Chapitre n°16

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J'appuie sur la poignée et pousse gentiment la porte pour pénétrer dans mon univers.

PDVIzaya :

Ma chambre est toujours impeccablement rangée, aucunes affaires au sol,les étagères parfaitement dépoussiérées. Les murs rose pâle me donne la même impression d'apaisement malgré les années, mon bureau en chêne me paraît enfantin après mes trois mois d'hospitalisation. Mais mon matelas 2 places me donne toujours la même envie de m'allonger de tout mon poids dessus et d'y rester vautrer jusqu'à la fin de mes jours. Ma chambre n'a jamais eu mon odeur, ma mère étant une maniaque de l'hygiène, elle l'aère plusieurs fois dans la journée et rentre dans mon espace avec de l'anti-acarien à l'odeur infecte au moins deux fois par jour. Elle a toujours cru qu'Arthur et moi étions en sucre. Maman était la mère irréprochable, parfaite, le "modèle à suivre " dans le quartier. Et dès que l'un de nous toussaient, elle nous emmenait aux urgences de peur que l'on développe une pneumonie en hurlant sur notre père qu'elle lui avait dit 14 000 fois de ne pas nous laisser jouer dehors après 17h15. Puis, lorsque je suis rentrée au collège,là, les emmerdes ont véritablement commencé, les cours de perfectionnement dans toutes les matières, trois fois par semaine.Les leçons de violon tous les jours, pendant 45 minutes après les devoirs. Épuisants au fil des semaines, des années. Pas de sorties entre amis, pas de copain, pas de soirées.. Maman a été envoyé comme ses deux sœurs dans une école privée dès son plus jeune âge. Uniforme, règles strictes, établissement réputés, résultats excellents. Ça lui a permis d'être aujourd'hui à la tête d'une entreprise florissante de musique. Et ma mère voulait le meilleur pour ses enfants. Comme toutes les mères au final. Mais la mienne ne voulait pas le meilleur pour Arthur et moi mais l'excellence. Quitte à passer outre les choses " classiques " d'une enfance "normale ". Telles que les sorties au cinéma en famille, les colos pendant les grandes vacances, ou les balades à vélos dans les chemins de campagne.

Je regarde à nouveau ma chambre et me dirige vers un mur remplit de photos. Des centaines et des centaines de photos. Des selfies, entre amis du collège, du lycée surtout, et parfois seule, devant la tour Eiffel, à la plage,... Sur les photos, les têtes de tous mes amis,Louise, une grande rousse aux yeux noisettes, la tête blonde toujours souriante de Mathéo, celle, brune de mon meilleur ami boudeur Baptiste. Son meilleur ami aux mèches aussi noires quel'ébène. Et puis mon amie d'enfance, Sarah. Ma meilleure amie,depuis que nous sommes hautes comme trois pommes mais hautes comme trois pommes de caractère. Je souris devant la montagne de souvenirs, me remémorisant l'endroit où le cliché a été prit. Où les émotions de cette journée ont été immortalisé. Je souris bêtement, les larmes me montent aux yeux quand je me rends compte que je ne me souviens plus de tous les contextes. Arthur déboule dans ma chambre, un écouteur dans l'oreille gauche. Il me lance un regard interrogateur en voyant mes yeux plein de larmes. Je lui souris pour le rassurer.

-" Y'a quelqu'un dans le salon pour toi " Me dit mon petit frère en me fixant.

J'acquiesce,lui lance un petit "merci " avant de quitter ma chambre et de traverser le couloir comme une furie. Je dévale les escaliers aussi vite que je le peux, avalant les marches deux par deux.Atterrissage en trombes dans le salon. Il est assis dans le canapé et se lève. Je prends la silhouette masculine contre moi, passant mes bras autour de son bassin. Lui aussi me prend dans ses bras, sans rien dire, dans le silence le plus religieux qu'il soit.

-" J'ai eu tellement peur pour toi tu sais " Me dit sa voix rauque et un peu étouffée.

Je me mets à pleurer en entendant ses mots. Les larmes perlent sur mes joues, sans un bruit. A ce moment, je culpabilise, parce que je n'aurais jamais dû lui faire subir tout ça. Pourtant, entre ses bras protecteurs je me sens bien et je me détends et pleure en silence.

PDV Gabriel :

Je sirote la fin de canette de limonade que Raphaël et moi nous partagions pendant que mon meilleur ami me raconte l'exploit qui lui a valu une semaine d'exclusion. A savoir, entrer dans le sanctuaire des professeurs pour leur dérober discrètement les sujets du devoir d'histoire-géographie des premières ES pour les publier sur tous les réseaux sociaux possibles. Raphaël est un gars intelligent,même si il fait les pires conneries dans son lycée pour ne pas être mit dans la " classe des intellos ". Il avait toujours été meilleur que moi dans toutes les matières au début du collège.Mais je l'avais rapidement rattrapé les deux années suivantes. Mais ça avait vraiment dégénéré à l'entrée en seconde. La première année avait été assez " mouvementée " entre les heures de cours séchées, les déclenchements d'alarmes incendies, les heures de colle. Il avait même un jour rapporté une quinzaine de trottinettes pour faire des courses poursuites dans les couloirs ou des paris de vitesse entre potes. Tous les surveillants le connaissaient, le connaissent du moins en tant que " LE RAPHAEL" du bahut. C'est une légende au lycée, le "modèle "à suivre pour tous les cancres de seconde. Sa photo de profil sur les réseaux sociaux est un selfie prit dans les bureau de la principale, que l'on voit d'ailleurs en arrière plan en train de hurler quelque chose.

-" Je me suis mis avec Clémence " Lâche-t-il à un moment.

-" C'est qui elle ? "

-" La petite blonde "

Raphaël est vraiment qui mec qui profite des filles. Il change 2 fois par mois. Et toutes les lycéennes, de la seconde à la terminale,tombent comme des mouches et acceptent. Pour sortir avec le mec "le plus populaire du bahut ". Mais je pense que le pire c'est que Raphaël fait en sortes qu'elles craquent, que ses bien trop nombreuses conquêtes tombent follement amoureuses de lui.

-" Quand est-ce que tu vas arrêter de faire ça ? " Luidemandai-je.

-" Il faut bien que je continue pour ma réputation ! "

-" Ouais bah en faisant ça t'as une réputation de bâtard "

-" Ouais je sais, j'arrêterai un jour " Lâche-t-il enrigolant " Bon et toi ? Quoi de beau ? "

-" J'ai rencontré une fille " Répondis-je en souriant.



Heyyy! Bon j'espère que vous allez bien ! Je vous avoue que j'en ai un peu marre de tout recopier. parce que oui, je ne tape sur informatique directement, je déteste cela alors tout est noté dans des carnets, il faut que je recopie à chaque fois et ça peut parfois être très long ! Enfin bref ! Voilà pour se chapitre, pas vraiment de grandes avancées au niveau de l'histoire mais on en apprends plus sur la vie d'Izaya et de Gabriel et sur leurs amis.Enfin bref, comme d'hab ! Bisous bisous ! Et merci pour les vues ! ;)  

Chambre 3303 [ Pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant