Chapitre 35 : Requête et malaise

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PDV Caly' :

C'est avec un sentiment de bien-être que je me réveille le lendemain matin. Je m'étire longuement et m'extirpe enfin de mes couvertures. Puis d'un coup tout me revient en mémoire et mes épaules s'alourdissent de nouveau. Je souffle un bon coup puis me décide à bouger. Je prends une longue douche brulante puis m'habille d'un pantalon treillis noir et d'un pull gris. Ce matin je dois aller travailler avec l'équipe afin de commencer un nouveau dossier. Je descend dans la cuisine où je trouve un mot d'Éden : il est déjà parti vaquer à ses occupations d'alpha. Je bois un verre de jus de fruit et attrape des biscuits que j'avale en quelques bouchers avant d'enfiler ma veste et mes chaussures pour sortir de la maison.

J'observe le village se réveiller peu à peu au fur et à mesure que je le traverse. Les volets s'ouvrent, les habitants sortent et me saluent avec de grands signes tandis que je leur répond d'un sourire timide. Tout le monde à l'air de bonne humeur aujourd'hui, ça a surement un rapport avec la fête qui aura lieu ce soir. L'après-midi a d'ailleurs été banalisé pour tout le monde afin que les préparatifs puissent être terminés et que chacun soit sur son trente et un.

Je pousse la porte de la base et une fois dans la salle principale je ne suis pas étonnée de voir que tout le monde est déjà arrivé. Chacun s'affaire devant des tablettes ou devant des documents papiers sans se soucier du reste.  Triny, qui a été chargé de s'occuper des affaires administratives de l'équipe, puisqu'elle a l'habitude de gérer ce genre de choses finit par briser le silence :

-Bien, maintenant que nous sommes tous là nous allons pouvoir parler de notre prochain travail. Cette fois ça n'a rien d'une enquête, c'est une requête venant du Gouvernement lui même. J'ai reçu les documents hier, nous allons pouvoir analyser ça tous ensemble.

Slev ricane :

-C'est drôle, tu parles comme si nous avions le choix de refuser, j'aurais plutôt appelé ça un ordre qu'une requête.

Personne ne pipe mot, nous sommes tous d'accord sans avoir besoin de le formuler à voix haute.

Tous les regards se posent sur le tableau alors que Triny l'allume. Une image s'affiche, représentant une sorte de cité céleste. De grands bâtiments de pierres flottant dans le ciel en ayant l'air d'être portés par les nuages. Ça n'a rien à voir avec les bâtiments faits de métal modernes que nous avons l'habitude de voir, ça a l'air tout droit sortit du passé, majestueux et emprunt de simplicité. Irel s'exclame avec étonnement :

-La cité angélique ?

Je fronce les sourcils, je n'ai jamais entendu parler de ça. Et encore moins d'anges. Triny hoche la tête :

-Oui, comme vous le savez déjà les anges forment un peuple à part. Ils ne désirent pas être associés au Gouvernement Garou mais ça ne nous empêche pas d'effectuer des échanges commerciaux avec eux.

Des anges ? J'aurais pu croire à une blague si ils n'avaient pas tous eu cet air sérieux sur le visage. Et puis après tout si les sirènes et les loup-garous existent pourquoi ça ne serait pas le cas des anges ?

-Leur cité se trouve dans le ciel et change constamment d'emplacement puisqu'elle suit les courants aériens. Le dernier entretien que le Gouvernent a eu avec eux commence à dater, il faut donc que nous remettions à jour quelques clauses du contrat commercial.

Slev grogne :

-Il va donc falloir qu'on face les marchands ? J'ai pas signé pour être vendeur de légume moi.

Triny s'énerve d'être encore interrompu :

-Pour une fois ferme la cinq minutes que je finisse de parler. Il ne s'agit pas seulement de vendre des légumes crétin ! Mais des outils, des armes, des remèdes et beaucoup d'autres bricoles. Et avoir accès à cette cité est un grand privilège, tu peux compter sur les doigts d'une main ceux qui ont eu l'honneur d'y pénétrer.

Âme sœur née du malheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant