• Épilogue •

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*Pdv Cameron*

« Cameron,
Premièrement, si tu lis ceci, tu sais que c'est mauvais signe. J'en suis navrée;
Réellement. Ne crois pas que tu as échoué. Ce n'est pas ça, tu sais. Tu n'avais simplement aucune chance. Je regrette de t'avoir donné espoir, de t'avoir laissé entrer dans ma vie et t'attacher. C'était égoïste, mais je crois qu'au fond, j'avais aussi besoin d'espoir, ou simplement de vivre une dernière fois. J'ai toujours.. J'ai toujours eu peur de ce moment. De la fin. J'appréhende énormément, encore aujourdhui.

Mais une lettre.. c'est ironique, non? Puisque c'est avec une lettre, tu te souviens, que tu as installé ce compte à rebours qui n'est cependant pas encore officiellement terminé « Le début de la fin! », dirais-je. Et... Et je sais que ça ne fait pas un mois et que je t'avais promis plus de temps! Mais.. je suis épuisée, au fond du gouffre et perdue à jamais.

Lorsqu'on a réellement commencé à se parler, je veux dire, à notre soirée de septembre sous les étoiles (tu ten souviens, pas vrai?), j'y ai cru, un instant. J'ai cru que tu pourrais réellement être celui qui me fallait. Que tu pourrais m'aider à me rappeler ce qu'était lespoir, ce que c'était de vivre réellement. Mais l'espoir a diminué...

Tout que je dis et écris se répète, ces temps-ci. Je n'ai plus d'imagination, de patience et j'ai perdu lenvie. Enfin, maintenant je peux vraiment dire que je suis en pleine phase d'autodestruction! Désolé, c'était nul. Tout ça pour dire qu'il y a quelque chose d'irréparable en moi, qui tourne en rond; Quelque chose que même moi je ne peux changer. Et ça, vous qui m'entourez, vous ne pouvez pas le comprendre. Vous devez me trouver débile de vouloir autant en finir, et je suis désolée de ne pas pouvoir vous expliquer.

« Je préfère mourir incomprise que de passer ma vie à m'expliquer. » (Bon ok, j'arrête avec les citations)

J'aurais vraiment voulu d'une vie meilleure, mais je ne vois pas ce que je peux faire d'autre. Je suis tombée très bas lors de l'accident, et je me suis sentie abandonnée. Non seulement par 2 des personnes les plus importantes de ma vie, mais aussi par mon restant de famille et mes anciens (faux) amis. J'aurais aimé te connaître avant Cameron, peut-être que toi tu serais resté. En plus, tu aurais pu connaître la vraie moi. Tu aurais probablement préféré Brooke, par contre... Ne dis pas le contraire, elle avait le don de se faire des amis et de manipuler les gens afin davoir exactement ce quelle voulait. Moi, sa meilleure amie, y compris. Mais pour ça, je lui pardonne. C'était sa manière de se protéger.

Tu es une bonne personne Cam, et un merveilleux ami. Mais, laisse-moi te donner un conseil; Ne perds pas ton temps avec Ellie, elle est comme Brooke. Essaie de garder un bon souvenir de moi, veux-tu? Et... merci pour tout, Cameron Alexander Dallas.

Alex. »

Ça faisait bientôt 3 ans et demi qu'Alexandra m'avait laissé cette lettre. Je me souviendrai toujours de ce jour. Il m'arrivait souvent de la relire en réfléchissant à ce que cette fille pourrait être devenue.

Après sa tentative de suicide, Alex était restée dans le coma durant une longue période; 7 ou 8 mois, je crois. C'était pratiquement un miracle qu'elle se réveille; encore plus qu'elle navait que de mineures séquelles. Ensuite, dès qu'elle avait eu sa permission de sortie quelques jours plus tard, elle s'était pressée de disparaître, sans même que je n'eu le temps de la voir. Alex s'était réveillée un vendredi, alors que je venais de partir pour la semaine au chalet de ma tante, où ma mère m'avait envoyé de force afin de « prendre des vacances » de tout cela. Je suis revenu dès que j'ai su, sauf quelle était déjà partie. Elle avait fait promettre à sa mère de ne rien dire à personne. Elle voulait « recommencer à neuf ».

De mon côté, en 3 ans, les choses avaient bien changé. J'avais emménagé en Californie dans un appartement avec mon meilleur ami, Nash, afin d'être plus près de l'université. J'étais en train dy faire ma dernière année. Ensuite, avec Ellie, ça s'est terminé il y a bien longtemps déjà. Alex avait raison; ce n'était pas une fille pour moi.

Mais aujourdhui, ce qui a réanimé cette histoire m'a fait prendre un tout autre chemin. J'étais présentement dans un vol en route pour Londres. Après ces 3 ans, Miranda Eaton m'avait enfin réécrit. Après une très longue réflexion, elle avait décidé de me donner la localisation de sa fille. Dès que j'ai su, j'ai pris un avion pour Londres, juste pour risquer de la voir. Je voulais juste m'assurer qu'elle allait bien.

***

Lors de mon arrivée à l'hôtel, je m'installai avec mon ordinateur afin de faire quelques recherches pour la retrouver. Je trouvai environ 15 mademoiselles Eaton, mais seulement 2 dans le quartier que m'avait dicté Miranda. La première, d'un âge.. plutôt avancé alors que l'autre, travaillant dans un café du coin. J'appelai et obtenu sa prochaine heure de travail; 9h30a.m le lendemain. C'était parfait pour moi. Je m'endormis donc ainsi, pensant à ce que j'aurai le courage de lui dire.

***

9h13. J'étais déjà assis dans le café; dans une banquette au fond, près d'une grande baie vitrée. J'étais rendu à mon deuxième latté depuis mon arrivée. J'entendis la cloche résonner dans la pièce, signalant l'arrivée de clients. Ces derniers s'assirent dans une autre banquette plus rapprochée de l'entrée, me cachant la vue. Je me reconcentrai alors sur le paysage extérieur. À 9h20 tapant, je vis sa silhouette s'avancer vers l'entrée du café. J'en restai bouche-bée. Alexandra n'avait pas tellement changé; À part que ces cheveux lui arrivaient maintenant aux épaules et qu'elle avait lair un peu plus vieille, elle restait la même. Elle arborait un sourire franc que je ne lui connaissais pas. Je la vis saluer sa collègue avec un signe de tête et se diriger dans une salle spécifiquement réservé aux employés. Ça me prit quelques minutes afin de rassembler mes esprits, mais tout ce que j'avais planifié la veille n'avait plus d'importance; j'allais partir d'ici sans qu'elle ait remarquée ma présence. Je laissai de l'argent sur la table, pris mon manteau et me dirigea d'un pas rapide vers la sortie. Elle allait bien, et c'était tout ce qui importait. Je mis ma main sur la poignée de porte, la tournai, et sortit du café. Ma chance de lui parler s'était envolée. Malgré cela, je crois que c'était nécessaire. Je ne voulais en aucun cas lui ramené, en même temps que ma présence, ses démons du passé. Je l'ai enfin laissé vivre d'elle-même, ne craignant rien pour sa vie. Je crois que, tous les deux, nous avons besoin de vivre notre histoire, chacun de notre côté.

Malgré cela, juste l'avoir vu un instant me procurai un sentiment de satisfaction extrême, car elle avait choisi de vivre, et non de survivre à la mort. Nous savions tous les deux que c'était pour le mieux.

Fin.

***

Je sais que ce n'était pas la fin que vous auriez espéré. J'en suis navrée, mais c'est mieux comme cela. Je vous aime, j'espère revenir bientôt.

Dear you ... [Cameron Dallas]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant