battions et brisions notre amitié pour une fille dont nous sommes tous les deux tombés sous le charme. 

- " Je dois y aller " Je dis un peu froidement. 

Je vois le sourire d'Emma disparaître et les muscles de son visage se crisper. Elle ouvre la bouche comme pour me demander de rester mais reste sans voix. 

- " On se revoit quand ? " Demande-t-elle finalement, sa petite voix pleine d'espoir. 

- " Jamais je pense, je suis désolé " Dis-je avant de m'éclipser. 

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Coucou ! 

Je sais, je n'ai pas écrit le mois dernier mais je n'avais pas vraiment l'envie ni le temps. Alors me revoilà avec ce nouveau chapitre de Chambre 3303. Dites moi ce que vous en pensez en commentaire ou en laissant un petit vote, ça fait toujours plaisir ! ^^.  Comme d'habitude dites moi pour les fautes d'orthographes et les mauvaises tournures de phrases. 

Bisous et bonnes vacances pour ceux et celles qui le sont encore. 

Chambre 3303 [ Pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant