Âme sœur née du malheur

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Dans le chapitre précédent :

Calypso, Eden et Kento rassemblent ceux qu'ils pensent dignes de les suivre dans la Résistance : Dadoum, Noa, Slev et Triny. Ils mettent en place un plan dans lequel ils entreprennent de partir à la tombée de la nuit pour traverser la forêt afin de rejoindre un point d'extraction à 20km de là. Mais rendus à quelques kilomètres de cette fameuse destination un champ de fleurs explosives leur explose au visage. Une bataille commence alors, Kento affronte marlone, Slev fait face à Dania, Noa à Irel tandis que Eden Triny et Dadoum se retrouvent face à une dizaine de lupins. Calypso s'apprête à les rejoindre dans la bataille lorsqu'elle est brutalement attaquée par la femme dragon qui lui annonce son exécution imminente.

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- Tu n'as plus rien à faire dans ce monde. Un dernier mot ?

Les larmes me montent aux yeux, vais-je vraiment mourir comme ça ? Je tente de me débattre mais mon corps bouge à peine, le manque d'air alourdit mon corps et embrume mon esprit.

- Rien ? Pas même une supplication ? Je suis déçue. Si tu m'implores j'abrègerais tes souffrances.

La peur me terrasse comme ça ne m'était jamais arrivé. Est-ce parce qu'aujourd'hui, je ne veux plus mourir ? Les battements de mon coeur résonnent sourdement comme un compte à rebours. Mon corps tremble, mes yeux son écarquillés, j'ai l'impression d'être un lapin face à un loups affamé.

Je te l'avais dit, tu dois payer. Tu dois mourir.

La voix de papa me chuchote à l'oreille :

Tu en as déjà fait assez, laisse toi aller.

Je tente de nouveau de me libérer de l'étreinte de mon bourreau mais rien n'y fait. Je vais mourir. Un sanglot secoue ma cage thoracique.

Ne lutte pas. C'est trop tard.

Non je ne veux pas mourir. Je ne peux pas laisser tomber maintenant. Pas aujourd'hui, alors que j'ai enfin trouvé une raison de m'accrocher. Le visage d'Eden s'impose à moi. Je ne peux pas le laisser. Il ne peut pas m'abandonner. Je dois m'accrocher.

Ma vie a été un enfer jusqu'à ce que je sois secourue, dans cette arène. J'ai appris à faire confiance, à aimer, je me suis même fait des amis. Pourquoi devrais-je mourir alors que j'obtiens enfin tout ce que j'ai toujours désiré ? Pourquoi le destin s'acharne à m'arracher ce que j'ai eu tant de mal à obtenir ? L'injustice de la situation me fait sangloter comme une petite fille.

C'est trop tôt, je ne peux pas partir maintenant, je n'ai même pas eu le temps de profiter. J'ai été horrible avec Eden, je ne lui ai jamais dit à quel point je lui suis reconnaissante de tout ce qu'il a fait, mais surtout, je ne lui ai jamais dit à quel point il compte pour moi.

Je me souviens de ce soir où, sur le toit d'un immeuble du capitole, Eden m'a promis qu'il m'apprendrait à vivre par amour. Sans même que je ne m'en rende compte, il a rempli sa promesse. Il m'a appris à aimer, les autres, mais surtout lui. Je ne peux pas partir sans lui dire. Il doit au moins le savoir.

Il me reste, une chance, même minime, de ne pas m'effacer. Si c'est le prix à payer, alors qu'il en soit ainsi

Avec l'énergie du désespoir je grapille centimètre par centimètre, prenant ce qui me semble être une éternité à glisser ma main dans la poche de ma veste. De mes doigts sans force, j'agrippe l'objet qui me paraît le plus précieux du monde en ce moment même et parviens à le sortir de ma poche. Un léger soulagement m'étreint : j'y suis presque, encore quelques efforts.