Âme sœur née du malheur

Chapitre 46

Dans le chapitre précédent :

Calypso apprend de nombreuses choses grâce à cette femme mystérieuse. Zénon et son peuple ne sont en fait pas des anges mais des Néphilims, des métisses anges et humains. Les véritables anges ne sont en fait que de sexe féminin et également surnommées les Valkyries. Ces dernières sont en voie d'extinction, malgré leur longue espérance de vie elles perdent leurs puissance au fil des ans et ont été en partie décimées lors d'une guerre trois siècles auparavant. Les Valkyries ne peuvent naître que sous certaines conditions dont être humaine et une femme, mourir dans des conditions violentes, être juste et avoir le sens du sacrifice. La femme au regard d'encre avoue être elle même l'une de ces créatures que les hommes traitaient comme des déesses guerrières. Mais malgré que Calypso ai une confiance aveugle en cette femme un doute persiste et la rend méfiante :

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-Et pourquoi me raconter tout ça à moi ? En quoi ma présence ici était-elle importante ?

Elle parait subitement moins sûre d'elle et pince les lèvres, comme si le sujet qu'elle allait aborder était délicat. Je me doute que si elle me débite soudain tous ses petits secrets c'est qu'elle attend quelque chose de moi, et je ne suis pas sûre de pouvoir ou même de vouloir lui offrir quoi que ce soit. Mon instinct a beau me dire que ce n'est pas le cas qui me dit que la sorte d'affection que je ressens pour elle n'est pas factice et générée par l'une de ses capacités ? Après tout je ne connais rien des particularités de sa race surnaturelle. Papa avait l'habitude qu'il valait mieux prévenir que guérir et je n'ai aucun doute sur le fait qu'il avait raison.

Une évidence me saute aux yeux : elle a besoin de moi. Pour une raison que je ne connais pas encore mais je lui suis nécessaire. Je suis donc en position de force. Tout mon corps se détend : mes épaules, mon visage, mes poings serrés. Quoiqu'elle désire elle semble avoir besoin de mon assentiment, le dernier mot sortira donc de ma bouche. Et malgré ma suspicion je ne peux m'empêcher d'être curieuse : que puis-je bien lui offrir de si précieux pour qu'elle mette en danger tout son peuple avec ses révélations ? Pourquoi les habitants de la cité céleste ont-ils insisté pour que ce soit moi qui vienne faire les négociations ? Puis-je en tirer moi aussi un avantage, à savoir un allié contre le président garou ?

Une petite voix, celle qui m'a maintenu en vie jusqu'à aujourd'hui me chuchote que le fait que je sois probablement la dernière humaine n'y est pas pour rien. Voudrait-elle faire de moi l'une des leurs ? Mais alors pourquoi ne s'y est-elle pas pris de force ? Et comment compterait-elle s'y prendre alors que je ne remplis pas toutes les conditions ? Et si c'est elle qui me tue, peut-on considérer que je meurs dans des conséquences violentes ou est-ce considéré comme de la triche ? Et pourquoi est-ce elle qui me tape la causette, où sont passées ses copines déesses guerrières-ou je ne sais quoi-si elles sont bel et bien réelles ?

Sa voix grave, comme si l'avenir du monde dépendait des mots qui dégoulinaient de sa bouche, me tira brusquement de mes pensées :

-Tu n'es pas sans savoir que nous avons insisté auprès du président pour que tu sois la négociatrice de ce nouveau traité.

Je hoche la tête mais elle fixe la fenêtre et continue avec acidité :

-Ce misérable manipulateur a insisté pour savoir pourquoi mais il n'a jamais obtenu de réponse. Et crois moi qu'il était furieux de savoir qu'il n'avait pas le choix que de t'envoyer si il voulait que nos accords tiennent toujours. Il doit se douter quelque chose se trame et doit te tenir à l'il.

Elle fixe cette fois son regard dans le mien :

-Il te surveille sans aucun doute par le biais de ton équipe, je n'ai aucun doute sur le fait que certains d'entre eux sont des taupes envoyés par ce ridicule avorton. C'est pour cela que nous leur avons refusé une quelconque communication avec l'extérieur, contrairement à toi. Et c'est aussi pour ça que nous avons organisé cette conversation lors d'un évènement où ta disparition pourrait passer pour inaperçue, comme si tu t'étais bêtement trouvé au milieu de la foule, un alibi parfait si ils te perdent de vue, en somme.