Dear you ... [Cameron Dallas]

• Chapitre 28 •

Voici le dernier chapitre de Dear you... suivra l'épilogue et un bonus. J'espère que vous apprécierez ❤

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«Je suis une erreur, et une erreur on la supprime.», n'arrêtai-je de me répéter qu'une fois mon trajet jusqu'au lycée achevé. C'était terminé, mais je savais que ce l'était depuis déjà bien longtemps. Une multitude de raisons aura causé ma perte, mais ce n'est qu'une fois assemblée qu'elles auront réussit à m'user complètement. Je m'étais fait un chignon vite-fait avant de partir de la maison sur mon vélo. Je m'étais regardé que quelques secondes dans le miroir, mais ça avait suffit pour que je remarque mes cernes imposantes, mon regard transparent de toutes émotions et vide de vie. Disons que j'avais perdu le fil des heures de sommeil que je ne pourrai jamais récupérer.

Je regardai l'heure s'affichant sur mon téléphone portable; 6h52. Aucun élève n'était encore arrivé, ce qui était tout à fait normal. Les quelques personnes du personnel arrivé n'était même pas une dizaine. Je réussis tout de même à me faufilai et allai remettre mon texte à la secrétaire, en lui précisant de le remettre à «Monsieur B.». Elle acquiesça et je la remerciai, avant de sortir en trombe du lycée. Je sortis un bout de papier et un stylo de ma poche arrière et cochai la première étape. Pour la 2eme, je me rendis chez Cameron. Les portes de sa voiture étaient débarrées, comme je m'y attendais. Je déposai une enveloppe blanche étiquetée à son nom sur le siège arrière, afin qu'elle ne soit pas trop visible et que ça me laisse un plus grand délai. Je cochai la 2eme étape.

Pour la troisième étape, je devais attendre le départ de ma mère de la maison. Le temps que je m'y rende, elle était déjà partie à un rendez-vous médical. Je me devais de lui expliquer mes raisons; celles qui vont me pousser à cela. Je laissai cette lettre, pliée en 2 sous son oreiller :

«Maman,
Je m'excuse. Mon but n'est pas de te faire souffrir, au contraire. Mais, je tiens à ce que tu essaies de comprendre tout cela..

J'avais 5 ans quand Papa est parti. 17 quand il est réapparu. Comment pourrais-je pardonner à un homme d'avoir aussi lâchement abandonné ses filles, sa femme durant plus de 12 ans? C'était peut-être juste une erreur, mais ce genre d'erreur laisse des cicatrices. J'ai dû, en quelque sorte, prendre des responsabilités arrivées trop tôt et ne m'étant pas totalement destinées. Tout ça m'a fait grandir trop vite, laissant des lacunes dans mes souvenirs d'enfant. Notre restant de famille a été bouleversé à jamais.

Ensuite, vers 12 ans, j'ai dû abandonner la danse. Le seul sport qui me faisait me sentir moi-même et qui me faisait surmonter tout cela. Je sais, nous n'avions pas le choix. Avec un seul salaire, il était difficile pour toi de nous payer tout les extra qu'on demandait, à moi et Jess. Après cela, tu l'as remarqué, j'ai eu de la difficulté à contrôler mes sautes d'humeur. J'ai compris, avec du recul, que tu faisais ton possible, mais à ce moment là je ne peux pas te promettre ne pas t'avoir détesté.

À 15 ans, avec Brooke, on est sortie dans notre premier vrai party. Tu sais, celui après lequel j'ai été punie pendant un mois. Mais si tu avais su tout ce qui c'était passé cette nuit là, si j'avais eu le courage de te le dire, peut-être que tu ne m'aurais plus j'avais laissé sortir avec des gars de toute ma vie. Cette nuit là, j'ai été défoncée pour la première fois dans ma vie. J'aimerais dire qu'on m'y a forcé, mais en vrai, je voulais juste «être comme les autres». Et ça a dégénéré. Si Brooke n'avait pas été là, je me serais probablement fait violée. Ce n'était pas ma faute... ou peut-être que si. Je l'avais cherché. Brooke et moi, nous n'aurions pas dû être là. Notre premier party aurait dû se passer autrement.

Durant l'année qui a précédé sa mort, je n'arrêtais pas de me plaindre de ne pas être aussi populaire qu'elle, aussi belle, aussi intelligente. On aime toujours mieux les autres que nous-mêmes. Je me rends compte aujourd'hui que tout cela, c'était dans ma tête. Surtout qu'aujourd'hui, c'est bien pire. Maman, les gens racontent toutes sortes de choses. Je n'en parle pas, ça ne m'affecte pas. Je sais ce que je vaux. Et ça me déçois, tu sais, surtout qu'ils ont raison. Je ne veux plus de cela, de cette vie.
Il y a quelques mois, Jess et Brooke sont décédées. Voilà la goutte qui a fait débordée le vase. Certains jours, je ressens toutes les émotions possibles et inimaginables, alors que d'autres, je ne ressens rien du tout. J'ai gardé beaucoup de choses pour moi jusqu'à ce que tout éclate.
Je m'excuse, maman. J'étais juste à un point où, il m'était impossible de continuer. Je ne suis pas aussi forte qu'il le paraît... »