Chapitre 13 : Gaminerie proscrite

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PDV Calypso :

C'est un coup frappé sur la porte qui me réveille en sursaut. Je saute sur mes pieds et en une fraction de seconde je suis derrière la porte, en position défensive, un vase à la main -c'est tout ce que j'ai trouvé- . Mes instincts se sont brusquement réveillés et me tiennent aux aguets. Je guette la porte tel un félin guettant sa proie, je suis prête à égorger quiconque passerait le pas de cette porte sans mon autorisation.

-Qui est-ce ?

Une voix très grave, probablement celle d'un homme annonce :

-Je suis Pablo, chef de l'unité de protection du président. Ce dernier m'envoie vous chercher pour ensuite vous mener au bâtiment logistique.

Ce n'est probablement pas un ennemi mais ce n'est pas pour ça que je vais reposer le vase.  J'ouvre lentement la porte, jetant un coup d'œil au fameux Pablo. J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'il me bouscule pour entrer sans que je ne l'y invite. Une envie de meurtre me prend :

-Il ne me semble pas vous avoir invité à entrer.

Il ne répond même pas, à la place il pose son regard sur le vase que je serre toujours avec force dans ma main, si bien que mes jointures en sont devenus blanches. Ses lèvres se retroussent de dégout et son sourcil se hausse de moquerie. J'ai le droit de tuer qui je veux, non ?

Je le détaille avec minutie, je risquerais probablement quelques bleus et côtes cassées si je m'attaquais à lui mais ce n'est pas ça qui me dissuaderait. Il doit faire au moins deux mètres dix et ses muscles son plus que proéminents, ça en devient affreux. Encore un qui préfère  entretenir ses muscles plutôt que son cerveau. Son crâne chauve brille légèrement sous la lumière tamisée qui s'est allumée suite à mon premier mouvement et sa tenue militaire fait ressortir son teint cireux. Peut-être que le vase me suffirait pour lui trancher...

Il interrompe subitement mes pensées en me fourrant un sac noir dans les bras puis marmonne rapidement dans sa barbe :

-Préparez vous et rejoignez nous à l'accueil dans 20 minutes.

Puis il me bouscule légèrement avant de sortir de la pièce en claquant la porte. Sur les nerfs, je ne peux m'empêcher de balancer le vase sur cette dernière. L'objet de verre éclate en mille morceaux qui se répandent dans la pièce.

Ce crétin a bien fait de partir. Il faut que je me calme, que vont dire les gens si je tue la première personne qui croise mon chemin ? Je ne vais pas le tuer, du moins pas pour l'instant. J'inspire profondément, aujourd'hui je vais rencontrer mon "équipe"-que je n'ai d'ailleurs jamais désiré avoir- . Je vide le sac que cet imbécile m'a donné sur le lit et empoigne les vêtements et chaussures avant de m'enfermer dans la salle de bain.

Je prends une rapide douche puis mets mes sous-vêtements avant de me faire une rapide toilette. J'enfile les vêtements un à un avec scepticisme. Un pantalon de cuir épais d'un noir mat plutôt confortable qui ne gène aucun de mes mouvements. Un débardeur  blancs d'un tissu étrangement fin et élastique recouvert d'un corset des plus bizarres. Le tissus épais de ce fameux corset paraît indestructible, englobe mon torse et mes épaules comme un tee-shirt,  et ficelle mon corps grâce à des sangles. Je me sens presque ridicule, mais c'est tellement confortable et pratique.

Je termine ma tenue par de simples rangers et une longue veste kaki à capuche brodée d'un cercle doré dans le dos.

Ça change de ce que j'ai porté depuis que je suis sortie de l'arène. Je ne comprends pas vraiment ce que représente ce cercle placé dans mon dos, je ne sais pas non plus de quels tissus magiques sont faits mes vêtements mais je comprends que je porte une tenue de combat.  J'ai l'impression d'être l'un des personnages de Robin des bois,( un vieux compte, mon  préféré étant petite) en étant habillée ainsi.

Âme sœur née du malheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant