Âme sœur née du malheur

Chapitre 38

Dans le chapitre précédent : 

Triny rentre de la fête et repense à son enfance. Elle raconte avoir été l'ombre de son frère tandis que leur père tyrannique les prenait pour des pantins. On comprend qu'en tant que louve solitaire, sans meute, le temps lui est compté. La dernière pensée qui la traverse avant qu'elle ne s'endorme est qu'elle est prête à tout pour obtenir sa liberté et rejoindre la meute de son frère. 

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PDC Caly'

Lorsque nous rentrons à la maison, un sentiment de béatitude a pris place dans ma poitrine . Je crois que je n'avais pas été aussi heureuse depuis très longtemps. Lorsque je me démaquille je surprends même un sourire béat qui ne veut plus quitter mes lèvres. Après avoir enfilé mon pyjama je sors de la salle de bain en baillant. Un ricanement me fait sursauter :

-Fatiguée ? 

Eden est étendu sur mon lit, simplement vêtu d'un short. Je hoche la tête et il sourit avant de reprendre :

-Tu as passé une bonne soirée ? 

Un énorme sourire fleurit sur mon visage sans que je ne puisse le contrôler : 

-Oui, c'était génial !

Je m'allonge à côté de lui, le visage tourné vers le plafond tout en gardant un espace entre nos deux corps : 

-Et toi, as-tu aimé ton anniversaire ? 

-C'était probablement le plus beau de tous. 

Je tourne mon visage vers lui :

-Tu trouves ? 

Il plante ses yeux brillants dans les miens et me répond d'une voix tendre : 

-Le fêter avec toi, Triny et ma meute tous réunis a été le meilleur des cadeaux, alors oui, c'est le meilleur anniversaire qu'il m'ai été donné de vivre. 

Un sourire fier prend place sur mon visage et il ricane :

-Ne prends pas la grosse tête. 

Je rigole à mon tour puis le silence retombe. Un silence qui me fait du bien, me repose, jusqu'à ce que je repense à ce qui me tracasse. Me servir de ce moment pour obtenir les informations qu'il me faut serait comme trahir Eden. Je prie intérieurement pour que mon tourment ne transparaisse pas sur mon visage.  Mais je n'ai pas le choix, il faut que je sache, autant pour lui que pour moi. Alors j'essaye de gagner du temps, j'évite d'aller droit au but. Avec sincérité je brise le calme qui s'était installé :

-Triny avait l'air tellement heureuse. 

J'observe son visage éclater littéralement de bonheur :

-C'est vrai. 

Il éclate d'un rire puissant et magnifique. Ses traits se détendent, des pommettes apparaissent sur ses joues et son visage prend des airs enfantins qui lui vont si bien. 

-Si tu savais comme ça me fait plaisir. 

Il ancre de nouveaux ses pupilles aux miennes et reprend d'une voix plus douce :

-Ça fait longtemps que je n'avais pas vu Triny comme ça, à vrai dire, je ne l'ai JAMAIS vu aussi heureuse, je crois. 

Il allonge son bras et attrape une de mes mèches de cheveux :

-Et je suis d'autant plus comblé de savoir que c'est toi qui lui ai offert ce présent. 

Je fronce les sourcils :