Chapitre 21 : Fantôme du passé

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Je n'ai pas eu le temps de corriger les fautes de ce chapitre, mais je vous le fais lire quand même, soyons fous ! Bonne lecture ! Tita :)

PDV Calypso

Nous saluons une foule de gens empressés de voir leur Alpha,  Éden leur adresse des saluts et signes, se tournant dans une direction, puis dans l'autre. Je vais finir par avoir le tournis. Toutes les générations y passent :

-les Anciens, aux cheveux devenus blancs sous la dictature du temps, aux gestes lents et réfléchis. Leurs yeux me scrutent avec sagesse et neutralité, sans porter le moindre jugement, ou du moins sans le laisser paraître.

-les Vieux adultes dont les yeux sont soulignés de rides légères, qui commencent à se rendre compte que leur vie est en partie est écoulée. Leurs lèvres pincés leur prêtent un air méfiant, à la limite de la paranoïa.

-les Jeunes adultes, qui prenne en main leur vie avec un dynamisme désespéré, qui se disent qu'ils vont tout avoir, tout obtenir, tout conquérir. Leurs gestes trop pressés font ressortir leurs propos centrés sur eux même, les handicapant dans la compréhension de ce qui les entoure.

-les Adolescents, qui se cherchent, se découvrent, et apprennent à connaître le monde sans son voile de candeur. Leurs yeux brillants me scrutent avec avidité, cherchant à tout comprendre, ce que je suis, ce que je sais, ce qui pourrait leur faire passer le temps. 

-les Enfants, qui voient la vie en rose et qui restent accrochés aux bras de leurs parents. Eux me regardent comme ils regardent une fleur, comme ils regardent du feu, avec une innocence poignante et bientôt souillée.

Chacun porte son regard sur moi, avec ou sans jugement. Moi j'observe, je reste avec Éden à l'écouter parler, à le voir sourire avec douceur ou joie. La seule fois où j'ouvre la bouche c'est quand nous nous retrouvons enfin face aux futur parents, qui ont les yeux brillants. La jeune femme qui a le ventre arrondis balade sa paume sur ce dernier en me souriant avec béatitude. Je me sens mal à l'aise dans ce moment, que dois-je faire, dire quelque chose ?... Je ne sais pas.

-Félicitations.

Le sourire de la petite brune s'étire d'avantage, même si je ne l'aurais pas cru possible, elle me remercie et semble rayonner de bonheur, heureuse que l'on les congratule, elle et son compagnon. Mais moi je ne sourie même pas, parce qu'un goût amer a envahi ma bouche après avoir prononcé ce mot. J'ai l'impression d'avoir menti, d'être la plus hypocrite de tous. Pourquoi les féliciter alors que je projette de faire tomber leurs projets, en détruisant leur société ? 

Je n'écoute même plus ce qui ce dit, j'observe sans voir. Sourires, paroles, gestes.... Rien ne me réveille de mon enfer. Je balade mes yeux autour de moi : le couple enchanté, la foule compacte, les maisons, les arbres, le ciel. Je soupire et scrute la foule, à la recherche d'une distraction qui pourrait détourner mes démons. Je vois une adolescente d'une quinzaine d'années se ronger les ongles jusqu'à la chair, un vieillard qui veille sur sa femme avec douceur, un petit garçon qui observe un papillon voguer à travers la foule. Automatiquement mon regard se pose sur cet insecte. Même de là je peux discerner ses ailes blanches immaculées battant frénétiquement l'air. Une petite chose si belle mais si fragile. Je suis sa trajectoire jusqu'à ce qu'il se pose sur une petite branche assez prêt du sol. Il reste quelques secondes ainsi puis secoue légèrement ses ailes avant de reprendre son envol. Mais alors que mes yeux le suivent de nouveau un autre détaille attire mon attention et interrompe violemment ma contemplation. Tout mon sang quitte brutalement mon visage, je me sens comme pétrifiée, anesthésiée. Je perds totalement le nord, je n'arrive plus à bouger. Je cligne des yeux avec force mais il est toujours là, sous mes yeux. 

Âme sœur née du malheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant