Chapitre n°1

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PDV Izaya :

Ma première réaction physique est de ressentir  une vive douleur sur le dessus de ma main gauche. J'ouvre les yeux, un peu éblouie, je cligne des yeux. Ma main est posée sur le drap d'un blanc immaculé, mes veines ont bleues, violettes et tellement gonflées, que j'ai peur qu'elles explosent. Un petit tube translucide transperce ma peau pâle et déverse goutte à goutte un liquide incolore dans mon sang. Je remonte du regard le petit tube transparent et découvre d'où provient le liquide. Deux pochettes de perfusion déversent tour à tour leur contenu. Les bruits incessants de la machine qui surveille mon rythme cardiaque me donnent la migraine. Je balaye la pièce blanche de l'hôpital du regard et mes yeux se stoppent sur la personne assise en face de moi, une personne qui m'est inconnue. Un jeune homme aux cheveux couleur de blé, lui aussi m'a vu, il cligne plusieurs fois des yeux mais n'ajoute rien. Je commence à paniquer, je fais mine de m'endormir et déplace petit à petit ma main vers le bouton d'appel des infirmières. Mais au lieu de toucher le bouton en plastique froid, c'est un tissu chaud qui rentre en contact avec ma peau. J'ouvre lentement les paupières, le jeune homme se tient debout près de mon lit. 

" - Es-ce que je suis morte ? articulai-je doucement.

- Non loin de là, répond-t-il en rigolant.

- Qui es-tu ? lui demandai-je droit dans les yeux.

-Gabriel, prononce-t-il, et ça fait un moment que je rêve de te rencontrer.

- Quoi ? Mais de quoi tu parles ? "

Il ne prend pas la peine de me répondre et sourit, ses yeux vert de jade me donnent une infini sensation de confiance en lui. Il prend ma main droite et dépose un baiser à la base de mon poignet.

PDV Gabriel :

Elle me fixe de ses yeux bleus lorsque je retire mes lèvres de sa peau aux arômes de miel. 

" - Pourquoi es-ce que tu es là ? Et pourquoi tu me connais ? Demande-t-elle soucieuse.

- Tu poses trop de questions Izaya, lui répondis je avec un sourire."

Elle fronce un peu les sourcils et soupire d'un air excédé, ce qui la rend encore plus adorable. Elle pose son regard sur moi et je me gratte la nuque, gêné, qu'elle laisse son regard posé sur moi aussi longtemps. Izaya appuie sur le bouton d'appel des infirmières et ferme les yeux. Je l'observe pendant un long instant. Rien n'indique qu'elle vient de fêter son 17° anniversaire... Ces longs cheveux très bruns qui virent même sur le noir lui arrivent à la poitrine et ils contrastent avec sa peau pâle, ses lèvres sont toutes fines mais à la fois pleines. Et comme à chaque fois que je la regarde, je ne peux m'empêcher de décaler mon regard vers ses étonnantes tâches de rousseurs qui ne sont parsemées qu'au coin de son œil droit, ce petit détail, ce petit détail qui la rend si unique... Je dépose un baiser furtif sur sa joue avant de sortir de sa chambre et me mettre en quête d'une machine à café encore en état de fonctionnement.

PDV Izaya :

Je fais une grimace et ouvre les yeux quand je sens ses lèvres sur ma joue. Je m'apprête à dire quelque chose mais je me stoppe, la bouche entrouverte quand je découvre que je suis seule dans la chambre. Je pousse un soupir, ça y est, il est partit... J'observe chaque détail de la chambre d'hôpital pour m'occuper mais j'en ai vite fait le tour. L'infirmière arrive 10 minutes plus tard, elle me fait une prise de sang, me plante une aiguille dans le bras sans la moindre douceur ni compassion. 

" - Votre déjeuner arrive, je préviens votre famille de votre réveil, dit- elle sans enthousiasme.

- D'accord, merci, dis-je sans trop savoir quoi répondre."

L'infirmière quitte la chambre en traînant presque des pieds. Gabriel revient quelques dizaines de secondes plus tard, un gobelet en carton fumant dans une main, le portable dans l'autre. 

" - Mais où tu étais ?! M'écriai-je. "

Il sursaute, la moitié de son café finit sur le sol de la chambre et le portable se retrouve dans la flaque de boisson chaude et amère. Je couvre ma bouche de ma main et lui lance un regard désolé. 

" - PUTAIN ! Crie-t-il dans la chambre. "

Il pose son gobelet en carton sur la table roulante à côté de la porte et reprend son téléphone à l'écran fissuré.

" - Je.... Je... Je suis désolée Gabriel... ! M'excusai-je.

- C'est pas grave t'inquiète pas, me répond-t-il en souriant. "

PDV Gabriel :

Izaya ne cesse de s'excuser mais je lui dis depuis 10 minutes que ce n'est pas grave. 

" - Je peux te poser une question ? Me demande-t-elle d'une voix douce.

- Oui, bien sûr, lui répondis-je en m'asseyant au bout de son lit.

- Comment tu me connais ? Pourquoi tu restes avec moi ? Comment tu m'as trouvé ? Me questionne- t- elle.

- Disons que je cherchais une personne comme toi depuis longtemps et je suis tombé sur toi par hasard dans cet hôpital, j'ai essayé d'en apprendre plus sur toi en demandant aux infirmières, en me faisant passer pour ton meilleur ami auprès des médecins .

 - Mais tu es un psychopathe !! Crie-t-elle en me frappant l'épaule. "

Je rigole et la chatouille, elle hurle comme une gamine et prend un air sérieux 10 secondes plus tard.

" - Tu comptes me violer ? Demande Izaya le plus sérieusement de monde. " 

Chambre 3303 [ Pause ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant