Âme sœur née du malheur

Chapitre 9 : Explication douloureuse

Un sourire satisfait fleurit sur ses lèvres, et d'un coup mon corps se ramollit, je m'écroule face contre terre. Ses yeux ont repris leur couleur originelle. Je me remets lentement debout, les muscles tremblants. Il me dit :

-Excusez moi pour ce désagrément. Ce n'est pas très civilisé je l'avoue mais je n'avais pas d'autre solution pour que vous m'écoutiez. Maintenant que la parenthèse est réglée je vais vous donnez un programme que vous devrez suivre pendant les prochains jours.

Je hoche la tête. Ça commence bien, si il appel ça une parenthèse lui je me vois bien lui mettre une grosse parenthèse en pleine face. Et en plus de cela il me donne déjà des ordres, je serre les poings alors qu'il continu :

-Pour commencer, ce soir une réception aura lieu en l'honneur d'Éden. Le bruit qu'il a trouvé son âme sœur s'est répandu comme une trainée de poudre, je peux vous assurer que vous en avez fait des jalouses.  Bien sur tout le monde ne demande qu'à voir la fameuse élue ! Je profiterais donc du fait qu'un bon nombre de personnes hauts placées dans mon gouvernement soient là pour leur annoncer que j'ai inventé un nouveau grade juste pour vous : "Inquisitrice Garou", et que je vous offre un rôle important dans notre société, vous en saurez plus ce soir même, je ne vais pas tout vous dire maintenant, sinon ce n'est plus drôle.

A la fin de sa phrase il me dédit un clin d'œil tandis que je serre les lèvres, enfoiré. Il reprend rapidement la parole :

-Bien sur la plupart son au courant que vous êtes humaine, et certains pensent même que vous n'êtes qu'une gamine pleurnicheuse et fragile, je me réjouis déjà de voir leur tête lorsqu'ils vous détailleront.

Donc si je comprends bien, ce président de mes deux a organisé une réception sans même savoir si j'allais accepter son offre ?

-Qu'auriez-vous fait si j'avais refusé votre proposition ? Ou même si ils avaient eu raison, je veux dire, si j'avais été une fillette chétive et influençable ?

-Oh ne vous en faîtes pas, je connais beaucoup de techniques pour pousser quelqu'un à obéir.

Mes poings me démangent, si je lui saute dessus je ne ferais probablement pas long feu, mais je vous jure que je me retiens de toutes mes forces pour ne pas écraser mon poing sur son nez. Cet homme est une véritable ordure, ce qu'il vient de dire n'est-il pas une façon de m'avouer que même si j'avais refusé son offre il m'aurait obligé à me soumettre ? Comme si de rien n'était il reprend la parole sans même me jeter un regard :

-Évidemment il faudra soigner votre image lors de cette soirée. C'est pour cela qu'en sortant de ce bureau je vous confirais directement à une couturière qui vous confectionnera une robe sur mesure qui sera bien-sûr assortie au costume de votre cher Éden.

Je grimace, je le sens pas, mais alors pas du tout.

-Ensuite quelqu'un vous conduira à votre chambre où vous pourrez manger puis vous préparer en attendant votre robe.

Il me regarde enfin et cherche un signe d'approbation, je hoche faiblement la tête même si j'ai plus envie de lui cracher dessus.

-Vous resterez, toi et Éden, au sein du capitole quelques jours, le temps que vous visitiez et que votre lié vous apprenne quelques petites chose sur le rôle qui sera désormais le votre.

Il baisse soudain le regard sur son poignet et soupir :

-Malheureusement c'est la fin de notre entrevue, nous nous retrouvons ce soir pour la réception. Vous pouvez sortir, mon assistante vous attend dans le couloir pour vous mener à notre couturière aux doigts de fée.

Avant que je ne sorte il s'avance vers la porte et l'ouvre pour moi, tout en m'offrant un sourire angélique. Je sors avec empressement sans même le saluer. La porte se referme derrière moi et une fraction de secondes plus tard la secrétaire me fait face, toujours impeccable et tirée à quatre épingles. D'une voix de robot elle m'enjoint :