Chapitre n°17

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- " J'ai rencontré une fille " Répondis-je en souriant.

PDV Izaya :

Mon meilleur ami m'enlace encore un long moment. Il m'étouffe presque mais je ne dis rien, parce que ce contact me fait du bien. Il me rassure. Ça fait longtemps que je n'ai pas ressenti ce sentiment. Son parfum m'avait manqué. Baptiste a toujours été mon grand frère. Mon meilleur ami, mon protecteur et mon ange gardien. 

- " Tu ne me refais pus jamais ça " Murmure-t-il doucement. 

J'acquiesce sans bruit, les larmes perlant toujours sur mes joues. Il me serre encore plus contre lui. j'essaye de faire de même en attachant mes petits bras frêles autour de son torse. La pièce est silencieuse, et sans raisons particulières, je me mets à trembler.

- " Ça va ? " Me demande mon meilleur ami en s'écartant.

Lorsqu'il voit mes joues humides et mes yeux gonflés par les larmes, il me reprend à nouveau contre lui. 

- " Ça va aller d'accord, mais promets moi 'Ya que la prochaine fois que tu veux partir comme ça, tu me dis au revoir d'abord ".

Je sens une larme se frayer un chemin dans mon cou, ce n'est pas une des miennes, Baptiste aussi s'est mit à pleurer. Il me force à m'asseoir quelques instants sur le canapé couleur crème parfaitement nettoyé. Baptiste me regarde et essuie les dernières larmes qui roulent sur mes joues avec son pouce. Il me sourit et j'essaye tant bien que mal de lui rendre son sourire malgré les pleurs.

- " J'ai eu peur tu sais, j'ai séché les 2 premières semaines où tu étais dans le coma "

- " Baptiste ? Tu peux me raconter ce qu'il s'est passé ? Parce que je ne me souviens d'absolument rien, , même pas de ma chute " Lui demandais-je d'une petite voix enfantine. 

- " D'absolument rien ? " Questionne Baptiste surpris.

Je secoue la tête pour répondre négativement, j'avale avec difficulté ma salive mais me retient de pleurer à nouveau en inspirant longuement et silencieusement. 

- " Par où commencer ? " Demande-t-il.

- " Par le tout début de cette foutu chute qui m'a valu 3 mois en moins dans ma vie ".

Mon meilleur ami soupire, ouvre la bouche et commence enfin son récit.


PDV Gabriel :

Ça fait presque 45 minutes que Raphaël m'oblige à lui raconter toute l'histoire de ma relation avec Izaya. IL me regarde bizarrement.

- " Mec arrêtes de me regarder comme ça tu me fais flipper " Dis-je en rigolant.

- " Ouais désolé, je suis content pour toi Gab' ".

Ses lèvres forment un sourire que je m'empresse de lui rendre. Ma mère choisit ce moment pour rentrer dans l'appartement. elle porte les mêmes vêtements qu'hier, un vieux jean et un T-shirt déparayé. On dirait qu'elle a prit 10 ans de plus depuis le départ de Léa. 

- " Bonjour Madame Campsa " Crie mon meilleur ami depuis le canapé.

- " Oh ! Raphaël je ne t'avais pas vu :! Comment vas-tu ? "

- " Ça va, quelques petits problèmes au lycée mais rien de grave, et vous ? " Demande-t-il en souriant.

Raphaël a toujours ce quelque chose qu'il fait qu'il voit toujours le verre à moitié plein, qu'il dédramatise toujours. Il y a 2 ans, il a foutu le feu à sa cuisine, la faute à sa mémoire de poisson rouge, et il a dit à sa mère : " Au moins l'alarme incendie fonctionne ". Cette année, il s'est fait arrêté pour conduite en état d'ivresse, et il a dit à ses parents : " Au moins on sait qu'ils font leur boulot ". 

- ' Vous avez l'air mieux, plus en forme non ? " Continue Raphaël.

- " Oui, si on veut " Répond ma mère en haussant les épaules. 

Je me lève du sofa, fouille dans un sac en papier remplit de courses. 

- " Raphaël " L'appelais-je.

Il se retourne et réceptionne la canette de limonade que je lui ai lancé pile au bon moment. Je suis sûr qu'on pourrait le faire les yeux fermés. La complicité et l'habitude aident beaucoup. Je saute sur le coussin à côté de lui et ouvre ma canette de limonade en même temps que lui. Le " Psssscht " des bulles  l'ouverture nous arrache un sourire. Je trempe mes lèvres dans le liquide sucré qui pique la langue à cause de l'amertume du citron. Je zappe, fais 3 fois le tour des peu nombreuses chaînes de la télévision.

- " On va faire un tour ? " Demandais-je en me tournant vers lui. 

- " Ouais, on va où ? "

- " Au parc, à côté de l'hôpital ? " Proposais-je.

- " Ouais pour revoir ta chérie " Se moque mon meilleur ami.

Je lui donne un coup d'épaule pour le faire taire. 

- " Je vais prévenir ma mère "Dis-je en me levant.

- " Ouais ouais, évites le sujet tiens ".

Je lui montre mon plus beau majeur en traversant le salon pour frapper à la porte de la chambre de ma mère.

- " Oui ? " Prononce sa voix faible et étouffée. 

J'entrouvre la porte et décide finalement d'entrer complètement. elle a enfilé son vieux peignoir rose délavé, cadeau de fête des mères de Léa quand elle avait 9 ans. Maman est assise sur le même rebord de la seule fenêtre de sa chambre. Elle observe la ville bruyante, les touristes et leur innombrables photos, les passants, les bras chargés de sacs. maman a encore perdu du poids, elle a les joues creuses, les jambes frêles et j'ai peur de lui briser les os à chaque fois que je la prends dans mes bras. Je soupire en remarquant qu'elle a toujours son éternelle cigarette entre les doigts, que cette fumée grisâtre toxique sort de sa bouche pour s'envoler par la fenêtre grande ouverte. 

- " Je vais au parc avec Raphaël Maman ".

Un petit sourire en coin triste s'affiche sur ses lèvres. Je m'avance doucement vers elle. 

- " Qu'est-ce qu'il y a Maman ? " Lui demandais-je soucieux.

Elle me prend soudainement dans ses bras sans me prévenir. Je l'enlace moi aussi, en essayant de me concentrer sur autre chose que sur sa peau à l'odeur de tabac. 

- " Je suis fière de toi Gabriel " Dit-elle simplement.

- " Fière de quoi ? " 

- " Je suis fière que tu réussisses à vivre à nouveau normalement sans ta sœur, et Léa serait aussi fière de toi ".

Elle se dégage de mon étreinte et part fouiller quelque chose dans sa commode. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas sa réaction.

- " Tiens " Dit-elle en me tendant quelque chose.

Sa main tremblante me tend une lettre blanche immaculée, avec comme seule indication, l'écriture fine et légère, raffinée de ma sœur écrivant simplement " Gaby ".


Hey ! Bon je sais que ça fait un peu plus d'un mois mais bon ! Me revoilà ! Je suis encore désolée pour ce chapitre assez court mais on, je fais au mieux ! Comme d'habitude des commentaires, pour les fautes d'orthographes et les incohérences ou tout simplement pour me dire si vous aimez ! Merci pour les vues et les votes toujours plus nombreux ! Ça me fait super plaisir et ça m'encourage à continuer ! Grâce à vous on a dépassé les 600 vues ! Merci merci merci ! Bisous bisous !


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