Chapitre 51

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Dans le chapitre précédent :

Calypso rentre enfin. Eden l'accueille en lui donnant son premier baiser, et nos deux protagonistes rattrapent le temps perdu durant des heures. Mais Calypso finit par être rattrapée par ses pensées et confie à Eden qu'elle ne veut plus mourir parce qu'elle ne veut plus être seule. Tandis que Calypso et Eden se retrouvent, Triny constate qu'elle perd progressivement la raison. Sa souffrance, devenue intenable, menace de la faire sombrer à tout moment. Alors elle se promet de se donner la mort elle même et de ne pas laisser le Président Garou gagner ce privilège.

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PDV Calypso

Me réveiller dans notre maison me fait bizarre, comme si ma rencontre avec les anges n'avait été qu'un rêve. Je m'étire et repousse le drap. Eden, qui a dormi en me serrant tout contre lui, n'est plus là.

Je baille légèrement, étrangement je n'avais pas aussi bien dormi depuis longtemps. Une longue douche chaude termine de me détendre, et lorsque j'essore mes cheveux avec une serviette je surprends mon visage à porter un sourire incroyablement niais.

J'ai trois jours de repos avant de reprendre ma place au bureau et je dois dire que ça m'allège d'un poids certain.

J'enfile un pantalon gris et un gros pull blanc au col roulé, ne pas porter du cuir noir est un véritable don du ciel. J'hydrate mes cheveux avec l'huile parfumée que m'a offert Emory et les démêle consciencieusement.

Heureuse de pouvoir vivre quelques jours normaux je m'apprête à rejoindre Eden dans la cuisine, suivant l'odeur alléchante de sa cuisine. Je n'ai pas encore passé le pas de la porte qu'une sensation de brûlure réchauffe soudain l'un de mes indexes. Une boule d'angoisse se forme dans ma gorge tandis que je reconnais cette sensation de paralysie qui envahit mon bras puis le reste de mon corps avant de disparaître aussi vite qu'elle est apparue.

Je reste planté là un moment, à espérer que ce n'était qu'un rêve. A espérer que je ne vais pas encore devoir mentir à Eden. A espérer que je vais pouvoir vivre une vie tranquille. A espérer que ce n'est pas mon monde qui risque de basculer.

Je finis par inspirer un bon coup avant de fermer silencieusement la porte. J'ouvre mon armoire et y cherche la veste dans laquelle est enfouie la tablette de verre. Une fois l'objet en main j'ai l'impression qu'elle pèse une tonne. J'hésite encore un peu mais finis par me placer face à la fenêtre. Plaçant le moyen de communication entre mes yeux et la lumière j'attends impatiemment que le message de R.B., le chef de la Résistance, s'affiche. Cela n'empêche pas l'angoisse de me dévorer de l'intérieur.

Tandis que les mots défilent ce n'est plus de l'angoisse mais de la terreur qui m'attrape à la gorge.

Chère Calypso, j'aurais espéré que cela se déroule autrement, pouvoir te rencontrer en personne avant que la situation ne devienne critique. Il est désormais temps de faire ton choix.

Les expériences menées par le Président Garou dont tu as appris l'existence par le biais de Kento menacent, maintenant plus que jamais, notre survie à tous.

Il a multiplié le nombre de ses cobayes et se rapproche de façon critique de son but final : asservir toutes les espèces. D'ici quelques mois, qui sait, peut-être quelques semaines, il aura réussi à soumettre le moindre être vivant de cette planète.

Le temps n'est plus à l'hésitation, si nous n'agissons pas très vite il sera trop tard. Ta place est à nos côtés, toi qui a toujours voulu la justice pour tous. Tu serais notre souffle, notre fer de lance, mais par dessus tout notre symbole d'espoir.

Âme sœur née du malheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant